Ce qui l’avait frappé dans ce village, en plus du fait qu’il semble totalement en lambeau. C’est qu’il n’y avait rien. Pas une muraille, pas une palissade, pas une seule protection en fait. Les maisons ne devaient pas tenir chaud l’hiver et il ne comprenait même pas comment ce vieux moulin était encore en état de marche… Il ne voyait pas ce qu’ils pouvaient bien lui trouver, à ce village.
Il demanda aussi au doyen la liste des dégâts, pertes humains et matérielles, les blessés, il voulait très exactement
tout savoir. Le temps qu’il aille chercher, il se mit à la reconstruction de ce moulin. Il avait l’air d’avoir fait son temps, tout ce qu’il aurait besoin de faire c’est réparer le plancher et remettre des pierres de la bonne taille pour combler les trous, parfois grands. L’avantage certain qu’il y voyait, c’est qu'au moins il ne perdrait pas sa forme physique, porter des pierres toute la journée, voilà qui est éreintant.
« Pour s’attaquer à 10 à un village comme ça, ils ne doivent pas être très forts de toute façon. »
C’était sorti tout seul. Mais il se disait que pour s’attaquer avec des armes à un village aussi petit, il fallait être de sacrés trouillards.
Pendant ce temps, le doyen lui avait fait l’état des lieux, un mort, trois blessés, 2 récoltes de blé volées. Voilà un bien maigre butin pour avoir fait usage de violence. En même temps, il ne voyait pas trop quoi voler d’autre dans ce patelin.
Mais bon, il ne laissa pas une quelconque animosité le détourner de sa mission, il se dirigea vers la sorte de grange ou travaillaient les 3 blessés. Par chance ce n’était que des blessures légères, mais étant donné que ça faisait déjà quelques jours, il ne voulait pas laisser quoi que ce soit s’infecter, il fallait agir tout de suite.
Heureusement ils avaient eu le bon réflexe en enterrant tout de suite le mort. Un vieillard, 60 ans, ils n’avaient vraiment aucune peine. Bref, une blessure à la jambe, une au bras et une à la main. Pas de quoi s’inquiéter, c’était largement dans ses capacités. Il y passa une petite demi-heure, et ça allait déjà mieux. En tout cas il pouvait noter que ces villageois étaient fort sympathiques
« Oui je suis d'accord. De toute façon on ne peut pas courir le risque qu'il revienne un jour. Eux ou d'autres d'ailleurs. Je t'aiderais »
Daiki ne voulait surtout pas que ces villageois se refassent déranger dans leur très paisible vie en campagne. Si une méthode pour que les villageois ne se fassent plus embêter était de faire peur aux brigands, alors soit. Si il fallait les retrouver et les pendre par les pieds au besoin, il était de la partie.
Maintenant, la matinée n'était pas encore très avancée et ils leur restaient du temps jusqu'à la nuit. Il avait bien l'intention de finir les travaux du moulin avant demain soir.
« Tu peux commencer à récolter les premières informations si tu veux, pour ma part je commencerais les travaux, il le faut si on veut finir un jour. »
Il était persuadé que son camarade saurait commencer cette enquête, de toute façon, au début, ils n'avaient très probablement pas besoin d'être deux, surtout qu'il en avait déduit que les brigands ne devaient pas être de gros malins. Quoi qu'il en soit, l'avantage qu'il aurait d'avoir un moulin comme neuf, c'est que ce serait un très bon entrepot pour leur matériel de chantier.