Une prise de pouvoir ?

Kitto Nami est partie depuis plus d'une petite heure, offrant le temps à Shimazu de rencontrer ses anciens élèves de retour de mission et d'envoyer les deux gamins dans une mission sûrement sans risque. Le chef du clan Uzumaki ne le sait pas, mais ses la cheffe du clan Kitto vient de passer les portes du village et elle aide à déplacer une femme entre la vie et la mort...

Malheureusement, l'homme n'a pas le temps de songer trop longtemps à cette mission de bas rang, il est dorénavant important que Tensaï ne prenne pas le relai de Uzumaki Mako. Le chef des tourbillonnants frappe alors à la porte de ce dernier, celui-ci ne tarde pas à ouvrir.




C'était donc vrai et il venait de le confirmer. Le futur de Konoha semblait toujours prendre des chemins bien compliqués. Il était difficile de cerner Tensaï, il semblait toujours être enclin à manipuler les autres pour des buts toujours plus sombres. Depuis toujours, il portait un masque, mais il était si bien porté qu'il était difficile de connaître son vrai visage. Le blond se mit alors à sourire.

Tensaï soupira.



Tensaï était plus clair que jamais. Il ne parlait pas directement d'un coup d'état, mais il disait être capable de prendre les grandes décisions... Et quoi de plus grande décision que de diriger un village...

Shimazu le savait, Tensaï cachait une haine inconsidérable sous ses belles paroles, mais était-il entièrement dans le faux ? Difficile à dire. Il agissait pour le village et il n'avait jamais été officiellement dans l'opposition directe à toute action ou inaction des Uzumaki. Il n'était pas comme Yasuo, le chef du clan Uzumaki ne pouvait le nier.


Shimazu allait avouer une chose que quiconque ne devrait faire. Il avait décidé d'endosser cette haine et le mal provoqué par celle-ci.


En agissant par crainte de la haine, Shimazu avait simplement propagé une autre forme d'haine. Il le savait et il l'assumait dorénavant. Malgré ceci, il savait aussi que son interlocuteur était un homme de l'ombre et le fait de le mettre à la lumière aurait pu potentiellement le restreindre sur le contrôle des siens.


Shimazu se mit à approcher sa main en direction du blond. Il dit alors :

Hum... Voilà quelque chose qui t'intriguait. Quelques minutes auparavant tu vis le rouquin, ou plutôt Shimazu le hokage provisoire entrer chez Mr Tensaï. En observant la scène de loin, tu ne pouvais t'empêcher de marcher de manière banale jusqu'à la demeure. De là, tu te plaçais à pas de souris près de la fenêtre de la maison du grand gaillard.


Tu tendais l'oreille du mieux que tu puisses. Tu n'étais pas certaines de bien comprendre ce que racontaient les deux hommes à l'intérieur. Ca t'agaçait un peu au fond, et encore, étais-tu certaine de ressentir ce sentiment ? Tu comprenais que la discussion tournais autour de l'avenir du village et sans vraiment t'en rendre compte les individus situés à l'intérieur pouvait facilement voir ton épis sur la tête.

Mais au moins, en t'avançant un peu trop, tu pouvais mieux entendre la conversation. Tu étais le genre de commère, mais pour ta curiosité personnelle. Cependant, tu étais bien évidemment trop petite pour apercevoir quoi que ce soit...

Tensai observait cette main avec un sentiment bien étrange, un doux mélange de dégoût et de colère ; il venait de perdre la guerre. Depuis toujours, les clans se battaient à deux et il suffisait que l'un arrête la bataille pour que l'autre prenne le mauvais rôle... La population jeune ne suivrait pas si le clan Uzumaki n'était pas le premier à agir en mal. L'homme s'était imaginé avec les menottes en main en train de beugler à qui veut bien l'entendre que le clan Uzumaki tentait une énième prise de pouvoir, mais... Ce n'était plus aussi simple. Il soupira alors en repensant à une phrase prononcée il y a bien longtemps.


Il déglutit pour ensuite tendre son bras et attraper la main de son homologue roux.


Il baissa alors la tête.


Des années de stratégies basses et ignobles venaient d'être détruites en une poignée de main moite. Le Chikara était dorénavant certain qu'il ne deviendrait jamais chef de ce village militaire, mais il venait d'enfin conquérir ce qu'il ne pensait avoir que par la vilenie ; le respect.

Alors que la discussion te paraissait... banale ? Cela ne t'étonnait pas, mais tu ne t'y attendais pas non plus. Au fond, les deux hommes devaient bien s'apprécier quand même ? Beaucoup de personnes disaient les choses inverses de ce qu'elles pensent. C'est ce que tu as pu observer depuis ta plus "tendre" enfance.

Ne trouvant pas vraiment utile de rester là, tu redescendis de la pointe de tes pieds avant de rejoindre l'avant de la demeure comme si de rien n'était. Une soirée banale, avec une discussion d'adulte banale et finissant de façon banale. Tu mettais tes mains dans les poches avant de regarder la maison une dernière fois.

Mais voilà que la lune que tu trouvais si particulière t'obligeait à t'arrêter et à la regarder, fascinée par sa beauté et sa poésie.