Deux membres d'un même village et un autre

Une telle réaction de la part de Saï n'étonna que peu Sugishi. Saï avait déjà démontré à quel point il avait un tempérament explosif et irréfléchi. Impulsif comme la plus part des adolescents, sa réaction n'en fut pas moins touchante pour Sugishi. Le jeune garçon réussit même à décrocha un sourire en coin à son coéquipier. L'homme aux cheveux décoloré était heureux de voir que ce jeune garçon avait tant d'entrain pour récupérer cette arme. Cependant, arrivant tel un épais nuage pluvieux, Bakura doucha l'enthousiasme qui avait commencé à monter en Sugishi.

Et alors qu'elle instaurait un régime militaire à ses troupes, l'Uzumaki déguisé se rappela les séances d’entraînements qu'il avait du vivre durant ses jeunes années. Afin de devenir plus fort -et l'homme qui était à présent- le jeune garçon avait été entraîné dans les cellules de son esclavagistes. Forcé de combattre d'autre esclaves, Sugishi avait vécu de pire moment que ceux que Bakura essayait de leur faire vivre. Ce fut avec un sourire mal sain qu'il exécuta les ordres de celle qui était devenu leur senseï.

Prenant autant de brique qu'il était nécessaire afin de faire le tour de ses cuisses et de ses avants-bras, le jeune homme les attacha et commença à faire quelques allés-retours afin de s'assurer que rien ne pourrait le gêner. Ses briques étaient lourd mais, heureusement, ils les avaient bien attaché. Après avoir regardé de biais à la femme qui s'équipait à son tour d'une façon plus légère, Sugishi se mit à regarder autour de lui. Les cris de Bakura avait ameuté un groupe d'enfant qui regardait la petite troupe avec de yeux ronds. Ils doivent se demander ce que l'on compte faire ainsi équipé, pensa Sugishi tout en trottinant sur place en attendant ses coéquipier.

        Je voyais Sugushi mettre des tonnes de briques sur lui. Va-t-il vraiment courir avec tout ça ? Je ne savais pas vraiment si je devais être épatée ou bien juste me moquer. Mais s'il ne tenait pas plus d'un kilomètres, je n'aurais pas à me poser la question plus longtemps !



        Je lançais un regard sympathique au jeune Sai. Avec sa morphologie, il avait plutôt intérêt à ne pas essayer de surenchérir car si j'émettais des doutes sur les capacités de Sugushi à porter tout ça, mes doutes étaient plus grand encore pour Sai. Il y avait des gosses qui se demandaient ce que nous trafiquions, je me tournais alors vers mes coéquipier et lançais le signal :



        Et puis je lançais un sourire et je faisais coucou aux gosses en passant. Ce village était plutôt accueillant, il me rappelait mon ancien village. Kiri.

Une remarque de Bakura et la confiance de Sugishi s'écroula en même temps que son espoir de l’impressionner, de la faire taire. Elle venait de se moquer de lui en insinuant qu'il n'était pas assez fort pour porter autant de brique. Il était vrai que le jeune homme avait peut-être sur évalué ses forces et qu'il ne tiendrait pas la distance mais, en cas de réussite, sa cote de popularité augmenterait peut-être. Peut-être.

Ravalant ses paroles afin de conservé ses forces, et sa salive, le jeune homme se mit à suivre Bakura. Cette dernière imposait un rythme de course plutôt soutenu malgré les poids qu'elle c'étaient attaché aux cuisses. Et l'Uzumaki aux cheveux décoloré devait bien avoué que la jeune femme n'avait pas eu tord en lui demandant s'il allait réussir à courir ainsi lesté. Alors que, durant les premiers temps, il n'y avait rien eu de difficile à soulever ses poids attacher, il devait à présent faire des effets supplémentaire pour soulever sa jambe. Il en était à présent conscient, il avait fait une erreur en s'équipant de la sorte. Une erreur qui allait de toute évidence lui coûter chère.

L'entraînement de base consistait à courrir avec une brique sur chaque mollet et avant-bras. Je ne pus m'empêcher de rire : malgré ma frêle apparence, je m'étais entraîner uniquement au taijutsu ainsi qu'au kenjutsu, ne maîtrisant aucune technique de ninjutsu. Je pus donc facilement accrocher une brique à chaque partie de mon corps et courrir plutôt rapidement. Je n'étais néanmoins pas très endurant, et serai fatigué d'ici une grosse demie-heure, le rythme imposé par Bakura étant excessivement rapide. Sugishi c'était néanmoins équipé beaucoup trop lourdement : les briques faisaient le tour de ses cuisses et de ses avants-bras. Il s'épuiserait trop rapidement.

Saï avait l'air de prendre goût à cet entrainement. Du moins, et malgré son jeune âge, il n'avait pas hésité à faire ce que Bakura nous avait ordonné de faire. Ainsi, il c'était également paré de brique autour de ses cuisses et de ses bras avant de se mettre à courir avec nous. Et, alors que nous commencions notre entrainement, le jeune garçon se porta à la hauteur de Bakura afin de lui demander si il pourrait, plus tard, partir en expédition avec moi afin que je suis dégote son arme. Cette phrase, ainsi que le ton sur lequel elle fut dite, surpris le jeune homme. Saï qui pourtant n'avait pas eu l'air d'apprécier Sugishi semblait à présent emballé par ce projet et semblait même fou de joie à l'idée de récupéré un arme avec un passé. Evidemment, l'Uzumaki aux cheveux décoloré doutait que Bakura accepte cette expédition.



Sugishi venait de soulever un problème auquel Saï n'avait certainement pas pensé, le temps. Après tout, cela faisait une année -au moins- qu'il n'était pas revenu auprès du domaine de son ancien "maître". Et, rien ne prouvait que l'arme serai encore en place. Cependant, pour obtenir un arme, c'était sans doute un risque à courir.

        Je lui adressais un sourire. J'étais contente que Sai se décarcasse pour obtenir une arme, qu'on se mette tous à l'entraînement et que nous bossions sérieusement. Je pouvais ainsi tester leurs compétences et en même temps, renforcer nos liens. Si je prenais les initiatives pour l'entraînement, je ne voulais pas non plus m'imposer en chef dans cette équipe et je ne voyais aucun inconvénient au fait que Sugushi parte ensemble lors d'une petite expédition. Ce genre d'expérience aussi pourrait renforcer leurs liens. Je commençais à avoir l'impression que Sugushi peinait à suivre notre rythme, je lui demandais donc avec bienveillance :

Étonnement Bakaru n'avait pas répondu non à Saï, néanmoins Sugishi nota qu'elle n'avait pas non plus accepté la requête de son compagnon et qu'elle ne c'était pas prononcé sur un date pour partir récupérer la lame dont Saï allait, sans doute, avoir besoin pour partir à la chasse aux vampires.

Bakura se retourna avec vers Sugishi. Ce dernier, qui avançait en queue du groupe, commençait à perdre quelques peu le rythme et voyait ses coéquipiers prendre une très légère avance sur lui. Les poids dont il c'était affublé commençait à le ralentir -mais pas encore au moins de devenir un poids insurmontable. Alors, plein d'assurance et de malice, il répondit à cette qui c'était désigné comme Chef d'équipe:



Il n'osa guère en rajouter plus. Il aurait été dangereux de plus la provoquer de la sorte. Après tout, il ne la connaissait pas encore assez. Cependant, inspirant un grand coup, il essaya de reprendre le rythme de la course de ses coéquipiers. Tout est dans la tête, essaye de se persuader Sugishi. Néanmoins, il était assez évident que, si la course devait durer, il serait largué par ses collègues.

Je souriais à Bakura. Sa petite tirade avait pour but de me laisser accompagner Sugishi pour obtenir mon arme. Mon sabre. Mon moyen de défense. Elle n'avait cependant pas l'air convaincu. Je pensais qu'elle refusait de venir avec nous, et qu'elle allait me confier à Sugishi. Elle ralenti le rythme quelques instants pour revenir à la hauteur de notre jeune camarade. Les poids commençait à le ralentir et il passait derrière, mais il avait l'air encore assez en forme pour courir quelque peu. De toutes façons, l'entraînement devait bientôt toucher à sa fin. Sugishi répondit que plus l'exercice était compliquer, plus le résultat obtenu était meilleur. A voix pleine de malice m'arrachai un petit sourire. Peut-être avait-il enfin accepter de nous rejoindre. Je l'entendis respirer un grand coup avant de continuer à courir.

Tu as bien raison. Le meilleur moyen de devenir plus fort est de se surpasser !

Je revins au niveau de Bakura et continuait ma course en respirant par la bouche. Le poids était encombrant mais ne me ralentissait pas particulièrement.

        Si physiquement Sugushi semblait peiner à courir, mentalement, il montrait beaucoup de force. Je doutais encore un peu de ses objectifs et de sa capacité à tuer, mais pas de sa motivation pour l'entraînement. C'était une bonne chose. Après 2h de course, j'arrêtais mes coéquipier près d'une fontaine.



        Je me dirigeais vers la fontaine et buvais quelques gorgées.



        Elle lançait un sourire à ses collègues et mettait elle aussi la main à la pâte. Ça s'était bien passé pour l'endurance, il fallait maintenant tester leur précision. Pour Sai, je ne me faisais pas trop de souci, mais pour Sugushi, ce serait sûrement moins évident...

Rien n'était impossible pour celui qui mettait suffisamment de passion et de hargne dans l'accomplissement de ses actions. Après tout, il ne suffisait pas d'avoir une force physique impressionnante pour être un bon combattant. Il fallait également une bonne condition mental. Etre capable de franchir les limites de son propre corps, se dépacer pour avancer encore plus sur la voie de la force.

Néanmoins, Sugishi était à bout de force. A bout de nerf. Bientôt, il s’étalerait à terre, comme toucher par un projectile lui ayant sectionnés les tendons. Heureusement pour lui, comme si ses prières avaient été entendu par le Ciel, Bakura fit cesser l'entrainement. Et, à peine avait-elle annoncé le mot pause que Sugishi s’effondra sur le sol. Conscient de ce qui l'entourait, il était néanmoins cloué au sol. Il en avait fait trop et ses muscles lui faisait comprendre qu'ils étaient à bout de force.



Il avait lancé cette phrase à qui pouvait bien l'entendre. Cependant, et il le savait, ce qui avait dit n'était pas vrai. Il ne pourrait pas repartir pour une course à pied. Ses cuisses l'en empêcherait.

        Je pouffais de rire lorsque j'apperçue Sugushi s'écrouler au sol. Je m'exclamais alors gaiement :



        Je repris mon calme, toussais une fois et recommençais à parler normalement :



        Et puis j'ajoutais d'une voix un peu plus douce encore :



        Je lui souriais et puis m'approcher du tas de paille pour commencer à confectionner ma propre cible. Je l'avais monté un peu comme un épouvantail avec les bras en croix. Je me retournais alors en direction de mes camarades pour voir où ils en étaient et si Sugushi s'était remis de ses efforts.

Un rire aiguë, féminin mais néanmoins puissant se mit alors à retenir sur la gauche du jeune Uzumaki, toujours affalé à terre. Il s'agissait de Bakura qui riait à gorge déployer en voyant dans quelle position se trouvait son coéquipier le plus vieux. Riant de le voir ainsi souffrir de sa propre erreur, jubilant presque de l'état dans lequel se trouvait Sugishi, l'homme aux cheveux décoloré s'attendait même à entendre un " je t'avais pourtant prévenu" suivit de sautillement de joie. Mais aucun de ces mots ne franchirent les lèvres de la leader autoproclamé de cette équipe hors du commun. A la place, des mots doux, presque réconfortant en sortir. Cependant, quelques bruits de pas se firent entendre. Des pas de dance ? s'interrogea Sugishi.

Alors que l'Uzumaki voyait en Bakura une "créature" froide, sans cœur et tourné uniquement vers le combat, elle lui apparaissait à présent comme une humaine. Avec des sentiments. Presque comme une femme. Elle avait même réussi à lui lâcher un compliment.

Néanmoins, ce compliment toucha Sugishi. Lui qui, durant de nombreuses années, n'avait reçu que des injures ce compliment avait beaucoup d'importance. Il avait même une place spécial. Celui du premier dont il pourrait se souvenir avec fierté. Alors, le sourire au lèvre, il se mit à dire:



Doucement, Sugishi se redressa. Assis par terre, il regardait Bakura s’effarer à sa tâche. Une nouvelle épreuve attendait Sugishi.