[Combat] Shinji VS Keisan

C'était le dernier jour de ce tournoi. La grande finale. Deux Kitto s'opposaient, avec un duel encore plus important que la simple victoire du tournoi : leur place à la tête de leur clan.

La tension dans l'arène était à son maximum et Kazami entendait déjà la foule hurler alors qu'il n'y avait encore personne au centre de l'arène. C'était l'heure. Un peu angoisse comme s'il s'agissait de son propre combat, Kazami avança dans l'arène en essayant d'adopter une allure confiante.



La foule hurlait alors que les deux Ninja s'avançaient. La Junin jeta un coup d'œil dans les gradins pour entrevoir le papy Kitto, chef de son clan pour quelques instants encore. Son air pervers/malicieux regardait la scène avec grand intérêt.

Shinji avait finalement réussi à se hisser jusqu'en finale. Il y avait deux explications possibles : soit il était puissant, et donc tout le mérite lui revenait, soit il était simplement chanceux, et dans ce cas, il devait remercier sa bonne étoile. Il opta pour la deuxième suggestion. Rares étaient les participants qui réussissaient à atteindre la demi-finale sans le moindre effort (son premier adversaire avait eu un empêchement à la dernière minute - une aubaine pour le sabreur qui ne se voyait pas affronter la capitaine des forces de police du village ) et qui affrontaient finalement un professeur d'académie. Le rouquin lui avait certes donné du fil à retorde mais l'écart de puissance était évident ; sans avoir été joué depuis le début, le sort de ce combat avait néanmoins été évident.

Le Kitto ne pouvait plus compter sur le hasard désormais. Il était sur le point d'affronter un adversaire de taille qui semblait s'être montré assez talentueux pour pouvoir participer au dernier acte de ce tournoi. Il n'avait pas eu la chance d'assister à sa partie d'échec contre un autre vieux Kitto mais avait assisté à son combat contre Len. Il en avait tiré qu'une seule conclusion, celle de se méfier de ses illusions.

La cloche qui annonçait aux participants de se rendre sur le terrain finit par retentir. La boule au ventre, Shinji se glissa le long du couloir. Il avait revêtit pour l'occasion une tunique aux couleurs de son clan, le rouge et le blanc, et on pouvait distinctement voir que dans son dos étaient tissées les armoiries de son clan, deux plumes blanches qui se croisaient. Ce n'était pas tous les ans que deux Kitto se retrouvaient en final.

Encore une fois, les spectateurs donnaient de la voix, tapaient dans leurs mains. Ils connaissaient déjà le nom du Clan qui serait loué pour les plusieurs mois à venir, mais ce qu'il voulait maintenant, c'était pouvoir mettre un visage sur cette victoire. Arrivé devant son adversaire, Shinji exécuta une légère courbette.



La main gauche posée sur la poignée de son arme, le sabreur observa les quelques nuages qui défilaient dans le ciel.

        La finale du tournoi était attendue par tout Konoha. Pour faire monter le désir et la tension que dégageait un tel événement, le dernier match prenait lieu au même endroit, mais un jour différent. Cela permettait aux paris de faire monter les côtes, aux stands et aux animations de faire vivre les rues. Les distractions annexes au tournoi étaient secondaires, au grand regret du quarantenaire qui appréciait grandement cet état festif. Après son combat contre Len, il avait immédiatement été en taverne, non pas pour se récompenser, mais simplement pour célébrer la fête. La vraie fête. En réalité, ce n’avait pas été son premier reflexe, puisque en ressortant de l’arène, les piques de roche qu’il s’était prit le gênait dans bon nombre de mouvement, et il avait accepté les traitements des ninjas médecins avec réjouissance. Les techniques rapides étaient décidemment dangereuses. Heureusement, elles n’alliaient pas la puissance. Ce désagrément réglé, il avait pu siroter quelques alcools en bonne et nouvelle compagnie, qu’il avait plus découverte hier soir autour de discussions variées.

        Aujourd’hui, Keisan regagnait l’arène en étant à la fois déçu et satisfait. Il aurait bien aimé affronter Uzumaki Shimazu pour lui témoigner la différence entre un mouton et un loup, dû à leurs dernières et premières rencontres de quelques secondes. Ce combat aurait en quelques sortes régler les différents. Du moins sur un point. Il aurait pu lui prouver en toute légalité dans les murs de la feuille que rien n’avait été attenté envers sa sœur, Kazami. Toutefois, cela l’aurait ennuyé qu’un de ses semblables perdent. La participation du clan historiquement neutre représentait plus de la moitié des concurrents. Il était donc de leur devoir de réserver une domination sur l’événement. Si deux de ses membres ne se départageait pas la victoire finale, cela aurait pu être interprété comme une faiblesse. Et Keisan n’avait aucunement l’envie qu’on croit cette communauté incapable, si ses projets aboutissaient. Shinji restait un mur imposant pour être prétendant au sérieux rôle de chef de clan, ainsi qu’un adversaire prestigieux. Sa dernière attaque avait été destructrice. Le barbu ne l’avait remporté que par abandon, même si on pouvait supposer que Len était acculé et ne trouvait pas de solutions.

        De son combat, on pouvait aussi déduire qu’il était un pratiquant d’illusions. Le faux borgne avait si bien caché ses capacités qu’elles en devenaient évidentes... Le sabreur et l’illusionniste s’avançaient l’un envers l’autre. Le quarantenaire remarquait une tenue de circonstance de la part de Shinji. Les estrades, piquées au vif par ses couleurs affriolantes, chantaient en cœur des louanges au nom des yeux annihilateurs. L’arène grondait, alors que rien n’avait commencé, rien n’avait été annoncé. Le public connaissait les finalistes, il n’attendait pour seul mot de présentation le fameux « Hajime ». Keisan répondait à la courbette de son homologue par un geste de la main, un signe amical sans fioriture, face a la politesse et au fairplay évident. L’écoutant, il tournait la tête en direction de Chikatoshi avec un regard perçant, avant d’observer la main pleine de fougue du bretteur. Souriant, il rétorquait tranquillement :


        Lorgnant son regard sur leurs dirigeants, le barbu soufflait longuement, d’un air lassé et désolé, respectivement de part la tournure des événements et de l’autre d’une décision se basant sur la force.

Shinji fut, comme à son habitude, d'un fair play apprécié. Quand à Keisan ... A son allure nonchalante, Kazami ne put s'empêcher de serrer les poings. Tout le village était là, à le regarder ... Et lui, doté de son égo démesuré, les regardait de haut malgré sa place en contre-bas.

Lorsqu'il proposa un verre à Shinji au lieu de se battre, ce fut la goutte d'eau qui déborda du vase. Elle lui parla alors d'une voix sèche, ne portant pas assez pour que les gradins l'entende :



Son regard, fulminant, passait un seul message : un second pas de travers serait fatal pour ce Kitto imbu de lui-même ...

Shinji n'eut pas besoin d'avoir la confirmation de son adversaire pour savoir que la perspective de combattre devant autant de personne ne l'enchantait guère. Néanmoins, il se doutait que ce n'était pas l'action en elle-même qui en était la cause mais plutôt les circonstances. Pour un bon nombre de personnes, qui comportait même certains participants, le tournoi était mal vu. Le Kitto ne pouvait nier l'aspect contradictoire qu'il y avait dans le fait de célébrer la paix en faisant la guerre, mais il avait de bonnes raisons de croire que cela ne pouvait être que bénéfique pour les civils comme pour les shinobis.



Shinji se mit à rire. Les spectateurs étaient trop loin pour comprendre le pourquoi de cette explosion de joie, mais ils étaient sans aucun doute en effervescence. Du sang et du feu, semblaient crier à l'unisson leurs esprits. Les dignitaires du Pays paraîssaient eux aussi impatients étant donné que le Bras Droit du Hokage, qui faisait aussi office d'arbitre, prit la peine de leur remonter les bretelles.. ou plutôt celles de Keisan.



Après tout, cet échange comportait de nombreux enjeux. De sa tribune, l'actuel chef des Kitto les regardait de son œil malicieux.

        Ce tournoi servait de sélection à la candidature de chef de clan. Une sélection, basée sur la puissance quoi que l’on en dise. La puissance pouvait trouver sa force en différentes aptitudes, comme le corps et l’esprit, mais ces compétences s’appliquaient à un combat. A un acte de violence. Le chef des Kitto avait-il réellement le besoin d’assouvir sa suprématie sur ses compagnons, sur ses frères et sœurs de vœux ? La communauté à laquelle il avait adhéré avant de rejoindre Konoha, le barbu n’avait jamais vu cela auparavant. En ce jour, l’ex-mercenaire méconnaissait le sage – et pervers – Chikatoshi. Il lui avait adressé plusieurs regards, plusieurs faciès, mais tous signalaient la désillusion dans laquelle le borgne était plongé.

        Shinji le sortait des tourments qu’il s’infligeait par sa joie de vivre certaine. Le sabreur avait même réussi à lui faire décrocher un sourire, un rire. Le visage de Keisan était illuminé, ravi de l’état d’esprit de son futur adversaire. Il avait alors l’envie de pigmenter leurs discussions, quand sont visage se décomposait. Kazami le sortait de cette euphorie encore non alcoolisée, par une affliction, celle de l’incompréhension. Sa voix hostile bourdonnait aux tympans du quarantenaire. Son cou se dirigeait vers la bras droit du Hokage, dévoilant son seul œil qui paraissait valide. La rousse était hors d’elle, et son regard trahissait une haine, une facilité indéniable vers l’impétuosité.

        L’Uzumaki était jeune, pouvait-il lui en vouloir ? Comprenait-elle ce qu’impliquaient ses réelles actions ? Shinji, décidemment le finaliste le plus adapté que l’ex-mercenaire pouvait affronter, prit la défense du vieil homme. Néanmoins, le quarantenaire en avait assez de se faire importuné par cette Uzumaki. Elle avait réveillé en lui le cheval fougueux et libre, le tigre sauvage et féroce. Doucement, il fermait les yeux. Doucement, il en révélait de nouveau aux éclats violets, symbole que cette fois-ci il ne se laisserait pas faire. Si Kazami l’attaquait devant tout le monde, sans raison apparente, il répliquerait. Les cordes vocales du Kitto vibraient :


        Drôle de relation que partageaient l’homme et la femme. Leurs rencontres, maladroites de la part de l’ex-mercenaire, ne s’était pas déroulé en de bonnes circonstances. Une perpétuelle incompréhension régnait entre les deux êtres.


        Un soupir s’échappait du corps et des poumons du barbu. Il redressait la tête, avant de continuer, pointant du pouce le vieux chef Kitto, par-dessus son épaule.

Le Kitto n'avait pas froid aux yeux ; rares étaient ceux qui osaient tenir tête à leur supérieur, et encore moins quand celui-ci était Kazami Uzumaki. Néanmoins, Shinji avait la vague impression que ce n'était pas la première fois que les deux loups se rencontraient, et il ne fut pas étonné de la tension qui s'était installée entre eux deux : Kazami, malgré son jeune âge, appartenait plutôt à ce qu'on pouvait appeler la « vieille école » tandis que Keisan semblait moins conformiste. Il était normal que leurs visions divergeaient.

Shinji ne voulait pas paraître prétentieux, mais il se savait au-dessus de ces chamailleries. Si il était présent dans cette arène aujourd'hui, c'était pour amuser la galerie ; hors, les cris d'impatience des spectateurs se faisaient de plus en plus féroces.



Il ne voyait pas véritablement l'intérêt de gagner si l'addition lui serait ensuite attribuée (et Keisan semblait être un grand buveur), mais le public avait déjà assez attendu. Il attrapa cinq shurikens dans sa sacoche, puis bondit en arrière, libérant dans le même temps les projectiles. Il profita du temps de riposte de son adversaire pour enchaîner quelques mudras.



Instantanément, son corps dégagea une forte chaleur et plusieurs boules de feu, au nombre ce cinq pour l'instant, firent leur apparition. Elles gravitèrent autour du Kitto. Son adversaire savait-il en quoi résidait cette technique ?

        L’arène grondait d’impatience. La mise en bouche pour le match final avait assez duré, le public n’en pouvait plus. Le sabreur du clan Kitto acceptait sans hésitation que le vainqueur paye le verre de celui qui aura été son adversaire. Il acceptait de partager un peu d’alcool après les violences que les deux ninjas allaient s’infliger, et se réunir au nom de leurs fraternités après leurs rivalités. Les membres du clan Kitto étaient incroyable, tout simplement. Ainsi, il se demandait qui des deux payerait. L’ex-mercenaire n’avait jamais été contre un agréable compère de bar, et était souvent enclin à l’addition pour les rares et passionnantes personnes. Seulement, cette fois-ci il se découvrait une réelle motivation de dépenser son argent. Et s’il essayait une défaite, il pourrait au moins se refugier dans la liqueur, compter un alcool de plus a sa consommation habituelle.

        Les hostilités allaient commencer. Le calme qui s’était installé entre les deux combattants avait rendu plat les hurlements du public, qui bientôt n’existait plus. Puis reprirent soudainement, au moment ou Shinji se saisissait de shuriken. Le faux borgne ne pouvait sauter en arrière, sa capacité d’esquive serait entaché, alors il partit sur le côté, esquivant les projectiles. Ceux-ci n’étaient pas dangereux, c’était le signal de départ. Le jeune homme rassemblait ses mains pour des mudras. Keisan, suspicieux quant a la formation si spécifique du jutsu établissait deux grands plans face au type de technique qu’il rencontrerait. C’est avec surprise qu’il découvrait des petites boules de feu. Une si petite quantité de feu pour un temps d’invocation qui semblait dépasser l’entendement.

        Cependant, il eut le loisir de découvrir que celles-ci étaient douées de mouvement et s’accrochaient et léchaient le corps du sabreur. Le barbu en devinait facilement l’application : une intimidation dissuasive au corps a corps. La défense constituée autour de Shinji était trop faible pour réellement la considérer ainsi. Néanmoins, son utilisation était intelligente, car en se basant sur le dernier combat de Keisan, le sabreur avait pu déterminer que le coup fatal allait non pas provenir d’une illusion, mais bien du champ du réel. L’ex-mercenaire effectuait quelques mudra, court et rapide, avant de faire apparaitre un clone à ses côtés. Celui-ci chargeait Shinji, tandis que l’être original se dégageait de la ligne de mire de son adversaire. Ainsi, il viserait soit Keisan, soit sa pâle copie. Du moins, c’était le plan.

Shinji remarqua sans surprise que les projectiles qu'il avait envoyé quelques secondes plutôt n'eurent aucun effet. Ils ne frôlèrent même pas le borgne. Ce dernier se contenta de se déplacer légèrement sur le côté et d'examiner à son tour les actions de son adversaire. Shinji devait être prudent : comme lui, Keisan semblait être un stratège. Le Hikouen lui était certainement inconnu, mais il eut l'adresse d'envoyer un clone pour tâter le terrain. Le sabreur profita du temps d'invocation du monstre de terre pour dégainer son arme.

Le double le chargea, prêt à enchaîner sur un combat au taïjutsu. Shinji ne comprenait pas comment un tel être pouvait rivaliser avec qui que soit au corps à corps : la terre qui le constituait semblait le ralentir, rendant ainsi ses coups plus prévisibles. Néanmoins, il n'allait pas s'apitoyer sur le sort d'un simple calque ; une des boules de feu qui gravitaient autour de lui se jeta sur le visage du Keisan de terre et le sabreur en profita pour le trancher en deux au niveau du flanc. La sculpture s'effrita avant de tomber en plusieurs morceaux.



Il s'élança à son tour. Était-il fou pour charger, les yeux dans les yeux, un expert en illusions ? Certainement. Mais comme à son habitude, il avait un plan.. du moins, il espérait en avoir un. Premièrement, il se servit de la lame de son sabre pour refléter la lumière du soleil dans les yeux. Tandis que les mètres qui les séparaient diminuaient davantage chaque seconde, il empoigna cinq autres projectiles de sa main libre qu'il envoya. Enfin, une fois assez proche de lui, il planta son sabre dans le sol et enchaîna une autre série de mudras sans se préoccuper de la réactivité de son adversaire. Il attendit que l'épaisse fumée se forme dans sa bouche pour la cracher sur le terrain..

        Le clone de terre se fit littéralement exploser, par le sabre et les petites balles de feu. Sa mission n’était en rien d’attenter a la défaite de Shinji, mais bien de récolter des informations valides. Néanmoins, si l’adversaire du barbu l’avait visé, sa copie aurait joué un rôle certain. Le sabreur s’élançait vers l’illusionniste. Il prenait la peine de s’aveugler lui-même. Démarche intéressante, mais également dangereuse. Keisan n’était pas en mesure de lancer un genjutsu, mais il pouvait sortir du champ de vision de son adversaire.

        Occasion qu’il saisissait. Laissant un deuxième clone à sa place, le véritable quarantenaire échappait a l’intention de Shinji. Le clone de terre du éviter une salve de shuriken. Les deux Keisan, séparés d’une bonne distance observaient le jeune Kitto former d’autres signes. Une fumée, inoffensive mais bien connue de l’ex-mercenaire se libérait des joues de Shinji. A ce moment, la copie de Keisan chargeait - camouflé par la cendre s'il était visé - , tandis que le véritable homme effectuait une technique qui ne marcherait que si la fumée le viserait. L'ultime mudra était mit en pause.

Pendant que la fumée commençait à se répandre, avalant davantage chaque seconde l'espace qui séparait les deux adversaire, Shinji prit une pause pour constater son état physique actuel. Il ne fut ni surpris par les gouttes de sueur qui perlaient sur sa peau ni par son cœur qui lui donnait l'impression de battre la chamade. L'effort était au contraire une preuve que le combat devenait sérieux.

Le sabreur profita que son adversaire commence une série de mudras pour l'imiter. Instantanément, il ressentit les mêmes effets que lors de son précédent combat : son chakra se mit à bouillir, l'atmosphère devint soudainement plus chaude autour de lui et des flammes commençaient à jaillir des pores de sa peau. La technique était en marche mais il préféra rapporter son attention sur le nouveau clone de terre qui fonçait sur lui. Le nuage de cendres n'était pas assez épais pour cacher la copie ; ainsi, Shinji exécuta la même manœuvre qu'avec le premier. Il attrapa le manche de son sabre puis trancha de nouveau le faux Keisan tandis qu'une des boules de feu protectrices le frappait au visage. Comme le précédent, il s'effrita puis s'écroula.

Shinji pointait maintenant l'utilisateur de sa lame. Les flammes qui l'avaient enveloppées prenaient doucement la forme d'une énorme tête de dragon.



Maintenant que l'adversaire était désigné, c'était au monstre de flammes de faire le reste du travail. Il se détacha du corps du jeune homme pour se lancer à la poursuite du viel homme.

        L'ultime mudra attendait d'être formé. Malheureusement, Keisan abandonnait cette idée lorsque la fumée gazeuse ciblait son clone. Shinji composait a nouveau. Les signes, ainsi que la lueur rouge qui émanait de lui ne pouvait plus tromper personne dans cette arène. Il s'agissait de l'entité de feu qu'il avait usé contre Uzumaki Shimazu qui lui avait permit de remporter la victoire. Aussitôt, l'ex-mercenaire savait qu'il devait se défendre. Ainsi, il emboîtait le pas au sabreur, tandis que son clone était arrivé au corps a corps. Mais avant de s'écrouler au sol, celui-ci crachait une substance boueuse au visage du sabreur. Cela avait pour effet que de l'aveugler. Son adversaire avait usé du même protocole pour éliminer le clone, et a cette distance en plein mouvement offensif, il était difficilement envisageable d'esquiver une fourberie pareille.

        De toutes évidences, il avait tout de même repéré la direction dans laquelle se trouvait le quarantenaire. Direction pointée par son katana qui s’avérait juste. Le barbu ne pouvait s'empêcher de comparer la quasi-analogie de l'utilisation du Hikaijuu, a deux détails près. Il se sentait honoré que d'avoir le droit a une forme draconienne qui représentait la toute puissance de cette technique, mais il se sentait également a la hauteur pour l'affronter a contrario du professeur Uzumaki. Le sol se détachait devant les pieds du borgne, formant un énorme blocs de roche, prit d'assaut par la masse de feu. A l'impact, des jets de feu surgissait et calcinait le sol sur le côté. Le mur tenait bon, bien que s'effritant, il offrait néanmoins un répit bien utile.

        Le quarantenaire avait déjà paré cette situation. A ses côtés, un autre clone était apparu, crachant une boue pour tenter de renforcer le mur. Enfin, un coup de kunai sur son propre clone ajoutait la quantité finale de terre nécessaire a stopper cet assaut d'une violence extrême, qui s'amenuisait progressivement. Keisan soufflait. Ce combat était parmi les plus difficile qu'il avait mené. Le fait que ses capacités soient relevées au grand jour le pénalisait grandement. Il était temps. De mener la contre-attaque. Encore une fois, il usait d'un clone de terre, qui sortait de la cachette, munit d'un bout de tissu. Le sol, encore chaud, parfois enflammé, faisait prendre feu le bout de tissu relié un kunai. La copie de Keisan lançait ce kunai vers le nuage inflammable.

        Pendant ce temps, la terre se soulevait sous l'ex-mercenaire allongé sur cette dernière, ne laissait entrevoir que son visage. L'amas de roche allait charger, ainsi que le clone.