Deux membres d'un même village et un autre

Sugishi n'en croyait pas ses oreilles. Il existait ainsi de tel créature sur cette Terre. Comment Diable cela était possible ? Sugishi avait déjà entendu des rumeurs sur des créatures vivants de nuit, buvant le sang des innocents et des vierges afin de garder une longévité exceptionnel. Mais le ninja était loin de s'imaginer que ces contes et légendes étaient en réalité aussi bien réel que son passé d'esclave. Et en plus, ces êtres ont la capacité de transformer les autres en vampire par une simple morsure. Sugishi eut un frisson. Il suffisait d'être mordu par un de ces êtres pour voir son identité s'envoler, tout comme son humanité.

Sugishi se rappela alors qui il était. Il était un Ninja avant d'être un ancien esclave. Il était un Uzumaki avant d'être cette fausse image de lui. Et, il ne devait jamais oublier cela. Il ne voudrait jamais oublier cela. Et personne ne devrait avoir à oublier son identiter. Ou à la changer d'une façon si.. radical et inhumaine. Le Jeune ninja regarda alors Bakura droit dans les yeux. Il avait prit sa décision. Celle-ci serait ferme et définitive.

        J'étais presque surprise par ce revirement de situation. Sugishi marcherait donc avec nous ! Bien, si c'était son souhait. Mais je ne partirai pas à la chasse sans m'assurer préalablement de leurs compétences respectives. J'allais les entraîner de la même manière que j'avais été entraînée. J'étais très contente de rallier ces nouvelles personnes à ma cause. De les avoir sensibiliser à la menace des vampires. Je ne comprenais vraiment pas que mon clan continue d'agir seul après tant d'années. Une minorité qui reste confinée dans un village sur une île ne risquait pas d'éradiquer ces démons !



        Je passais devant et sortais la première. Je posais ma main sur ma poitrine pour indiquer que j'allais parler de moi et reprenais :



        Je composais des mudras.



        Et un jeyser vint ouvrir le sol et parcourir l'allée sur quelques mètres.

La seule réponse face aux convictions de Bakura fut une question toute simple qui me failli faire recracher ma boisson si je ne m'étais pas contenu. Il prit un air intrigué et demanda ce qu'était un vampire. N'avait-il jamais entendu de tout ses mythes et légendes ? Les vammpires étaient des êtres surhumains possédant une envie de sang humain. La définition de Bakura ressembla à la mienne, mais précisant également que les humains se transformaient en une morsure. Petit détail assez gênant qui était tout de même à préciser. La tête de Sugishi fut peine à voir : il avait l'air complètement larguer. Je fus alors surpris de le voir répondre d'un air ferme et définitif : peut-être la définition de Baura l'avait fait penser à autre chose. Son discours plein de convictions me rendait heureux. Nous étions trois. Et notre but le plus fous ? Eliminer les vampires de ce monde. La jeune femme nous prévint donc, en sortant de la taverne, qu'elle maîtrisait l'eau à la perfection, et je ne pus qu'acquiescer après une petite démonstration.



De mes poches d'outils ninjas, je sortis des sembons. Leur donnant un effet à l'aide de mon poignet, les divers sembons s'entrechoquèrent, puis furent dispersés par un Kunai. Je me dépêchais d'aller les ramener et je revins au prêt de mes deux coéquipiers.

        Je riais amicalement et lorsque je retrouvais mon calme, je pouvais enfin ajouter :



        Je me tournais ensuite en direction de Sugushi :



        Je lui adressais un petit sourire pour essayer de le mettre à l'aise. Je lui avais dit que c'était à lui de gagner notre confiance, mais je comptais l'aider à réussir cet effort.

Il en était conscient, son niveau était bien plus faible que celui de Saï. Bien plus faible que n'importe quel enfant ninja sortant de l'académie de Konoha de nos jours. Il était faible et sa faiblesse était un véritable handicap pour cette équipe. Par ailleurs, c'était -d'une certaine façon- à cause de cette faiblesse qu'il avait fuit Konoha. Mais surtout à cause de sa famille, de son clan.



C'était un peu comme lutter contre sa nature. Il était fait pour être un manipulateur de conscience mais ne voulait pas s'y résigner. Il voulait aussi pourvoir se défendre avec ses poings.

        Je m'approchais de lui et le regardais dans les yeux :



        Je lui adressais alors un sourire pour lui montrer que j'étais sûre de cette décision et que je n'avais pas peur. C'était une manière de lui faire savoir que je lui faisais « confiance » en quelque sorte. Je n'avais jamais subit de Genjutsu. J'étais très curieuse de savoir les sentiments qu'une illusion pouvait créer.

Folie. Bakura venait de faire une requête des plus surprenante à Sugishi. Mêlant courage, folie et confiance, elle venait de lui demander de la plonger au coeur d'un Genjutsu. Sugishi, fort surpris par cette demande, ne savait que faire. Devait-il réellement la plonger dans un monde d'illusion qui risquerait de la perdre ? L'Uzumaki regarda alors la jeune femme. Il aperçut alors un sourire radieux sur le jolie visage de la guerrière. Elle semblait être sur de son choix. Sugishi devait l'être également.



Après avoir réaliser les signes de mains nécessaire, il tendit e bras vers Bakura. Puis, posant délicatement sa main sur sa joue dans un sourire d'encouragement, il laissa son chakra se déverser sur la jeune femme. Petit à petit son chakra entourerait la jeune femme jusqu'à lui faire revivre une situation qu'elle aurait préférer ne jamais revivre.

        J'étais à quelques kilomètres de mon village natal, entourée des membres de mon clan. Je ne connaissais que trop bien ce lieu.. C'était l'aube. Un être enragé était conduit de force et enchainé sur une estrade en bois. Un échafaud. Ce visage m'était familié et en même temps différent, étranger. L'homme ouvrit la gueule et tout le monde retint son souffle. En apercevant ses longues canines. J'avais toujours su que ce jour pouvait arriver. Devait arriver. Notre quête n'était pas sans risque.. Un nouvel homme monta sur l'estrade. Muni d'une grande hache. Il nous observa une seconde. Le sage du clan effectua alors un léger signe d'approbation en basculant sa tête de haut en bas. Le bourreau vint alors se mettre en position et effectua sa besogne : La lame tranchante vint s'abattre sur le cou du nouveau né. Mon père. Le sang gicla un peu, la tête tomba sur l'estrade. Lourde... Les yeux encore grands ouverts. Le reste du corps encore tremblant. On lui arracha sauvagement son coeur. Il y avait du sang.. partout. Partout. J'avais mal au coeur, à la tête. J'étais prise aux tripes. Et c'est à ce moment-là que ma vision devint floue et que je revins à la réalité. Par le passé, j'étais tombée dans les vapes à ce moment précis. Aujourd'hui, j'étais un peu plus forte. Mais pas encore insensible. Face à cette mort barbare qui était celle de mon géniteur. Je perdais l'équilibre et tombais à genoux. Je ne me relevais pas. Les larmes ne coulaient pas. Mon regard était juste vide. Presque « sans vie ».

Aucun être sur Terre ne devrait avoir à vivre des situations dramatiques où sang et larmes s'entremêle. Cependant, de par sa nature, l'homme est sans cesse en conflit avec lui même. Avec les autres. Aimant autant la tranquillité et la stabilité que la guerre et le conflit, l'homme créé et fabrique sa propre décadence. Et, Sugishi en avait vu plus que sa part. Il avait vu le côté sombre et noir des êtres humains. Il avait vu ce que l'appât du gain peut faire faire aux hommes. Il avait vu ce que la noirceur d'une âme pouvait créer.

Cependant, cette fois, il ne s'agissait pas de lui. Pas toute à fait. Il avait simplement "aidé" la femme qui, si elle respectait sa parole, allait l'aider à devenir plus fort. Plus puissant. Plus indépendant. Mais, en contre partit de cette force, il lui avait promis de l'aide. De l'aide contre une menace qu'il n'avait jamais vraiment vu. Ceux que l'on nommait Vampire. Ceux que l'on décrivait comme d'être issu de la nuit et des profondeurs du monde. Ceux que l'on disait immortel et suceur de sang. Oui, Sugishi avait promis à Bakura de l'accompagné dans sa combat. Et, sans le savoir, il l'avait déjà fait.

Sugishi se tenait aux côtés de Bakura. Raide et immobile seul les yeux de la jeune femme, qui bougeait encore plus vite ninja en pleine course, permettait de savoir qu'elle était encore en vie. Puis, sans crié gare, la jeune femme s’effondra. Elle tomba à genoux. Cette fois-ci seul ses yeux ne bougeait pas. Inquiet, Sugishi se mit à la hauteur de Bakura et lui demanda d'une voix paisible mais inquiète:

        Les paroles de Sugushi résonnèrent un peu dans ma tête. Je ressentais bien sa présence, et celle de Sai. Mais en même temps, j'étais ailleurs, perdue dans ces vieux souvenirs. J'aurais aimé ne jamais revivre ça. Malgré les bonnes paroles de Sai « N'oublies pas que ce n'est qu'une illusion. », c'était comme si j'y étais et la conscience d'être manipulée par mon propre esprit n'y changeait rien. J'avais besoin de me reposer un peu. De méditer. Seule. Je me relevais mécaniquement et lançais à mes nouveaux compagnons :



        Je laissais passer un silence et ajoutais :



        Je n'avais pas voulu être directive. C'était juste que je n'étais pas dans mon assiette. J'avais besoin d'air. Et s'ils ne me retenaient pas, je disparaissais jusqu'au lendemain.

Aucune expression ne se dégageait des yeux de la jeune. Elle semblait regarder droit devant elle mais en réalité il était clair qu'elle ne regardait rien. Un vide absolue était lisible dans ses yeux. Revivait-elle encore l'illusion dans laquelle Sugishi l'avait envoyé ? Son passé, aussi marquant soit-il, la faisait-il encore souffrir ? Sugishi ne pouvait répondre à ses questions, cependant une phrase de Bakura lui revint en tête: Je pense qu'on n'a pas besoin d'un type pleurnichard et peureux pour nous tenir compagnie. Mais, finalement, ne l'était-elle pas aussi ?

Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de l'homme aux cheveux blanc tendit que la chasseuse de vampire semblait peu à peu revenir à elle. Doucement, sans un mot, elle se redressa. Puis, comme après avoir émergé d'un rêve presque trop réel, elle nous expliqua qu'elle devait se retrouver seule jusqu'à demain. Nous avoue-t-elle une faiblesse ? pensa Sugishi.



Sugishi avait demandé cela d'une voix posé, assuré. Il ne voulait en rien brusquer la jeune femme..

        Ma voix était froide. J'étais ailleurs. Je ne ressentais même pas de curiosité par rapport à ce qu'aurait bien pu vouloir me dire Sugushi. Pourquoi devenir bavard au seul moment où je ne suis pas disposée à l'écouter ? Il pourrait bien attendre demain.. Il avait lui-même reconnu que le moment n'était pas approprié, il ne devrait donc pas m'en tenir rigueur. Du moins, je l'espérais. Je m'éloignais donc de ces deux-là, seule. Cependant, je comptais bien réaliser ma promesse d'être là le lendemain.

        A l'aube, je revenais sur les lieux de notre petite séparation. Je posais mes mains de chaque côté de ma taille et lançais un regard à droite et à gauche. Il n'y avait pas grand monde à cette heure matinale dans les rues du village. En tout cas, Sugushi et Sai n'avaient pas encore l'air d'être là. J'allais les attendre encore un peu. Le comportement de Sugushi était encore une variable assez peu certaine pour moi, mais j'espérais qu'il y aurait au moins Sai qui se présenterait pendant la journée. Je m'asseyais sur un cageot et observait l'épée qu'Hinae m'avait confiée en attendant.