Kamui ressort avec un sachet à la main, et il distribue à elle et à Miki des sortes des brioches fourrées à la viande. C'est vrai qu'il se ferait presque tard, entre les travaux, le ménage et leur expédition surprise, c'était pratiquement l'heure de manger. L'Uzumaki était décidément très serviable.
Elle prend le casse-croûte et suit son camarade qui prend le temps de lui expliquer comment se rendre aux quartiers Kirishitan. Tetsuko en savait assez peu à leur sujet, mis à part qu'ils étaient plutôt proches de la nature. Le jeune homme lui expliqua qu'ils logeaient près des bois, et lui indiqua quelques repères pour s'y rendre. Tetsuko ignorait si elle y retournerait jamais, mais ça pouvait toujours servir, si elle en avait besoin un jour. Elle le remercia à nouveau et hocha la tête en souriant. Le petit Kirishitan intervint alors.
"J'aurais peut-être dû me taire…"
Kamui n'avait pas l'air ravie, pourtant il répondit de bonne foi. Mais Miki insista. Pour tout dire, Tetsuko était aussi curieuse à ce sujet, mais elle n'aurait jamais osé poser le question, surtout maintenant et de cette manière. Mais ses questions mettaient mal à l'aise le jeune homme. La rousse profita d'un silence dans l'échange pour changer de sujets.
« Tu as fini ta brioche Miki ? C'était bon ? »
Le petit ne répond pas, aussitôt distrait par l'Uzumaki qui leur montre quelque chose, en leur annonçant qu'ils étaient proches. Ils marchèrent encore un peu dans cette direction, et commencèrent à apercevoir des habitations, ainsi que des gens, majoritairement à la peau sombre, que Tetsuko identifia comme le clan Kirishitan.
« Est-ce que tu reconnais, ici ? Tu pourrais nous montrer où tu habites ? »
Il n'était pas très sûr de lui, mais au moins il semblait à peu près voir où ils étaient. Tetsuko se demanda encore comment il avait pu faire autant de chemin jusque chez elle. En tout cas, Miki allait bientôt rentrer chez lui, en espérant qu'il n'essaye pas à nouveau d'aller se balader tout seul dans le village. Ils se mirent donc à la recherche d'un visage qui lui était familier, arpentant le quartier, les yeux grands ouverts.