[Combat] Shinji VS Keisan

J'avais toujours été un pacifiste dans le sens propre du terme : J'évitais le plus possible les bagarres et ne cherchait jamais les gens sans aucune raisons. Cependant, là, s'en était trop. Kazami avait-elle été prise en otage par d'éventuels rebelles Chikara ? Mais que se passait-il ici ? Pourquoi tout les clans se disputaient ainsi ? Puis ce fut le coup de trop. Jin se remit à hurler à travers les gradins, m'insultant de traître. J'étais le champion de Konoha, le fils du feu, l'homme qui avait fait tout ce qu'il pouvait pour Konoha ! Alors pourquoi diable me cherchait-il ? Pire que tout, il avait dit à une de mes connaissances du clan qu'il n'avait qu'à mourir comme un chien avant de m'adresser ces propres propos. Je bondis pour arriver à son niveau. Je remarquais qu'une jeune femme était arrivée quelques secondes avant moi, prête à se battre mais ne faisant pas le premier pas. En temps normal, j'aurais agis comme ça. Sauf quand l'on se fout de mon honneur. Je m'approchais du jeune homme et lui parlais, contenant ma rage. Je n'allais pas le frapper finalement, j'allais me contenir. Mais au moindre signe de violence de sa part, il gagnerais un aller simple en enfer : L'hôpital puis l'exclusion de la section Juhi.

Le combat était finis. Contre toute attente, ce fut Keisan qui mis KO -de justesse- son adversaire. Kazami était presque déçu de la défaite de son ami, Shinji. Mais elle était arbitre et de là ne devait naître aucune préférence. Elle tenta de garder son visage marbre tandis que les ninja médecin soignaient les deux combattants en s'agitant autour d'eux.

Mais alors qu'à peine les secours arrivèrent pour emporter Shinji, que Kazami se fit couper la parole par un ninja qui prit la parole dans les gradins d'une voix forte. Son regard se tourna vers la personne qu'elle reconnu : Chikara Len, de la section Ruto. Les paroles du Chikara firent froncer les sourcils de la jeune femme : était-il saoul ou totalement fou ? Il venait de signer, par son discours, la fin de son clan. A présent, aucun Uzumaki ne pourrait refuser de se joindre au plan du Kage. C'était la fin de leur ère, et ils y avaient accédé tout seul.

Quelques débats furent lancé, surtout encourager par l'arrogance -connue- de Jin. Fallait-il être stupide pour répondre de la sorte à un adolescent ? Cette intervention ennuyant fortement l'arbitre.



Sans attendre de réponse de la part du petit groupe de perturbateurs, elle leva la main en désignant Keisan, tout juste soigné pour tenir debout :



Elle ouvrit le bras pour inviter le chef du clan Kitto - pour encore quelques minutes - au centre de l'arène.

Jin essayait visiblement de troubler l'ordre public, qu'espérait-il avec ce genre de discours ? Déclencher une bagarre ? Ce n'était rien d'autre qu'un gamin, et il ne prouvait rien d'autre que son immaturité avec de telles paroles. Le ton montait dans les gradins. Même Tsubasa s'en était mêlée. Et puis Kazami stoppait nettes les tensions pour rappeler le vainqueur du tournoi et réclamer l'attention de tous pour le discours du chef Kitto. Décidément, la rouquine avait un drôle de sens des priorités... Cependant, Len n'était pas ici pour déclencher une guerre civile, il était là pour apaiser les tensions et proposer des solutions - Ce que Gekido s'était abstenu de faire, profitant des pleins pouvoirs pendant plusieurs années.



Suite à ces quelques mots, Len retourna s'installer à sa place pour assister au discours du vieux Kitto. Il allait désigner le nouveau chef de son clan. Il fallait croire que l'heure était au changement.

Le vieux Kitto semblait offusqué par la situation. Ceci était-il le nouveau Konoha ? Discuter le pouvoir au plus bas statut pour un Kitto était un crime, une chose malsaine pour le partage du pouvoir. L'homme descendit lentement les escaliers des estrades, il gardait son sérieux. Il pénétra dans l'arène avec un air grave -sans oublier de mater le postérieur de l'arbitre-. Il se mit à la droite de Kazami et s'exclama de sa plus grande voix :



Il soupira longuement. Il devait trouver un chef à sa famille. Bien malheureusement, il ne savait choisir entre Keisan et Shinji. Un prodige et un aîné ne connaissant Konoha que de loin... Il ne pouvait faire un tel choix sans y réfléchir. Il avait pu le faire par le passé, bien évidemment...



L'homme observa autour de lui. Une arène pour une place de chef Kitto, ironique. Il avait aimé programmer cela. Il ne s'était nullement intéressé au combat, il s'était même assoupi.



L'homme fit demi-tour. Il soupira puis ravala sa tristesse en observant la poitrine démesurée de la Uzumaki. Décidément, ce village était plaisant, la haine et le désir semblaient démesurées. Cela venait-il d'une génération en connaissant ni le mal mais se rappelant d'une situation passée ? Sûrement. Si tel était le cas, ce pauvre Keisan n'était pas suffisamment âgé.

Len assistait à la désignation de Keisan en tant que nouveau chef de clan. Il était curieux de connaître les intérêts de cet homme au vue des Chikara et des Uzumakis. Il espérait que cette nouvelle situation ne le déserve pas et qu'il serait aussi sage que l'ancien chef Kitto dans ses décisions.

Le brun quittait l'arène dans le flot de spectateurs. Il faisait attention à garder Tsubasa près de lui. Il la prenait un peu à l'écart de manière à être en vue des spectateurs, mais s'assurait qu'on ne puisse pas l'entendre. Il lui disait :

La fin de la cérémonie se déroula sans accroc. En quelques mots, l'arbitre avait remis le calme dans les tribunes et l'ancien chef des Kitto récitait son discours de vieux croulant. Tsubasa n'aime pas les vieux. Ils sont censés représenter la sagesse mais elle les associerait sans hésiter à la fourberie avant tout. Mais plus que les vieux, elle n'aimait pas qu'on dénigre les siens. Que ce soit par un morveux mal éduqué ou un haut gradé, elle avait du mal à tolérer les insultes et remarques déplacées. Aussi, la jeune femme passa le reste de l'évènement à grommeler et à bouder en attendant que ces nerfs à fleur de peau ne se calment d'eux-mêmes et qu'elle ne risque plus l'implosion à chaque mot de travers. Quelle nerveuse.
Lorsque toute cette papote prit fin, le gros du troupeau de spectateur se dirigea vers la sortie et elle resta là, à tourner sur elle-même et à examiner chaque visage à la recherche d'un seul, un particulier. Elle aurait pu rentrer chez elle et méditer sur les jours à venir mais, avant cela, il fallait qu'elle fasse quelques remontrances à ce cachottier qui lui servait d'ami. Coup de chance, ce fut lui qui vint la trouver et elle n'eut pas à le chercher. Elle lui emboîta le pas en silence, tentant tant bien que mal de se contenir jusqu'à ce qu'ils puissent parler sans être dérangés.
Il engagea la conversation mais elle ne l'écouta même pas. Tsubasa était une bombe à retardement donc le compteur venait d'afficher zéro.



Elle réalisa que son timbre de voix attirer trop de regards curieux et baissa d'un ton.

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La jeune femme venait de comprendre qu'elle ne connaissait finalement pas aussi bien son ami qu'elle l'espérait.

Te chercher pour quoi ?

Elle connaissait déjà la réponse mais refusait de l'admettre. Quand aux risques qu'elle pouvait encourir, elle s'en fichait. Elle n'en avait peut-être même pas encore conscience. Elle fit une légère moue boudeuse.

Comme on pouvait s'y attendre, une fois sortie de l'arène, Tsubasa explosait. Len ne lui avait rien raconté au sujet de son plan. Elle était vexée de s'être sentie mise à l'écart et se posait tout un tas de questions sur les intentions de Len.



Tsubasa prenait un air boudeur lorsque Len affirmait son devoir de la protéger. Il s'était peut-être exprimé maladroitement, il allait essayer de se rattraper.

Alors tout ceci faisait partie d'un plan plus grand encore . Elle n'avait vu que la partie visible de l'iceberg, comme tous les autres. Elle se sentait vexée de ne pas avoir été dans la confidence, il aurait pu lui en parler. Ensemble, ils auraient trouvé une autre solution, une ou ni lui ni elle ne risquait trop gros.



Tous les regards allaient être dirigés sur lui et elle était sûre que, au premier faux pas, il se ferait descendre pour trahison. Et il le savait pertinemment. Il s'était déjà préparé à ce risque, ce destin qu'il s'imposait pour son clan.



Fuir. Elle n'aimait pas cette idée mais elle la préférait encore à la vision du crâne de Len planté sur une pique à l'entrée du village, en guise d'avertissement. Elle grimaça et jeta un oeil aux alentours. Les rues se calmaient déjà, la plupart des spectateurs rentraient chez eux.