Une main de Fer, dans un gant de velours


Je l’avais écouté attentivement, sans pour autant boire ses paroles... Elle vous parlait de sa loyauté envers le Hokage, mais rappelez-vous tout de même qu’elle avait mobilisé une équipe de genins pour marcher sur les traces de Kimino, supposément disparu ; Etait-ce bien sérieux ? Je n’étais pas de cet avis. Mais je m’abstenais volontairement de lui en faire le reproche dans un moment si mal choisi. Elle risquait de se sentir immédiatement agressée et de se braquer. Mes efforts pour instaurer un climat de confiance s’en trouveraient alors anéantis. Mes lèvres restaient closes et mes oreilles grandes ouvertes. Mako parlait beaucoup… Je m’efforçais de m’imprégner de l’essence de son propos, sans être capable de retenir chacun de ses mots.

Je me tenais droite devant elle, les épaules ouvertes. Son regard oscillait entre l’assemblée et ma personne, mais moi je la fixais tout au long de son discours, les sourcils légèrement froncés. Ce qui n’était pas un signe de fermeture, mais plutôt de concentration et de sérieux.

Je ressentais aussi une certaine excitation en moi. J’avais envie de croire que mon intervention n’était pas vaine et qu’elle pouvait réellement changer les choses. Mais pour ce faire, je devais me contrôler un minimum et peser mes mots. L’enjeu était réel.

Mako était une excellente oratrice. Et en ce sens, elle serait très certainement une excellente leadeuse pour les Konohajins. Mais malgré son âge avancé et sa maturité apparente, son discours traduisait un besoin profond de reconnaissance ou de légitimité. Quelque chose comme ça… Un souci d’égo. Démesuré. Et frustré... Elle semblait ressentir un besoin impérieux de se placer comme la sauveuse sans qui rien n’est possible, sans qui tout est fichu.

Et bien qu’elle ne soit pas parfaitement indispensable, elle possédait cette capacité rare et précieuse de mettre des mots transpirant de sens sur les émotions de son auditoire et de redonner du baume au cœur. Je crois sincèrement qu’elle était capable d’unir nos forces... C’était tellement dommage qu’elle soit à ce point butée et avide de pouvoir. En effet, celle-ci ne put s’empêcher de conclure à nouveau son discours en rappelant à quel point il était indispensable dans la présente situation qu’elle s’approprie l’intégralité des pouvoirs. Qu’entendait-elle par là au juste ? En tant que régente, ne disposait-elle pas déjà d’un immense pouvoir ? En tout cas plus qu’il n’en serait souhaitable au vu de la dangerosité de son propos. Je me faisais un devoir d’empêcher ça.

Je prenais une seconde pour réfléchir par où commencer. J’effectuais une respiration lente et profonde pour m’aider à trouver mes mots et à réagir à cette situation avec le calme nécessaire. J’articulais finalement d’une voix posée, mais suffisamment audible pour que ceux qui nous entouraient puissent m’entendre. Et je ne détachais pas mon regard du sien.

Dialogue de personnage
« Au fond de moi, je crois fermement en un avenir prospère et commun… »


J’avais volontairement repris ses mots afin qu’elle se sente écoutée et entendue. Je n’étais pas là pour nier son engagement envers le village, ni pour rejeter toutes ses propositions de but en blanc.

Je ne voulais pas diluer mon propos ni lui donner matière à tergiverser.

J’annonçais simplement :

Dialogue de personnage
« Organisons un vote.

Si tu as le pouvoir de prendre tous les pouvoirs alors choisis seulement celui d’organiser un vote.

D’aucune manière tu ne peux t’attribuer ni le respect, ni la confiance, ni la loyauté des citoyens de la feuille. Mais tu as, aujourd’hui, l’opportunité de laisser à chacun la possibilité de te donner son respect. Sa confiance. Sa loyauté.

Et bien que tu ne manques pas de confiance en toi, ce processus t’apportera sans le moindre doute une légitimité salvatrice.

Et jusqu’à cette élection, tu n’as pas besoin de plus de pouvoir que tu n’en possèdes déjà. Tu disposes d’ores et déjà des pouvoirs du Hokage en son absence... Et il s’avère que, justement... celui-ci est absent. »

Publié le 02 Décembre 2020 vers 00h

La Dame de Fer

La Dame de Fer fixa l’Uzumaki qu’elle avait en face d’elle. Damnation ! Uzumaki Taram était bien plus fine et réfléchis que son cousin ! En quelques secondes, en replaçant le discours de la zélée dans la réalité, elle avait réussi à semer un doute dans l’assemblée. Un vote ? Un changement par un appel direct à la soutenir ? La rouquine fut troublée. Elle ne parlait pas autant qu’elle, et pourtant, elle la mettait dans une situation impossible.

Si d’un côté, la Dame de Fer devait continuer à nourrir l’illusion qu’elle pouvait faire impunément bien ce qu’elle voulait, prouvant alors aux idiots et aux avides qu’ils n’avaient plus le choix que de passer par elle, elle ne pouvait bien évidemment pas dévoiler à tous ses cartes sans résultat. Sinon, à quoi cela aurait-il servit ? A rien ? La Dame à la poigne d’acier fixait silencieusement Taram.

Dialogue de personnage
«»


Oui, peut-être. Mais un élément de son discours froissait la Capitaine des Services Secrets, récemment régente du Feu. Avait-elle surestimé les pouvoirs du titre de régente ? Avait-elle fait une erreur de calcul dans son équation qui semblait si parfaite ? Avait-elle réellement besoin de légitimité pour agir ? De ce vote de confiance ? Peut-être n’était-elle pas une aussi avisée politicienne qu’elle ne le pensait. Après tout, avant d’être oratrice, la Dame de Fer était la Capitaine de l’Anbu, unité qu’elle avait forgé à son image : aussi ferme et tranchante que l’acier. C’était-elle fondamentalement trompée en agissant de la même manière en tant que régente ?

Dialogue de personnage
« Vous connaissez les conditions. »


La Dame de Fer tourna les talons, et s’arrêta. Quelque chose la chiffonnait. Son plan était pourtant extrêmement huilé. Vu et revu pour la énième fois. Mais quelque chose la poussa à agir. Un pressentiment. Un mauvais pressentiment. L’approche de Gekido et le pouvoir l’avaient-elle rendue paranoïaque ? Elle tourna alors légèrement la tête.

Dialogue de personnage
« Uzumaki Taram. Prenez contact avec le ministère. Je vous convoquerai bien assez tôt pour étudier votre demande au plus près. »


Et elle se mit en route. Cette dernière phrase était plus là pour s’assurer qu’elle ne manquerait rien. Taram semblait intelligente. Et expérimenté. Elle pouvait lui apporter des nouveaux éléments de réponses. Ou peut-être pas. La Femme repartait d’un pas assuré. Mais n’était-ce là que des apparences ?

Publié le 02 Décembre 2020 vers 20h


A peine avais-je eu le temps de commencer à m’interroger sur le sens de sa phrase - étonnement brève et évasive pour une personne à l’accoutumée si bavarde - que Mako se retournait. S’apprêtait-elle sérieusement à partir ? Allions-nous réellement interrompre cette discussion de cette manière-là ? Aussi brusquement ? Sans la moindre conclusion ? Et sans que la régente n’ait pris le moindre engagement ?

Afin de m’épargner de tout doute inutile quant à ses intentions, la dame de fer me conviait au ministère dans un ton tout à fait formel et dans un futur tout à fait hypothétique.

J’étais en plein rêve.

Et je dois bien vous avouer que je me sentais un tant soit peu vexée par son comportement. Non seulement elle balayait ma demande et toute forme de revendications, mais elle précipitait son départ pour ne pas m’accorder un droit de réponse.

Dans la foulée, je dégainais mon épée et me précipitais jusqu’à la dame de fer, plaçant la pointe de ma lame sous sa gorge pour interrompre une fuite à peine dissimulée.




Je laissais le silence s'installer quelques instants. Puis, je m'adressais de nouveau à la régente. D'un ton calme, je poursuivais le plus naturellement possible notre conversation. Comme si Mako n'avait jamais tenté de s'enfuir. Et comme si ma lame était toujours fixée bien sagement dans mon dos.

Dialogue de personnage
« Mako… Tu nous as dit que tu en faisais une affaire urgente. Et tout le monde est rassemblé présentement… Il n’y aura pas de moment plus opportun pour nous annoncer la tenue de ce scrutin. »


Une seule journée d’incertitude pourrait s’avérer suffisante pour faire éclater une guerre civile. Laisser les Konohajins gamberger ainsi ne promettait rien de bon…

Dialogue de personnage
« Si ton projet est de bafouer la république, n’imagine pas un seul instant que je m’écarterai de ton chemin. »


Je venais de menacer ouvertement la dame de fer. Il était probable que celle-ci ait anticipé une telle réaction et qu’elle parvienne d’une manière ou d’une autre à en tirer profit, j’en avais bien conscience. Mais j’étais prête à payer le prix fort pour rester fidèle aux valeurs que je défendais. Pour faire triompher mon sens de la justice.

Ma lame toujours sous sa gorge, je ne me ravisais pas. Quitte à offusquer une partie de l’auditoire et à perdre leur soutien, car ma motivation n’était pas de les convaincre que j’étais la gentille et Mako la méchante. Je trouvais ma satisfaction ailleurs, et notamment dans l’incarnation des valeurs qui sont les plus chères à mon cœur.

HRP : J'ai imaginé que Mako ne se défendait pas, mais si tu juges que ça reflète pas ton personnage n'hésite pas à changer ça. ;)

Publié le 03 Décembre 2020 vers 11h

La Dame de Fer

Alors qu’elle se dirigeait vers l’hôpital, un jeune Uzumaki toujours dans ses bras, la Dame de Fer se fit stopper net par une immense lame lourde de catégorie A. Extrêmement lourde et imposante. Pourtant, elle n’avait pas réagi. Non pas parce qu’elle n’avait pas entendu le mouvement de foule et les pas -forcément lourd de par le poids de l’épée- d’Uzumaki Taram, mais parce qu’une réaction brutale aurait pu mettre en danger l’innocent qu’elle avait dans ses bras.

« Intelligente » Avait-elle supposée. « Impulsive » avait-elle conclu. Qu’espérait-elle par ce geste ? La Zélée était nullement impressionnée. Son plus jeune fils lui-même avait la capacité de manier une telle épée. Et nul ne pouvait lui réclamer quelque chose avec des menaces.

Dialogue de personnage
« Pensez-vous que l’on annonce publiquement quelque chose sans s’assurer de sa faisabilité ? Sans avoir un plan d’action ? Une idée de la temporalité d’exécution ? Organiser un vote dans l’ensemble de la république est un défi logistique, nécessitant la participation d’acteurs économiques et politiques, une coordination des agendas. Je viens de dire à tous mon intention de faire un vote, et que c’était une priorité. Je vous ai convié de vous rapprocher du Ministère pour un rendez-vous et étudier avec vous votre demande. Croyez-vous que j’ai en main mon Agenda ? »


La Dame de Fer se tourna alors lentement, fixant Uzumaki Taram.

Dialogue de personnage
« Je vais considérer cette action comme un excès de zèle et d’excitation. »


Le ton était froid, et posé. La Dame de Fer perçait de son regard de givre les yeux bleus de l’Uzumaki. Un duel des Glaces. La Dame de Fer se tourna au trois-quarts vers Taram. Elle ne plaisantait pas. Le ton était autoritaire, tout comme son regard. Un bref instant, ses yeux se posèrent sur l’Uzumaki qu’elle transportait.

Dialogue de personnage
« Comme vous l’avez si bien dit, c’est urgent… Vous devriez déjà être en route. »


Et elle se retourna, puis posa l’Uzumaki sur son épaule, et déplaça l’épée avec la protection de son avant-bras. Le mouvement se voulait fluide… Sauf si la Jônin opposait de la résistance.

HRP : Mako pousse juste ton épée pour se dégager et partir vers l’hosto. A voir si tu fais de la résistance :) !

Publié le 03 Décembre 2020 vers 18h


Mako usait d’une forme de pression sociale pour me forcer à rebrousser chemin. Elle s’était montrée provocante et j’avais réagi au quart de tour, rentrant dans son jeu, ce qui, effectivement, ne jouait pas en ma faveur aux yeux de la plèbe, réunie autour de nous, et témoin de mon manque cruel d’empathie envers le jeune rouquin.

En réalité, j’étais loin d’être insensible au sort de l’adolescent, mais le sort du village revêtait immensément plus d’importance à mes yeux. Et surtout, Mako n’avait pas de réelle utilité dans le sauvetage du jeune genin. Elle n’était pas médecin après tout… Elle se servait juste de lui pour émouvoir l'auditoire, le distraire de ses priorités et s’attribuer le beau rôle !

…Oui, il y avait potentiellement de la mauvaise foi dans cette dernière phrase, je dois bien l’admettre. J’étais probablement contrariée d’être tombée si facilement dans le piège tendu par Mako, de ne pas être parvenue à me contrôler, et l’espace d’un instant j’avais même douté de moi. De ma légitimité dans cette présente situation.

Mais très vite, je m’étais recentrée sur mes priorités, sur ce qui avait initialement motivé mon intervention. Mako était une manipulatrice habile, et elle me laissait peu de temps pour prendre des décisions et réagir. A peine avait-elle achevé son discours culpabilisant et moralisateur qu’elle s’empressait de repousser la lame qui barrait sa route pour reprendre son échappée.

Je n’avais pas l’intention de la blesser. Ni elle, ni le garçon. Je la laissais donc repousser doucement mon épée… Pour autant, je ne comptais pas la laisser partir car j’étais tout aussi butée qu’elle.

Je me dépêchais de la dépasser et me postais à nouveau devant elle.

Minute papillon !

Nul doute qu’il s’agissait bien de la phrase la plus évocatrice pour résumer cette situation, tant celle-ci commençait à ressembler à une dispute de cour de récréation.

Mais avant d’ouvrir la bouche et de me laisser entériner encore davantage par mon ego froissé, je réfléchissais. Mon visage était un peu plus fermé que tout à l’heure, signe que son petit jeu m’avait effectivement déstabilisé.

Je n’étais plus la petite fille innocente qui posait simplement des questions bêtes et naïves. J’avais montré les crocs. Ce qui annonçait assez inévitablement le début d’une guerre d’egos. Chacun se replie sur lui-même et renforce sa position. Dialogue de sourd. Absence de compromis. Problème insoluble.

Je devais désamorcer tout ça.

Mais comment ?

Ma réflexion et mon désir de résolution m’aidaient à retrouver une certaine sérénité intérieure. Je détendais finalement mes épaules et mon visage. J’adoptais de nouveau une posture d’ouverture, susceptible de la mettre elle aussi dans des conditions davantage propices à la discussion. Je maintenais tout de même un air sérieux et je disais simplement :

Dialogue de personnage
« Mako... Ton rôle est de t’occuper de la république de la feuille. »


Je la laissais visualiser un instant... Elle, dans le bureau de Kimino. Le chapeau du chef sur la tête. Keisan qui lui apporte du thé et des biscuits en lui remémorant des petites anecdotes hilarantes sur leur enfance. Ah ah ah sacré type le borgne… !

Dialogue de personnage
« Je crois qu’il y a de nombreux problèmes à Konoha… Et je crois qu’ils semblent pour la plupart d’entre-nous insolubles… La plupart d’entre-nous ne cherchent même plus comment résoudre ces problèmes, mais simplement comment vivre avec. Et j’ai très envie de croire que cette situation peut changer. Que ces problèmes peuvent se résoudre. Je crois en ton engagement sincère vis-à-vis de la république de la feuille. Et au-delà de ton engagement, j’ai très envie de croire en ta capacité à résoudre ce qui ne semble pas pouvoir l’être. J’ai très envie de croire que tu serais capable de faire réapparaître des sourires sur les visages des konohajins. Ainsi qu’un sentiment d’appartenance et de fraternité.

Tout le monde n’est pas capable de sauver Konoha, mais peut-être que toi, tu en serais capable Mako. J’ai très envie de le croire. Mais je sais aussi que tu ne peux pas tout faire toute seule. Quel que soit ton intelligence. Quelles que soient tes qualités... Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. Et c’est seulement si tu prends ta place dans un ensemble que tes actions prendront sens...

Mako, tu es aussi la capitaine des ANBU. Et à ce titre, je me doute qu’à d'innombrables reprises, tu ne pouvais effectivement compter que sur toi-même. Mais si tu souhaites devenir le guide de tout un village, il te faut apprendre à privilégier les tâches pour lesquelles tu es la plus compétente… Pour ne pas dire, la seule compétente... Et à déléguer les autres. »


J’abaissais alors mon regard sur le jeune Uzumaki, qu’elle tenait fermement contre elle depuis tout ce temps que nous parlions. Ca n’avait pas réellement de sens que ce soit elle qui l’emmène à l’hôpital. Il y avait des centaines de personnes autour de nous, et un grand nombre d’entre-eux étaient bien plus costauds qu’elle.

Un homme dans l’assemblée, qui semblait avoir compris où je voulais en venir, s’avança et fit signe à Mako de lui confier le jeune garçon, afin de la décharger de cette mission et lui permettre de se concentrer sur l’avenir du village. Pour l’encourager à remettre l’adolescent aux mains de cet homme, j’ajoutais.

Dialogue de personnage
« Tu attends de nous que nous t’accordions notre confiance... Mais il est essentiel que toi aussi tu nous fasses confiance Mako. »


HRP : Désolée, ça ne fait pas tellement avancer le rp xd
Mais je ne peux pas poursuivre sans savoir ce que décide de faire Mako !

Publié le 05 Décembre 2020 vers 00h

La Dame de Fer

Parfois, certaines personnes insistaient à outrance, alors qu’il suffisait de lâcher l’affaire pour voir les choses se débloquer. Parfois, la Dame de Fer rencontrait ce genre de personne, un peu trop têtue pour leur propre bien, et le bien commun. C’était le cas de Kimino. Il était jeune, puissant, mais surtout impulsif et tête de mule. Et visiblement, c’était de famille, car sa cousine faisait preuve d’une… « ténacité » à toute épreuve.

À sa première phrase, la Dame de Fer haussa un sourcil. Où voulait-elle en venir ? Elle l’écouta patiemment, replaçant le jeune homme inconscient dans une position un peu plus confortable. Son discours était… Pleins de vérité. Et de flatterie. Mais cela ne donnait pas plus d’indications à la Dame de Fer sur ce que recherchait Taram en agissant de cette façon ? Plus elle parlait, et plus elle devenait un épineux doux-problème. Ce genre d’individus qui, dans toute leur bonne fois, agissait de manière inverse à ce qu’y devait se passer.

La Dame de Fer ne répondit pas tout de suite. Elle vit alors un homme sortir de la foule, s’avancer vers elle. Sans dire encore un mot, elle déposa le jeune rouquin dans ses bras. Et elle lui confia alors.

Dialogue de personnage
« Prenez bien soin de lui. »


Et l’homme s’éloigna. Dans un coup d’œil furtif, la Zélée évaluait la situation. La foule avait, en peu de temps, réussi à dessiner un cercle autour des deux rouquines, elles étaient désormais au centre de l’attention. Une sorte d’arène pour des joutes verbales. Un bref instant plus tard, la Dame de Fer plongea son regard dans celui de Taram.

Dialogue de personnage
« Il existe une solution. »


Ce fut une la seule phrase qui sortit de la bouche de la Dame de Fer, captant ainsi l’intérêt de son auditoire, et son attention. Mako Uzumaki avait cet art de pouvoir maîtriser le rythme de la conversation. Une réponse vague suscité l’intrigue, et donc la curiosité. Ce qui renforçait irrémédiablement l’impact de ses mots.

Dialogue de personnage
« Qu’on veuille bien l’admettre ou non, notre République est intrinsèquement fondée sur les clans. Un chef de clan pour chaque clan, et un Hokage pour trois clans. C’est d’ailleurs là l’essence même de ce mal-être qui nous habite. Qui assure l’unité ? Qui est représentant de cette unité ? Qui dirige grâce à la légitimité de cette union ? Personne. Et c’est parce que nous sommes actuellement dirigés par la peur de représailles, par la peur de voir le passé se répéter inlassablement que nous nous plongeons dans un immobilisme plaintif.

Alors je te pose la question, Taram. Je pose la question à tous ici présent. Comment aspirez-vous à une union alors que les institutions de notre société sont basées sur la division ? »


La Dame de Fer s’arrêta un instant, laissant le temps à la réflexion. C’était une question rhétorique. Elle n’attendait aucune réponse.

Dialogue de personnage
« On ne peut pas.

Que ce soit en termes de politique, ou en termes d’institution, notre village se base sur une sorte d’alliance de « bonne foi ». De cette idée que tous, agirait dans l’intérêt du village sans prendre en compte les enjeux propres à chaque clan. Mais les trahisons successives et les complots se suivants, menant jusqu’à un génocide des nôtres, ne permet aujourd’hui à personne d’avoir pleinement confiance, et donc, de faire preuve de cette « bonne foi » pourtant fondamentalement nécessaire. Et à raison. La réalité est totalement différente.

Parce que rien n’assure que tous ses gens, nos Hokage comme nos chefs de clans, agissent réellement pour une vision commune. Puisqu’au fond, rien ne permet, à un niveau d’action politique individuelle, d’agir dans ce sens. Voici le constat, qui permettra de résoudre les problèmes de fond, sur le long terme… Voici à quoi doit répondre le fameux vote. »


Un simple exposé.

Dialogue de personnage
« Mais qu’en est-il de maintenant ? Des ennemis à nos portes ? De la gestion de crise de Gekido ? De Kazami ? Il faut agir. Nous avons que trop perdu de temps. Nous ne pouvons nous permettre d’attendre de manière insensé et déraisonnable que l’un de nos absents agissent, puisque c’est impossible. Le village doit avancer. La République doit avancer, pour survivre et évoluer dans le bon sens. La nécessité de restreindre les pouvoirs et à agir dans l’urgence n’est que la conséquence d’une politique de l’autruche et une gestion guidée par la peur depuis de nombreuses années. Je ne peux me permettre d’attendre des Shinobi en mission dans un désert alors qu’il faut se préparer pour vaincre nos ennemis. C’est ma responsabilité en tant que Régente que de prendre des mesures à la hauteur de nos défis. »


La Dame de Fer afficha alors un sourire. Elle arrivait à la conclusion de son petit discours.

Dialogue de personnage
« Mais vous avez entièrement raison, Taram. Et votre discours m’a conquise. Je dois déléguer les tâches pour me concentrer sur l’essentiel. Je vous confie donc présentement la responsabilité de la surveillance des portes du village, le premier filet pour repérer les espions potentiels. Vous avez fait preuve ici de la ténacité et de la pugnacité nécessaire pour nous assurer tous de notre sécurité, et je suis certains qu’avec vous à la tête de ses équipes, les investigations nécessaires seront effectuées. Je suis convaincue que vous êtes la femme qu’il nous faut, et tous ici présent seraient rassuré de vous savoir à ce poste.

D’un point de vue purement administratif, j’attendrais un rapport de votre part au rythme journalier, synthétique bien évidemment. J’attends également de vous de m’alerter systématiquement de la venue des personnalités attendues. »


Échec et mat ? La Dame de Fer venait de refiler dans les mains de la cousine de Kimino un travail ingrat, souvent ennuyeux, mais pourtant au combien essentiel à la sécurité.

Dialogue de personnage
« C’est une mission capitale, en toute heures, et encore plus aujourd'hui. C'est un véritable gage de confiance que je place en vous. Sur ce, je dois organiser une élection, et je dois gérer nos défenses à plus grande échelle. »


Et la Dame de Fer reprit sa route. Elle espérait avoir mis un terme à la conversation...

Publié le 12 Décembre 2020 vers 13h


J’avais échappé de peu à une guerre d’ego pour tomber tête la première dans un concours d’hypocrisies. Un échec cuisant. Essayer de parler avec tact et diplomatie réclamait un effort mental considérable auquel je n’étais pas habituée. Mako maniait les mots mieux que je n’en serais jamais capable et pour autant, elle répétait les mêmes arguments fallacieux en boucle sans parvenir à laver mon cerveau de ses pensées divergentes. Trop d’enjeux entouraient cette discussion… Je ne pouvais pas les nier. Je ne pouvais pas me laisser distraire. Je commençais à douter sérieusement de ma capacité à résoudre cette situation, mais je n’envisageais pas un seul instant de laisser Mako libre de mettre en œuvre ses manigances. J’allais encore tenter quelque chose, à nouveau quelque chose de différent. Qui ne rendrait peut-être pas la raison à Mako, mais qui devrait au moins faire cesser ce dialogue de sourds et ces insidieuses délicatesses. Et plus important encore, qui serait potentiellement capable d’éveiller une lueur d’espoir dans le cœur des Konohajins. C’était là tout l’enjeu. Le discours de Mako avait plongé tout le monde dans l’incertitude. Dans l’indignation. Dans la torpeur. Et il fallait désormais les convaincre que les choses allaient s’arranger. Que les Konohajins ne resteraient pas silencieux et dociles face à ce nouvel Hokage auto-proclamé.

Mais avant d’en arriver là, je me faisais un devoir de rappeler à tous le rôle du Hokage, et des chefs de clan, qui semblaient confus dans l’esprit de Mako, en vérité ou en apparence, mais sur lesquels reposait en grande partie son argumentation.

Dialogue de personnage
« La mission du Hokage est précisément d’unir les citoyens de la feuille, qu’importe leurs origines.

Et celle des chefs de clan est en premier lieu, et à mon sens, de faire perdurer des traditions éloignées de tous enjeux politiques. De transmettre des savoirs. Des valeurs. Des rituels ancestraux. Des contes et des légendes. Des pratiques religieuses. Des philosophies de vie…

Je ne nie pas la position politique actuelle des chefs de clan.
Je ne dis pas non plus qu’elle est légitime.
Je reconnais qu’elle est discutable, sans y être favorable et sans m’y opposer.

Et si la mission du Hokage… De Kimino… De mon cousin... semble évidente, je ne dis pas non plus qu’elle fut couronnée de succès.

Il a fait de son mieux, mais faire de son mieux ne suffit pas toujours...

Mako, je ne doute pas que tes intentions sont honorables. Et si celles-ci ont pour objectif d’unir tous les citoyens de la feuille, alors nul doute qu’elles le sont. Mais je crains que ton propos ne desserve tes intentions. »


Je laissais un petit silence et prenais une profonde inspiration avant d’aborder réellement les sujets qui fâchent.

Dialogue de personnage
« Mako… A ton avis, que ressentent les Konohajins à l’issue de ton discours ? »


Mes phrases s'espaçaient petit à petit, pour lui laisser le temps de réfléchir aux conséquences de ses décisions, plutôt que dans l’objectif de modeler sa pensée. Je lui amenais simplement de nouveaux éléments de réflexion pour qu’elle puisse d’elle-même prendre conscience des failles de son plan si bien ficelé. Je ne doutais pas qu’elle avait de bonnes raisons d’agir comme elle l’avait fait, car Mako était une femme véritablement brillante d’intelligence. Mais elle s’était aujourd’hui adressée aux konohajins comme à une masse de pions inanimés sur un vaste échiquier. Sans droit de réponse. Sans droit de penser. Et physiquement incapable de se mouvoir autrement qu’en respectant le rythme et l’harmonie dictés par le timbre de sa voix. A aucun moment elle ne semblait avoir considéré l’humain. Elle s’était simplement dit que si elle faisait ci, un autre ça, ces gens ceci, les autres cela, alors tout se passerait pour le mieux et pour tout le monde. Un raisonnement d’une logique implacable. Mais si dangereux soient ses propos, je continuais de penser que Mako étaient habitées par de nobles intentions… Avais-je tort de penser ainsi ? L’avenir s’approchait et nous servirait son lot de vérités.

Dialogue de personnage
« Se sentent-ils rassurés par l’avenir que tu leur promets ?

Je ne te demande pas « Est-ce qu’ils devraient se sentir rassurés ? ».
Mais bien « Est-ce qu’ils se sentent rassurés ? ».

Et est-ce que leurs sentiments d’appartenance et d’union s’en trouvent renforcés ? »


La sentence s’apprêtait...

Dialogue de personnage
« Mako… Ne perçois-tu pas le calvaire dans lequel tu places aujourd’hui chaque Konohajin, individuellement ?

Regarde leurs visages et dis-moi exactement, que vois-tu ? »


Je dévisageais quelques personnes parmi la foule pour étayer mon propos.

Dialogue de personnage
« Je perçois leur torpeur. Leur effroi. Leur indignation...

Peux-tu croire sincèrement qu’ils dormiront sur leurs deux oreilles cette nuit ?

Peux-tu croire sincèrement qu’ils se sentiront en sécurité, et sereins, au moment d’éteindre la bougie et de s’endormir vulnérable dans leur lit ? »


Je lui laissais quelques instants pour visualiser la scène. Je m’abstenais d’évoquer trop clairement le risque de guerre civile pour ne pas affoler les civils plus qu’ils ne l’étaient déjà... Et comme pour conclure, j’ajoutais finalement :

Dialogue de personnage
« Tu veux mettre de l’ordre, mais tu ne crées que du chaos.

Je t’ai laissé l’opportunité d’éclaircir ton propos.
De revenir sur tes paroles… »


Je prenais une mine légèrement dépitée, car je m’apprêtais à m’engager dans quelque chose et je n’aimais guère cela… Mais je me ressaisissais rapidement pour parler avec autorité et détermination.

Dialogue de personnage
« Mako, voilà, ce qu’il va se passer à présent.

Dans 10 jours très précisément, va se tenir un vote démocratique. Lequel déterminera qui de toi, de Kimino, ou de n’importe quel autre visionnaire de la feuille, la république a le plus besoin.

Je représenterai Kimino en son absence.

Pour ce vote, mais également par la suite, afin de répondre du mieux que je pourrais aux missions qui incombent au Hokage. Ceci, jusqu’au retour de Kimino.

Et je m’engage dès aujourd’hui, devant tous, et dans la mesure où Kimino remporterait le suffrage, à organiser une nouvelle élection au premier jour du printemps, dans l’hypothèse où Kimino ne réapparaîtrait plus. »


J’anticipais les objections de Mako et tâchais d’y répondre ainsi :

Dialogue de personnage
« Je m’occuperai personnellement de l’organisation de cette élection pour ne pas alourdir ta charge de travail. Évidemment, je ne manquerais pas de déléguer cette mission aux bonnes personnes pour que celle-ci n’entrave pas mes nouvelles responsabilités aux portes du village. Tu n’auras rien à faire. Et tu pourras ainsi te consacrer aux affaires du ministère en tant que régente, jusqu’au jour du vote. »

Publié le 14 Décembre 2020 vers 15h

La Dame de Fer

Il y avait des qualités que la Dame de Fer partageait avec Taram. La droiture, la discipline, et la ténacité. Mais la jeunesse se faisant, elle pouvait constater que la jeune rouquine en face d’elle, au-delà d’être tenace, devenait téméraire. Si elle devait être une plante, elle serait le houx. Vous savez, cette plante tenace et invincible qui résiste même aux plus grands froids d’hiver ? Taram était un peu comme ça. Même les assauts glacés de la Dame de Fer n’arrivaient pas à en venir à bout. La « punition givrée » aux portes n’était pas suffisante ? La Zélée devait-elle passer à la vitesse supérieure ? Là était la question. D’ailleurs, même ce surnom, tant Taram s’accrochait à son idéal, aurait pu désigner la Jônin. C’est ça, Taram était une Uzumaki Mako, avec à peu près 20 ans d’âge en moins.

C’était probablement ce qui était le plus agaçant, et à la fois amusant, pour la quadragénaire endurcie.



La Rouquine croisa les bras, et laissa Taram s’exprimer dans cette arène ou les mots faisaient office d’épée et de bouclier. Une véritable guerre d’argumentation, un véritable feu de vision qui s’entrechoquait entre elle. Mais la Zélée et la Justicière entêtée ne jouaient pas à armes égales, sur le même terrain. Mako avait une menace intérieure de corruption qu’elle devait écarter avant d’agir, alors que pour Taram, la voix était libre, toute tracée.

La Dame de Fer écoutait, mais plus Taram avançait dans son argumentaire, plus un son visage devenait sérieux. Plus elle parlait, et plus la Dame de Fer trouvait de pseudo-argument pour la faire tomber. Hélas pour Taram, la Quadragénaire en avait vu plus qu’elle. Des vertes et des pas mûres. Elle avait véritablement connu et combattu à l’extérieur des murs. La Dame était encore muée par un idéalisme de justice, mais acceptait qu’elle soit malmenée par la violence de la réalité.

Alors ce qui séparait Taram de Mako ? La connaissance d’une part, concernant la corruption sévissant dans le village… Et l’expérience. L’expérience de la vie. Taram était jeune, elle avait encore le droit de rêver, d’être cette petite voix mielleuse, sucrée, qui plaisait au peuple. Mais la Dame de Fer avait sérieusement envie de la faire redescendre sur terre, de ramener un peu de réalité dans ce beau discours. De briser le « Sucre d’orge spécial Taram », tant sa chevelure rousse et son teint pâle évoquait cette douceur.

L’annonce d’un vote fit froncer les sourcils à la zélée. Était-elle sérieuse ? Cet objectif était impossible à tenir. Irréalisable et irréaliste. Une véritable lettre au père noël ! Une fois qu’elle eut fini, la Dame de Fer commença par la fin.

Dialogue de personnage
« Je crois n’avoir donné aucune directive ni aucun ordre vis-à-vis de ce vote dans dix jours… »


Le ton était calme, posé, mais se voulait sec et tranchant.

Dialogue de personnage
« Je crois d’ailleurs qu’aucun membre du Ministère, ou quelconque responsable ici ne t’es offert une telle responsabilité ? Quel étrange raisonnement pour quelqu’un critiquant un régime autoritaire que d’envisager des méthodes similaires. C’est donc ça, ta solution ? Agir dans l’émotion ? Sans prise de recul ? Tu imposes ta volonté à tous sans consulter qui que ce soit… Ce que je n’ai pas fait. Les membres du Ministères sont au fait d’une telle annonce. »


La Dame de Fer fixa l’Uzumaki. Que croyait-elle en insinuant qu’elle serait débordée ? Il était clair que la Dame de Fer n’avait pas beaucoup de temps libre, mais elle n’était pas au ministère pour faire pousser des Poinsettia !

Dialogue de personnage
« Enfin… Passons. Ce vote aura lieu en temps et en heure, et il sera décidé par les autorités compétentes. Ne t’inquiète pas, je penserai à toi lorsqu’il sera nécessaire de déléguer cette tâche à quelqu’un… »


Autrement dit, la Dame de Fer n’annonçait ou ne se prononçait sur aucune date ni méthode d’exécutions. Elle envisageait seulement un vote, dans un avenir plus ou moins proche. Mais clairement, la politique n’était pas simplement une question d’écrire sur une carte de vœux sa volonté pour pouvoir la voir se réaliser immédiatement, sans délai.

Dialogue de personnage
« Je suis en accord avec ta vision de la Mission du Hokage. Toutefois, je pose la question à tous ici présent. Avez-vous un jour été rassuré depuis ce jour fatidique ? Votre sentiment d’appartenance a-t-il un jour exister sur des bases sereines ? Était-il tourné vers votre clan, ou vers notre village ? N’avez-vous jamais réellement dormi sans craindre que cette situation ne se réitèrent ? »


Elle s’arrêta un instant. Tout comme Taram, la zélée maîtrisait le rythme de la conversation.

Dialogue de personnage
« La vérité et qu’au fond de nous, nous avions tous cette idée en tête. Que le nouvel ordre que nous avons fondé c’est basé sur cette peur. Tel une plaie mal désinfectée, nous avons laissé l’abcès se former et aucun d’entre nous n’a eu le courage de le percer. Nous avons placé, à tort, Kazami et Gekido au rang de mythes, de personnage à la puissance légendaire, au rang de monstres inhumains. La peur nous dicte depuis ce jour. La peur de froisser l’autre. La peur de voir l’histoire se répéter. »


La Dame de Fer fit une pause.

Dialogue de personnage
« Si tu appelles « crever l’abcès pour désinfecter la plaie et se diriger vers une véritable guérison » mettre le chaos… Alors oui, le chaos est nécessaire pour rétablir l’ordre.

Détruire les anciennes fondations pour en bâtir de nouvelles, plus fiable et plus solides. Démystifier le mythe des amants maudits pour les remettre à leur juste place : deux êtres humains ayant commis des atrocités. Prouver à tous qu’il n’appartient qu’à nous d’agir sur notre avenir, que l’on dispose du pouvoir de le faire sans être rattrapé par les fantômes du passée… »


Elle fixa Taram.

Dialogue de personnage
« Cette prise de pouvoir n’est pas la bonne solution. C’est simplement la moins pire qui s’offre à nous. Nous payons le prix de notre immobilisme, de notre inaction, la prémices de l’effondrement de n’importe quelle société.

Alors je dirais que ces sentiments de doutes, de peur, d’indignation, et de calvaire n’est que la douleur du au percement et au nettoyage de cet abcès. Cette douleur n’est pas enviable, mais pourtant, elle est une épreuve indispensable pour ne pas mourir d’infection. »


Une métaphore peu complexe, mais qui traduisait la vision, cruelle et si terre-à-terre, de la Dame de Fer

Dialogue de personnage
« C’est pourquoi il est nécessaire d’agir avec le recul nécessaire. Ne pas céder à la panique, ni à la précipitation. Agir méthodiquement, et résoudre un problème à la fois dans l’ordre le plus logique.

Il faut savoir faire preuve de courage, et affronter ces peurs. C’est le défi que chaque Konohajin doit relever. Et je suis certaine que chaque Konohajin le relèvera. C’est parce que j’en suis persuadé que j’ai agi comme je le fais aujourd’hui. »


La Dame de Fer fixa Taram. Cette fois-ci, elle prenait le contre-pied de son attitude auparavant. Elle ne fuyait pas. Elle la transperçait de son regard intense et presque glacial.

Publié le 14 Décembre 2020 vers 21h


Lorsque Mako annonçait sans la moindre gêne que les membres du ministère étaient bien évidemment au courant de son annonce, je me sentais tressaillir. Comment était-ce possible ? Était-elle en train de bluffer ? Devant tant de témoins, cela me semblait tout de même assez peu probable… Je me sentais soudainement seule contre tous. Il est vrai que j’avais été la seule à m’opposer aussi frontalement à Mako, là où j’aurais pu m’attendre à ce qu’une telle annonce déclenche une véritable émeute. Mais elle était là, au milieu de la foule, sans s’inquiéter un seul instant que la situation puisse prendre une telle tournure… Où étaient donc Kotaro ? Azukyo ? Oni ? Seth ? Certains shinobis éminents étaient en mission, c’était le cas de Keisan notamment, mais les autres ? Je regardais autour de moi, les cherchant sans les trouver dans la foule. Acceptaient-ils réellement cela ? Et pour quelles raisons ? Je sentais que je commençais réellement à perdre pied. Et puis Mako avait raison. J’étais prête à bafouer mes propres principes pour l’empêcher d’accomplir son œuvre. Je n’étais pas plus légitime qu’elle à diriger la république, et sûrement nettement moins capable. Mais tout de même, comment les gens pouvaient-ils rester si silencieux face à une situation aussi inacceptable ? Je me sentais réellement indignée et démunie. Je ne savais pas vraiment comment réagir… Toutes les évidences sur lesquelles je m'étais appuyée quelques minutes auparavant semblaient à présent instables. Je me sentais vraiment troublée. Et une certaine colère grandissait en moi, en même temps que j’imaginais les membres du ministère s’accorder sur ce genre de projet totalement incongru. A cet instant, je n’avais plus le cœur à me battre contre Mako. J’aurais pu m’entêter, nier toutes ses paroles, voire même lui trancher la tête ici et maintenant. Mais j’avais le sentiment qu’il serait plus judicieux de réévaluer la situation à froid, d’échanger avec d’autres Konohajins pour conforter ma vision, ou pour, au contraire, être en capacité d’admettre que tout le monde ne percevait pas les choses de la même manière que moi… J’avais agi sur le coup de l’émotion, et soudainement, je m’étais sentie troublée au point de ne plus savoir où donner de la tête, au point de ne plus savoir où me mettre… J’avais simplement envie de disparaître.

Dialogue de personnage
« Je n’arrive pas à croire que le ministère te soutienne dans pareille folie… »


Je me sentais dépitée. Déçue. Je m’éloignais sans dire un mot de plus.

Publié le 15 Décembre 2020 vers 15h