[Combat] Shinji VS Keisan

Réaction, action. Tandis que les coups commençaient à s'enchaîner de plus en plus rapidement, cette règle semblait s'imposer d'elle-même. Un point faible pour le sabreur qui s'était toujours vu tacticien : il avait besoin d'être posé pour analyser au mieux la situation et en déduire une stratégie qui le mènerait dans les meilleurs conditions vers la victoire. Néanmoins, dans un face à face aussi direct, il n'avait guère le temps de porter attention aux détails. Ainsi, il se fit prendre dans la fourberie de son adversaire ; alors que le dragon de feu commençait à prendre forme autour du jeune homme, le clone de boue (ou du moins la chose qu'il avait réduit en simple amas de terre) lui cracha de la vase au visage. Il fut déstabilisé, mais pas assez pour pouvoir l'empêcher de libérer la créature de flammes sur le borgne.

Keisan faisait preuve d'une résistance non négligeable. Sa vision avait beau être troublée, il put observer avec difficulté l'étendu des capacités de son adversaire. Ce dernier réussit à se protéger de l'offensive du démon de feu en élevant un mur de pierre qui, consolidé à l'aide du corps d'un autre clone de terre, réussissait à le retenir. Cependant, le viel homme ne semblait pas comprendre les capacités dont pouvait faire preuve le Hikaijuu : c'était un être pourvu d'une conscience factice qui ne cherchait qu'à avaler et brûler l'adversaire. Le dragon se divisa en deux nuages de flammes qui contournèrent le mur et se dirigèrent vers le mercenaire.

Shinji reporta son attention sur le nouveau clone qui s'approchait de lui et qui lui lança un projectile, enroulé d'un papier enflammé. Il s'attendait peut-être à ce que le nuage de fumée s'enflamme, mais il n'était pas inflammable au sens chimique du terme ; si il améliorait les techniques Katon, c'était par la forte concentration de chakra katon qu'il contenait. Ainsi, Shinji n'eut qu'à dévier le Kunaï avec l'aide de son sabre et fonça à son tour vers le clone.

        Le projectile a la trainée rougeoyante pénétrait la fumée grise pourtant d’une certaine transparence sans aucun effet. Keisan s’attendait à une explosion. Une technique a laquelle il avait eut affaire dans la dernière décennie lors de ces mercenariats, redoutable par l’apparition soudaine environnante de flammes mortelles. Le quarantenaire en était soulagé de ne pas avoir à gérer ce genre de nuage en parallèle du combat contre Shinji. Il s’agissait d’un autre genre, qu’il ne tarderait pas à découvrir, puisque le gaz ignifuge s’approchait encore.

        Le clone qui était sortis par l’un des côtés de la cachette se faisait repérer par l’entité de flamme qui se divisait en deux. Comme la flexibilité de l’eau, il contournait l’obstacle de terre et inexorablement la moitié la plus proche calcinait littéralement le clone avant de disparaitre, sa tâche ayant été accomplie. L’intelligence artificielle de la technique ne lui permettait peut-être pas de distinguer le clone de son invocateur.

        L’ex-mercenaire enjambait sa propre protection avec la même technique. La seconde moitié du Hikaijuu, en retard sur l’autre, n’avait plus rien à se mettre sous la dent, ne voyant plus de borgne. Pourtant, un bruit quasi inaudible l’empêchait de s’effacer. Un souffle de douleur semblait sortir de la minuscule montagne, dévoilant Keisan. Lors de son passage, le dragon venait de brûler légèrement le borgne qui avait lâché ce soupir par la surprise. La vitesse du Tennin no jutsu ralentissait par cette cause, laissant le loisir à la créature mythique et légendaire de s’écraser sur l’homme.

        Néanmoins, l’entité avait abandonné énormément de force dans la collision avec le mur de terre et sa séparation en deux. Les dommages ne s’élevaient pas au réel rang de la terrible technique, mais cela suffisait pour infliger des brûlures pénalisantes. Sa position probablement dévoilée aux yeux de Shinji, qui pourtant ne pouvait le voir, le chûnin se ressaisit en effectuant des mudra alors qu’une partie du Tennin no jutsu se détachait pour s’élever dans les airs, jusqu’à être d’aplomb sur le sabreur.

        A ce moment, l’illusionniste regardait un instant sa cible avant de faire sortir plusieurs dizaines de jalons encerclant son adversaire. Tel un météore, la masse de terre présente au-dessus de la tête de Shinji allait s’écraser. Enfin, il plaquait une main contre son propre Tennin no jutsu, pour effectuer une dernière technique qu’il avait prit soin d’activer quand les pieds du sabreur touchaient le sol. La pseudo-météorite était a la fois un leurre et une offensive, l'attention était normalement portée sur elle , effaçant le côté prévisible du Kangoku déjà réduit par les mudras dissimulés et apposés sur la masse de terre motrice.

        S’il ne faisait rien, il se ferait attirer par les tréfonds de la Terre, ou se ferait écraser par la puissance céleste de la destruction.

Il avait beau avoir enchaîné une série de techniques, le borgne semblait posséder une quantité importante de chakra. Au contraire, Shinji n'avait utilisé que trois jutsus mais le dragon de feu qu'il avait invoqué quelques minutes auparavant était particulièrement gourmand ; ainsi, l'épuisement commençait à se ressentir tandis que le combat s'éternisait. Il allait devoir trouver un moyen de retourner la situation.

Une lueur d'excitation dans les yeux, le sabreur observait son invocation engloutir le clone avant de s'attaquer à son marionnettiste. La division semblait avoir diminuer sa puissance mais en menant la riposte sur sa monture de pierre, Keisan fit l'erreur de pénétrer à l'intérieur du Enkei, la fumée qui améliorait les techniques Katon. Le Hikaijuu gagnait en puissance, une occasion pour Shinji d'infliger quelques dégâts supplémentaires à son adversaire, toujours avalé par la créature. À son tour, il enchaîna quelques mudras : alors que la masse de terre s'approchait dangereusement de lui et que des jalons de roche commencèrent à l'enchaîner, les flammes vivantes qui se nourrissaient de la chair de l'ancien mercenaire s'anima davantage immédiatement. Il n'y avait plus aucune chance qu'il puisse échapper à son emprise et à sa puissance.

Néanmoins, Shinji avait oublié de prendre en compte la fourberie de son adversaire. Il ne s'attendait pas à tomber dans un trou. Il avait du mal à visualiser comment le Kitto pouvait viser avec une telle précision, la vision affectée par sa propre technique et l'entité enflammée qui le pourchassait, mais sa volonté semblait faire effet : le sabreur finit par être piégé. Les jalons le protégèrent de la terre motrice qui s'écroula, mais l'épais brouillard de poussière qui découla de l'impact l'empêcha de voir si son adversaire avait succombé aux brûlures ou si il avait trouvé un quelconque moyen de s'en tirer.


Il espérait que sa voix était assez forte pour être à la fois entendue par son adversaire, mais aussi par l'arbitre et les spectateurs.

        La chaleur et la douleur qui picotait son abdomen ne l’empêchait pas de composer les mudras nécessaire. Il ne pouvait désormais plus rien faire maintenant que le feu le léchait, mise à part encaisser. Au moment où les jalons jaillissaient de sol pour empêcher Shinji de se mouvoir d’avantage, la puissance du Hikaijuu grandissait lorsqu’ils pénétraient dans le nuage. L’ex-mercenaire venait de découvrir à son péril l’utilité réelle de cette fumée : sa substance améliorait le chakra Katon. Le dragon de feu retrouvait une seconde puissance, équivalente au Tenin no jutsu. Cependant, sa puissance grandissante ne s’arrêtait pas là, puisque sans raison apparente, son ardeur continuait d’augmenter, plaçant le jutsu proche de ses dégâts originaux.

        A présent, l’ex-mercenaire savait qu’il garderait une trace d’un tel combat. Une cicatrice naitrait certainement sur sa peau, à moins que des ninjas médecins d’un excellent niveau n’interviennent immédiatement, mais le combat n’était pas fini. Il laissait la masse de terre au-dessus de Shinji s’écraser par la gravité, il ne pouvait diviser son attention et sa concentration dans de telles conditions et douleurs. Dans un ultime effort, le borgne activait le Shitanaakeki, qui scellait le sabreur dans le sol, ainsi que le dénouement de l’affrontement. Ses boules de feu qui tournoyaient se firent étouffer par la terre.

        Son adversaire ne pouvait plus composer de mudra, ni mouvoir son corps. Il avait finalement prit l’ascendant sur la situation. Pourtant, la victoire n’était pas écrasante. Keisan avait subit de lourd dégâts. Le barrage mobile de roche rentrait dans son élément qu’était le sol. L’illusionniste posait pied au sol, avant de s’écrouler. A quatre pattes, il toussait, crachant ses poumons. Reprenant son souffle, admirant sa brûlure qui montait jusqu’à ses côtes, il décidait enfin de réclamer au public sa victoire. Poussant sur ses pieds, ses genoux, activant ses cuisses, il réussissait à se relever. Le barbu sentait que sa barbe avait réduit, avec une odeur de poil cramé, ainsi que le vent qui semblait s’appuyer sur ses blessures, en le faisant serrer les dents.

        Ainsi, le quarantenaire ressortait comme un combattant dont les techniques n’étaient pas exceptionnel, mais dont leurs utilisations retraçaient l’expérience du vétéran. Comme un vainqueur, un conquérant qui était partis avec un désavantage son art d’illusion dévoilé, qui toutes fois n’était pas invincible, qui ne pouvait s’empêcher de prendre quelques coups. Comme un homme de pensée, vif d’esprit, d’un sens stratégique certain mais néanmoins discutable depuis la partie d’échec. Une simplicité et une confiance inhabituelle dans son comportement pouvait désormais dégager toute son aura. En avançant vers Shinji, il lui confiait a quelques pas :


        La douleur l’arrêtait. Lespremiers Eisei-nin entraient sur l’arène de combat et commençait à apaiser Keisan. D’autres intervinrent aussi, pour sortir Shinji du sol à l’aide de technique Doton. Du coin de l’œil, l’ex-vagabond scrutait le chef Kitto Chikatoshi. Le barbu se félicitait lui et son adversaire de ne guère lui avoir offert une réponse aussi claire qu’il attendait. Il ne pouvait choisir sur un affrontement aussi serré. En cette journée, c’était sa plus grande fierté, que de remettre en cause le mode de sélection de son prétendant.

Len apparaissait au sommet des gradins. Il parlait d'une voix forte, qui porte, de telle manière que tout le monde puisse l'entendre :



Len plaçait sa main sur sa poitrine en terminant sa phrase. Il espérait secrètement qu'en cas d'attaque direct, certaines personnes se manifesteraient pour le défendre et le laisser dire ce qu'il avait à dire. Ses intentions étaient bonnes.



Le plus dur était dit. Le public allait-il le huer ? Allait-il l'applaudir ? Allait-il oser l'applaudir ? Est-ce que des personnes allaient intervenir pour l'empêcher de parler ? Quoi qu'il advienne, cet événement donnerait la couleur au futur de Konoha. Devait-on s'attendre à l'oppression de la part des Uzumaki ? Ou pouvait-on espérer la paix ?

Par peur que personne ne se manifeste, Len ajoutait :



D'autres personnes allaient-elles se manifester ?

Le jeune homme venait de terminer son long périple à l'hôpital d'environ quelques heures avant de se retrouver à nouveau dans l'arène, il avait été dit que le lendemain se déroulerait les phases finales du tournois. Le temps que le gamin se lève le matin, mange,... Il arriva au dernier combat, celui qui opposait Kitto Keisan à Kitto Shinji, c'étaient deux ninjas dont le gamin n'avait que très peu entendu parler. A la limite Shinji avait tout de même fait quelques petits accomplissements à konoha mais Keisan était aux yeux du gamin encore un piètre inconnu.

Mais alors que le combat se déroulait à merveille une espèce de tantouze Chikara brune vint faire son annonce histoire de rétablir la paix à Konoha, ces derniers voulaient un nouveau représentant au pouvoir et c'est alors que le gamin s'exclama :



Le gamin ajouta après un court instant reprenant sa dernière phrase par une perspicace remarque :

A la surprise générale, Keisan avait fini par remporter le combat. Shinji n'avait finalement pas montrer grand chose lors de ce tournoi ? S'était-il retenu ? Ou ce monstre de feu était-il son unique attaque véritable ? Le Kitto avait fait preuve de stratégie peu commune, et ses combinaisons avaient suffis. C'était un combat de finale, et la promesse avait été tenue. Les deux hommes commencèrent à recevoir des soins alors que le gagnant avait été désigné. Ce fut soudain, mais une tête brune bien connue prit la parole dans les gradins adverses, Chikara Len, et ce qu'il allait dire été surprenant.

Il porta tout haut ce que les hommes du troisième clan avaient pensé tout bas. La méthode n'était pas bonne, et pourtant... Le Chikara semblait trouver sa démarche porteuse d'espoir. Qu'imaginait-il ? Que la foule allait acquiescer à une telle situation ? L'ambition est une chose de bon augure, mais les manières doivent absolument accompagner sous peine de tarir les chances. Ici, et dans ce lieux, où il avait dû assumer la honte de la défaite, il s'engagea et se proposa comme potentiel représentant d'un futur chef Chikara.



Un soupir. Seijuro aurait aimé connaître l'avis de Keisan dans cette situation. Pour l'image des Kitto, un désaccord ne serait pas le bienvenu. Mais il allait devoir s'en passer pour les instants qui suivirent. Encore une fois, il y eut une intervention soudaine, un individu lui répondit. Une petite tête rouge qui devait appartenir au clan Uzumaki. C'était une évidence... Le conflit d'intérêt allait commencer. Espérant que les esprits se calmeraient rapidement, Seijuro prit la décision d'intervenir à son tour. Il allait soutenir Len dans cet élan, bien que seul le fond du discours corrélait avec ses attentes. Il s'exclama :



Marquant un temps d'arrêt, il reprit sa respiration. Il fallait élever la voix suffisamment pour se faire entendre. Il n'aimait pas se faire remarquer de la sorte, mais... Le changement était à promouvoir.

Le brun se tournait alors en direction du Kitto qui avait pris la parole tantôt. Il s'adressait à lui personnellement, mais le discours qu'il tenait concernait tout autant les autres protagonistes.



Une grande partie de la foule restait encore muette. Craignait-il qu'une armée d'Uzumaki se jettent dans les tribunes et tuent ceux qui ouvrent la bouche ? Non... Le moment était parfaitement choisi et les responsables de l'oppression ne pouvaient pas agir immédiatement sous peine de perdre le soutien du peuple. Cependant, ils pourraient bien attendre Len près de la porte de derrière... Le brun savait que l'opération était risquée. Qu'elle serait probablement interprétée comme une provocation. Mais il avait dit tout ce qu'il avait à dire et s'imaginait que sa disparition inopinée ne pourrait que soulever le peuple avec une vigueur accrue. Il avait agit pour le bien du village, presque en dépit de ses propres intérêts. Il cherchait Tsubasa dans la foule, ce serait peut-être sa dernière occasion de croiser son regard. Malheureusement, les Konohajins étaient trop nombreux... Il ne la trouvait pas. Une certaine angoisse commençait à monter en lui, il s'efforçait de ne pas penser à la suite.

Le jeune homme s'esclaffa après les paroles de son compère Chikara, ces salauds de premières classes se prenaient pour qui à parler comme s'ils étaient les rois du monde et en avaient le droit ?! Notre protagoniste avait le sang chaud et s'énerverait rapidement, pourtant il tentait au mieux de garder son calme afin de ne pas tuer l'animal qui souhaitait s'hisser au rang de Kage. Ce dernier après quelques secondes s'écria :





Le gamin avait des couilles d'ouvrir autant son coeur, au delà de risquer un conflit avec les deux clans il montrait son arrogance à tout le monde et l'arrogance que dissimulaient tout les Uzumakis de ce village, ces derniers avaient été réduit en esclavage assez longtemps ! Il était temps aujourd'hui pour eux de régner !

Après mon dur combat contre Jin, j'étais resté un certain temps à l'hôpital avec des remèdes très efficaces et rapides d'utilisation. Je pouvais maintenant me relever pour mon plus grand bonheur : je pouvais ainsi assister à la finale. Le combat entre deux personnes que je connaissais plus ou moins, deux kitto. Le combat fut passionnant et endiablé. Ce fut à ma grande surprise Keisan qui l'emporta face à son adversaire qui usait de terribles jutsus enflammés. J'applaudis en même temps que les autres. Seulement , après une bonne dizaines de minutes, un homme Chikara se leva et commença un discout enflammé. Des personnes se bousculèrent en croyant une attaque terroriste puis le calme revint lorsque l'homme expliqua qu'il se proposait comme nouveau chef Chikara ainsi que d'élire un chef Kitto suite à la demande -ironique bien sûr- de Jin, présent lui aussi. Lorsque les esprits s'enflammèrent encore plus qu'au départ, Jin prit la parole en critiquant ouvertement le chef Chikara ainsi que tous les Kitto. Pourquoi diable Kazami n'intervenait-elle pas ? Il était plus que temps que les personnes ici réagissent ! L'émeute allait-être inévitable. Je me levais à mon tour et criais de ma voix rauque pour ordonner le silence.



Je fusillais à présent mon compère Chikara du regard. Etait-il complètement insensé ?

Le jeune genin Uzumaki alors qu'un autre Chikara, son compère dans la brigade Juhi arrivait, le fusilla du regard, ce dernier était vraiment une poule mouillée, déjà notre protagoniste insultait clairement son clan et ne le respectait même pas en tant qu'être humain et celui-ci ne trouvait que son partenaire qui avançait des propos bien censés et tout à fait normaux à faire des reproches.

C'était amusant, Len avait bien fait, c'est sûr que Gekido n'était pas très partageur et qu'il n'aimerait sûrement pas offrir encore une part de son pouvoir à un Chikara, étant lui aussi sûrement un peu pro-Uzumaki. Donc Len faisait le bon choix en abordant cela dans une pièce publique car il serait très rapide pour un homme aussi influent que Gekido de faire taire Len s'il en disait trop en privé. Le faire devant une si large assemblée de ninja était la parfaite idée s'il voulait que les choses bougent, pourtant son compère Chikara l'en empêchait. Jin était sûr que c'était un vendu, qu'il servait le clan Uzumaki, pour notre protagoniste il n'y avait rien de pire qu'un traître, même un Chikara était meilleur qu'un traître. Jin associait au mot traître quiconque fuyait servir un autre clan pour des raisons purement égoïstes voir ambitieuses... C'était selon lui ça un traître.

Ce dernier s'écria alors afin de faire taire le Chikara et laisser les choses empirer comme elles se devaient d'être :

Ce fut un beau combat. Tsubasa avait toujours trouvé quelque chose de gracieux au Kitto, sans trop savoir pourquoi. Ils bougeaient bien, se battaient bien et leur pouvoir héréditaire était très utile. Ils représentaient la force sage, dormante, de Konoha, à l'instar de l'eau. L'eau qui éteint le feu dès qu'il devient trop ardent. Les deux combattants avaient mérité leur position de finaliste et le combat fut intéressant, bien qu'elle ait pu chipoter sur le manque de conviction de certains coups, sur cette absence de combativité qu'elle avait ressenti au début du round. Enfin, elle considérait que c'était le problème et défaut principal de tout Kitto qui se respecte : la passivité. D'ailleurs, tous les Kitto qu'elle connaissait étaient comme ça. Alors que le combat se termina enfin, Tsubasa senti un mouvement au niveau de son épaule droite, suivi d'un vide dérangeant. L'épaule sur laquelle elle s'appuyait depuis le début du match venait de se dérober à un mouvement vif et l'avait pour le moins secoué. Elle jeta un oeil à son ami qui l'avait accompagné jusqu'au tournoi et fut surprise de le voir prendre la parole et réclamer l'attention des spectateurs. En silence, elle écouta ce qu'il avait à dire et fut décontenancé par ses propos. Il se proposait au poste de Hokage ? Comme ça, d'un coup ?

La bouche entre ouverte, elle chercha à traduire les visages des auditeurs jusque-là muets. Certains chuchotements peu agréables lui vinrent à l'oreille mais elle les fit taire d'un regard mauvais. C'est alors qu'un morveux se leva pour cracher toute la discrimination qu'abritait son être au visage de qui voulait bien l'entendre. Il manquait carrément de respect aux autres clans, Chikara comme Kitto, et faisait la sourde oreille à tout ce qui n'allait pas dans son sens... Et même a ceux qui allaient dans son sens, comme Qazea qui venait d'intervenir. Tsubasa lui lança un regard mauvais. Le petit rouquin n'avait pas vraiment tort sur le fait qu'il soit un vendu et qu'il favorise trop les Uzumaki à son clan maternel mais la jeune femme avait toujours supposé que c'était un sacrifice nécessaire pour le maintien de la paix et de l'importance du clan Chikara. Peut-être à tort. Peut-être était-il juste trop ambitieux...

Quand la voix du pubère résonna de nouveau dans les gradins, le sang de la Chikara ne fit qu'un tour et elle bondit sur ses pieds, se plaçant alors aux côtés de Len -ce qui en disait d'ailleurs long sur son point de vue- et fusilla du regard le rejeton aux cheveux de démon. Elle aurait voulu lui faire bouffer son arrogance, ainsi que les corps de tous ceux qui pensaient comme lui et qui finalement n'en fichaient pas une pour le bien du village. Qui était-il, d'ailleurs, ce morveux haut comme trois pommes ?



Un rictus méprisant se dessina sur son visage alors que sa main s'était posé nonchalamment sur sa hanche. Ou peut-être était-ce une façon de se préparer à dégainer une arme au plus vite, si cela devenait nécessaire. Elle lutait déjà beaucoup trop contre elle-même pour ne pas briser la mâchoire de ce petit prétentieux face à elle.