Deux membres d'un même village et un autre

Sugishi, hormis sur son identité, n'avait pas menti à ses interlocuteurs. Il avait vraiment été l'esclave de personne plus ou moins appréciable. Il avait été l'esclave de ses parents. Des Uzumaki et de leurs quête de vengeance. Et, depuis qu'il avait fuit le village de Konoha, il n'avait cessé de se cacher d'eux.

C'est alors que celui qui se nommait Saï lui proposa de leur tenir compagnie. Est-il sincère, Sugishi en doutait quelques peu. Cependant, cette invitation était une bonne opportunité pour analyser plus encore ces deux personnes. Pouvoir observer un autre membre de son clan et une femme-ninja allait être une expérience enrichissante pour lui.



Sugishi, venait de se confier à ses nouveaux coéquipiers. Ou, plus exactement, venait de leur faire croire cela.

        Je regardais Sai avec un sourire et lui disais :



        Sugishi s'était enfin décidé à parler de lui, il se présenta comme un certain Kotaro. Soit disant qu'il serait un ancien esclave, incapable de maîtriser son chakra. Mais que ce chakra était une sorte de protection. Je distinguais parfaitement son flux de chakra. Il s'en servait en permanence. Pour moi, toutes ces mises en scène n'étaient que foutaises. Que cherchaient-ils à nous raconter des bobards à nous ? Nous qui n'étions personne. Je me demandais si ce n'était pas une sorte d'espion. Un membre de Kiri ou de Konoha qui serait à notre recherche. Dans mon esprit, quelqu'un qui se cacherait ainsi aurait forcément un but. A peine avait-il fini son petit discours que j'attrapais mon kunai et le lui plantais dans la cuisse. Voyons comment ton chakra va réagir fasse à cette douleur vive, pensais-je.

Je vis avec horreur la scène se passer devant moi. Je vis Bakura me sourrir en acquiscant. Le marché était à présent conclu. J'avais donc ensuite proposer à Kotoro de nous rejoindre. Il était d'accord mais nous prévint qu'il ne maîtrisai pas son Chakra, que son chakra le défendait de lui-même. Je vis Bakura saisir un Kunai, le regard interrogateur, et le planta dans la cuisse du second homme présent à la table.



Je ne comprenais pas ce qu'il venait de se passer. Après tout, je n'étais qu'un faible petit ninja, et je ne savais pas la folie et la paranoia que certains pouvaient avoir. Je ne pouvais pas à ce moment deviner que Koboto ne s'appellai pas comme celà.

Dormir le jour, marcher la nuit. Être sur ses gardes, à chaque instant. Être attentif aux mouvements des autres, aux bruits qui l'entourait. Voila ce qu'avait été la vie de ce déserteur nommé Sugishi. Depuis sa désertion de Konoha, il n'avait fait que fuir et se cacher, se méfiant des autres comme s'ils étaient annonciateur de mort. Il n'avait jamais avancé à visage découvert dans monde craignant d'être découvert par un membre de son ancien village. A la limite de paranoïa, il était toujours sur ces gardes. Et cela semblait être à présent justifier.

Alors qu'il avait fait semblant de se confier à ses coéquipiers, afin de la amadouer quelques peu et essayer de paraître moins suspect à leurs yeux, le jeune Uzumaki entendit un son suspect dans la direction de Bakura. Un bruissement métallique. Un son rassemblant énormément à celui d'un instrument en métal frottant contre un autre -toujours en métal. Suspicieux, Sugishi regarda avec attention la jeune femme et vit qu'elle effectuait un mouvement vif et silencieux, tel un assassin entraîné, dans sa direction. Ce mouvement, visant sa cuisse, était dirigé de haut en bas et ne pouvait être contrer. Il lui fallait donc l'esquiver en totalité. Alors, avec la même rapidité que Bakura, Sugishi sauta hors de sa chaise et regarde le Kunai se planta dans le bois à l'endroit où, quelques secondes auparavant, il se trouvait.

Son regard métallique croisa celui de Bakura. Ses yeux, d'un rouge sang profond, n'exprimait aucune émotion. Aucun regret. Il ne pouvait pas savoir à quoi cette dernière pouvait penser mais lui avait compris qu'elle l'avait démasqué. Ou, du moins, elle avait démasqué l'une des impostures qu'il avait créé.

        Je lui adressais un sourire narquois. Et puis je me retournais vers Sai qui s'était montré quelque peu inquiet pour rétorquer :



        Je gardais un air amical, enjoué. Mais je n'en restais pas moins méfiante au sujet de Sugushi. Il n'avait pas récupéré sa bière et s'était tant mieux. Je continuais ainsi à la siroter. Je me demandais si Sugushi allait s'énerver et partir ou bien s'il continuerait à jouer la comédie. C'était quand même beaucoup plus drôle de jouer avec des joueurs qu'avec des pnj, n'est-ce pas Sugushi ?

Debout, à côté de sa chaise, Sugishi regardait Bakura lui sourire. Cette dernière avait cherché à lui poignarder la cuisse afin de s'assurer de ses bon dires, afin de s'assurer qu'il était de bonne foie. Quel genre de femme était prête à lever la main sur un inconnu afin de simplement s'assurer de cela. Une femme ayant vécu de nombreux traumatisme. Une femme précautionneuse et extrêmement prudente, pensa le jeune homme. A présent, il n'en doutait plus. Bakura était une femme intéressante mais néanmoins extrêmement dangereuse. Une femme qu'il était préférable d'avoir comme allié et non comme ennemi.

Une rire nerveux s'empara alors de Sugishi. Un rire qu'il ne put contenir et qui surpris les clients du bar qui ne c'était pas encore retourner afin d'observer les trois ninjas. A présent, l'attention de nombres de clients du bar était rivé sur eux. Sur lui. Reprenant son calme, l'Uzumaki se mit à dire:



Il souriait à Bakura. Un sourire malicieux, espiègle. Un sourire d'homme amusé par ce qui se passait. Et Sugishi l'était réellement. Ce petit jeu avec Bakura l'amusait vraiment.

Alors que Bakura avait tentée de poignarder la cuisse de Bakoro, je la regardais d'un air surpris. Elle me donnait des explications : elle voulait voir comment son Chakra le protégeait. Je regardais ensuite l'homme : si son chakra le protégeait vraiment, pourquoi diable avait-il essayé d'esquiver le coup ? Il devait très certainement nous mentir, je l'avais compris en écoutant Bakura. Elle essayait de savoir qui le ninja en face de nous était vraiment, à qui nous avions à faire. Je me mis sur mes gardes, Kunai à la main. Je ne voulais pas risquer ma vie.

Un rire nerveux survint tout à coup de la bouche de celui qui se faisait appelé Kotaro. Il calma sa respiration et prit tout à coup la parole. Avant de l'écouter, je m'aperçevais que les quelques citoyens qui ne nous regardaient pas avant avaient à présent le regard fixé sur nous, et je me sentis frémir. Je devenais tout à coup le centre de discution de ses êtres infames qui ne s'étaient même pas occupés de moi en presque un an. L'homme se présenta cette fois ci come Sugishi, et que son corps se protégeait en ne créant pas des boucliers mais des illusions.

Je m'loignais à présent de lui. Comment faire confiance à un ninja qui pouvait être un chasseur de déserteur ou un déserteur lui même qui nous cachait sa véritable identitée ? Je regardais Bakura et vint lui murmurer à l'oreille;

Debout, à côté de sa chaise, l'ancien membre de Konoha attendait une réaction de la part de Bakura. Il attendait un rire, une parole, un geste. Cependant, rien de cela n'arriva. Elle resta quelques instant stoïque face à ma réponse. Doutait-elle une nouvelle fois de moi ? Avait-elle perdu toute confiance en moi après mon premier mensonge. Je ne l'espérait pas. Après tout, Sugushi était sincère. Son chakra, et ce bien malgré lui, ne me permettait que de produire des illusions. Il était quasi ignorant des les autres arts. Il ne pouvait que réaliser des illusions, qu'il le veuille ou non. Même lorsque je ne souhaitait pas, son chakra produisait des illusions à quiconque essayait de le toucher. C'était la un mal bien particulier mais c'était son mal. Son fardeau. Sa marque. Sa malédiction.

Et, tandis qu'il regardait ses deux interlocuteurs, il vit que ce fut Saï qui bougea le premier. Il le vit se diriger vers Bakura et lui murmurer une chose dans le creux de l'oreille. Sans aucune doute une chose concernant Sugishi au vu de la position quasi confidentielle dans laquelle se trouvait le jeune garçon. Lèvre caché par la main, timbre de voix bas. Ainsi, il voulait sans doute plus me voir près d'eux. Peut-être même voulait-il me tuer. Soit, j'acceptait mon sort. Mais pour une nouvelle prise de contact avec le genre humain, cela semblait bien rude.

Je n'avais pas perdu toutes confiance en lui. Non. Je voulais même bien qu'il nous accompagne, celà ne me drangeait pas foncièrement. La seule chose que je voulais et que je méritais de savoir était qui il était réellement. Je serais réellement perturbé de voyager avec quelqu'un dont je ne connais pas le nom, et je serai en tout temps méfiant. Je le sentis me scruter lorsque je bougeai vers Balura. Il me demanda si il devait quitter la table.

        Ce type était vraiment super étrange. Il avait l'air brusque et incapable de garder son sang froid. De plus, il tenait visiblement à cacher ses compétences de combat. A la moindre difficulté, incohérence dans son discours, il avait admis avoir menti. Je tirais une première conclusion sur lui, mais il se pouvait qu'elle soit hâtive : Soit cet homme était très bête, soit il était très intelligent et gardait donc une ou deux longueurs d'avance. Dans le doute, je préférais tout de même rester méfiante. Pour ma propre sécurité bien sûre, mais aussi pour celle du jeune Sai. J'avais fait des erreurs avec Hinae, je serai plus prudente avec lui. Le fait qu'ils se connaissent tout les deux me touchait beaucoup aussi. Si Hinae n'était plus là pour prendre soin de lui, c'était de ma faute. Alors, c'était sûrement normal que je prenne le relai.

        Je répondais d'une voix sereine à Sugushi qui avait haussé le ton :



        Je lui rendais alors sa bière.

Ce fut avec le cœur lourd, la voix forte et l'estomac noué que Sugishi prononça ces quelques mots. Il se sentait observer de toute part tel un animal de foire exposé pour la première fois aux yeux de tous. Il se sentait trahis par ses propres capacités mais également par ceux dont il venait juste de faire la rencontre. Après tout, la jeune femme avait levé la main sur lui dans l'unique but de vérifié ses dires. Pourquoi ne l'avait-elle pas fait sur le jeune garçon. Pourquoi uniquement sur lui. Sugishi préférait ne pas savoir. Connaître la réponse à cette interrogation pourrait, il en était sur, le détruire puis qu'il ne l'était déjà. Après tout, il avait du se reconstruire seul après son évasion. Il avait du apprendre à survivre seul, sans compter sur personne. Il avait du, tel un animal sauvage, apprendre à se chasser pour se nourrir. Enfin jusqu'à ce que celle qu'il avait nommé Obaasan n'apparaisse dans sa vie.

Sans un mot, l'ancien ninja de Konoha écouta ses interlocuteurs. Ces derniers se posaient la même question concernant la confiance à lui accordé. Evidemment, d'un tempérament colérique, Sugishi n'avait qu'une envie: se lever et claquer la porte pour mieux continuer son chemin. Cependant, seul, il ne pourrait que survivre. Alors que, en groupe, il pourrait vivre. Voir peut-être mieux. Alors, ravalant sa colère, il s'exprima, toujours debout:



Saï lui avait également parlé de force, de puissance. Cependant, ce jeune ninja ne comprenait pas qu'il était réellement plus puissant que Sugishi ne le serait jamais. Il appartenait peut-être au même clan mais une différence fondamental les opposaient. Leur Chakra.

Je venais donc sussurer à l'oreille de ma partenaire. Voyant l'homme demander si il devait quitter la table, Bakura refusa et lui demande de rester. Elle demandait à l'homme dans quel but il nous avait véritablement trompé. Je sentis que l'homme déglutit dificilement. J'avais moi-même été assez colérique il y a quelques années jusqu'à ce que je comprenne que la colère était un des plus grands désavantages d'un déserteur. Je trouvais tout de même l'homme assez... sympathique. Il ne nous avait pas fait confiance, mais peut-être avait-il fini par dire la vérité.

Il continuai en disant que rien ne lui disai que nous nous étions présentés réellement, que peut-être Hinae n'existait pas vraiment et que Bakura et moi nous connaissions peut-être depuis longemps. Je fus honnêtement dégoûté. Je devais maîtriser ma colère, mais... au fond, je n'étais qu'un petit garçon. Comment pouvait-on parler comme ça à un enfant ? Je m'approchais de lui et lui envoya une baffe. Si elle arrivait à destination, sa joue devrait être bien marquée. Je pleurais.