Trouvailles et retrouvailles

Nowaki répondait de manière particulièrement évasive à ma question. C'était louche. J'avais l'impression qu'il cherchait à me cacher quelque chose en particulier.





Tout au long de la discussion, je surveillais de près le comportement d'Etsu. Je cherchais les indices qui me persuaderaient du piège.

        Nowaki lança un rapide coup d’œil autour de lui. La serveuse était la seule présence réellement inconnue dans la salle. Les autres ninjas étaient louches, mais semblaient peu importants dans le groupe.



        Nowaki en disait bien trop. Le Uzumaki provenait sûrement de Konoha.



        Nowaki inspirait un certain respect pour cette femme, cela lui semblait étrange. Elle acceptait la discussion malgré sa situation, était-ce une preuve de supériorité ou un réel désir de paix ? Le Kaguya possédait un certain mal à douter de la Gaikotsu. Sa disparition avait été trop soudaine pour qu'elle soit une ennemie. Elle n'était personne...

Je fronçais les yeux.



J'avais quelque peu perdu la notion du temps et j'ignorais quand exactement devait se tenir le prochain sacrifice. Je comprenais Nowaki, il était évident qu'un certain nombre de choses devaient rester confidentielles.

        Gochiro prenait bien du temps pour agir. Les hommes le soutenant semblaient disparaître au fil des années, ils abandonnaient sûrement ce projet idyllique. Malgré tout, Nowaki doutait en la construction d'une révolte aussi discrète. Et si cela n'était que mensonge ? Le Kaguya venait à comprendre de temps en temps son cousin Dohko.



        Les deux ninjas s'éloignèrent après la consommation d'une partie de la soupe.



        Une pluie semblait s'installer petit à petit dans les parages. Elle couvrait les paroles des deux intervenants. Dans un abri minuscule, la discussion semblait gagner en franchise.

Autour de lui, un épais brouillard commençait à se lever. Rapidement, Sugishi ne vit plus rien de ce qui se passait autour de lui. Aveuglé; il commençait à perdre confiance en lui, en ses capacités mais aussi en ceux qui étaient ses camarades. Ils ne les voyait plus et les pensait déjà loin. Partit. Il pensait que ces derniers l'avait abandonné à son triste sort, au moins des vampires. Seul. Alors, dans un mouvement de panique, il cherchait à bouger. Sans voir où il mettait les pieds. Et, alors qu'il commençait juste à courir, il se prit le pied dans une pierre, trébucha et s’étala de tout son long. Puis, le trou noir..

Suigishi ressassait ce qui c'était passé durant le combat contre les vampires. Son échecs, son incapacité à venir en aide à ceux qui en avait eu besoin.. Il repensait, également, aux paroles du plus "vieux" des vampires et au fait qu'il avait percé à jour son illusion, qu'il avait pu lire à travers lui comme si il n'avait jamais maîtrisé ses pouvoirs d’illusionnistes. Un amateur à côté de cet homme. Non, de cette créature !

Secouant la tête pour essayer de dissiper ses idées noirs, il chercha du regard Saï mais il ne trouva pas. Peu être était-il monté à l'étage de cette auberge, dans l'une des chambres misent à leur disposition, afin de se reposer. Après tout, il était jeune et moins expérimenté que lui dans la survie. Même si lui ne c'était sans doute pas évanoui durant le combat.
Ne trouvant pas Saï, il chercha Bakura. Même si cette dernière était à présent entouré de ceux qui avait été autrefois les siens, l'Uzumaki dissimulé derrière un masque aurait pensé qu'elle aurait pris un peu de distance avec eux. Qu'elle se serait montré plus méfiante. Mais, voyant qu'elle ne se trouvait pas à ses côtés, il s'imagina qu'elle avait sans doute préféré la compagnie de ses anciens camarde plutôt que le sien. Ou celle de Saï.

Sugishi se dirigea alors vers la porte. Cette dernière, donnant sur l'extérieur, l'appelait. Elle lui disait qu'il n'avait plus rien à faire parmi ses gens. Qu'il n'était le bienvenue nul par d'autre que dehors, là où les limites n'existait pas. Alors, après avoir scruté avec un regard étrange et une lueur sombre dans le fond l’œil l'assemblé présente, il ouvrit la porte.

Dehors, la pluie tombait dru. Elle s'écrasait contre les vitres avec force, comme si elle souhaitait -contrairement à Suigishi- entrer. Le déserteur de Konoha leva les yeux et ciel et ne vit rien d'autre qu'un énorme nuage noir. Bientôt, les éclairs tomberaient. Alors, afin de profiter du spectacle qu'allait lui offrir la nature, Sugishi s'éloigna de l'endroit où de trop nombreux habitant de Kiri se trouvait. Il se mit sur les marches du puit qui se trouvait non loin. Ainsi assis, il attendit que le ciel se décide enfin à gronder.

Je marquais un silence et reprenais :



Il y avait également le cas d'Hinae qui me tracassait beaucoup. Je n'avais pas envie de l'abandonner, mais je savais qu'il serait impossible de la faire venir à Kiri. Mais je devais trouver un moyen de la voir régulièrement. Le petit délai que j'allais proposer à Nowaki me permettrait d'ores et déjà d'évaluer les envies de sang de mon amie.



Je précisais :

        Bien que Gochiro n'avait pas été réellement clair quant au retour de Bakura, Nowaki jugea cette proposition plutôt bonne. Il n'était pas ici pour lui forcer la route.



        Nowaki ne savait pas réellement comment agir. Il espérait simplement rentrer à temps pour transmettre la situation à son Kage. La route n'était pas toujours facile en cette saison.



        Progresser... Ce mot était vaste, que voulait-elle dire par cela ? Était-elle réellement aussi forte qu'elle semblait le dire ? Nowaki n'en savait rien du tout, il ne chercha pas à s'y intéresser. Il fit demi-tour avant de dire :



        Il prit ensuite la marche vers le reste du groupe. Il était l'heure de partir bien malgré cette pluie. Bakura ne devait pas se sentir étouffée. C'était important.

Je lui adressais alors un sourire qui se voulait rassurant et chaleureux. Je donnais une dernière précision sur le moment de la journée :



Nowaki allait alors rejoindre son groupe. Il semblait assez pressé de partir, mais Hinae m'avait faite une demande et j'avais encore besoin de l'aide d'Etsu. J'espérais profiter de ce moment à passer avec lui pour vérifier les dires de Nowaki. Je m'approchais donc d'Etsu et demandais :

Le scientifique devait bien reconnaître que son élève avait changé. Elle aidait aujourd'hui les vampires qui avaient pourtant été ses ennemis de toujours. Le blondinet commençait presque à regretter ses grands discours chez le Mizukage. Avait-il eu raison d'accorder une confiance aveugle à un vieux souvenir ? Non pas qu'il était lui-même favorable à l'éradication des vampires ; A vrai dire, il se fichait pas mal de leur sort. Cependant, certaines de leur caractéristiques étaient réellement intéressante scientifiquement parlant. Il aurait donc préféré qu'il ne disparaisse pas tous, où au moins, qu'il trouve l'occasion d'examiner l'un d'eux. Et c'était cette opportunité que lui proposait Bakura aujourd'hui. La dissection serait pour une autre fois, mais pour commencer, la comparaison des ADN de Kitai et d'Hinae pouvait s'avérer enrichissante. C'était un bon début. Comme à son habitude, Etsu cherchait à masquer son enthousiasme ; Il ne désirait pas apparaître comme un savant fou. Il répondait donc à la demande de Bakura d'un ton neutre et le plus possible désintéressé:



Il porta alors sa tasse à sa bouche et en bu quelques gorgées tout en regardant Bakura dans les yeux.

Je me dirigeais dans les escaliers pour rejoindre Hinae à sa chambre. Je pouvais ressentir qu'elle n'avait pas vraiment bougé. Elle n'avait pas cherché à fuir ou autre. J'étais finalement presque surprise de la confiance qu'elle m'accordait. Je m'en voulais même un petit peu de ne pas réussir à partager ce sentiment. Il me faudrait du temps. Beaucoup de temps. Notre relation allait à l'encontre de mon éducation et de ma culture. C'était assez nouveau et assez bizarre tout ça.

Je toquais à la porte de la chambre puis entrais.



Je la laissais s'éveiller doucement avant de lui poser la question :

Se réveillant doucement, la tête de la femme devait paraître bien étrange. Sa faim creusait ses cernes à une vitesse déconcertante. Elle sentait le mal de vie d'un vampire. Le fait d'être aveugle diminuait son envie de mordre. C'est simple, il était plus simple de couper l'envie sans la vision. Elle ne pouvait plus voir la chaire d'un homme bougeant petit à petit... Malgré tout, elle craignait son odorat.. La moindre blessure pourrait la rendre folle...



La Kunoichi avala sa salive. Elle avait faim. Rien ne sentait le sang ici. Rien. Elle apprécierait tellement pouvoir goûter autre chose.. Pouvoir aimer... S'en contenter. Malgré tout, elle possédait un mal fou à estimer que le sang d'un animal était moins précieux que celui d'un homme. L'exploitation du monde actuel était dégoûtante à souhait. Elle baissa la tête.



Hinae se faisait peur. Elle ne savait comment réagir.

C'était probablement mieux de ne pas faire d'histoire et par conséquent, de ne pas tâcher de sang le sol de l'hôtel. Bakura appréhendait. Elle avait un peu peur de la scène qu'allait lui offrir son amie. La Gaikotsu redescendait rejoindre les autres, en compagnie d'Hinae si celle-ci avait accepté de la suivre.

L'aubergiste nous confia qu'un voisin vendait des chèvres. Nous nous rendions donc chez lui afin d'en acheter une. Malheureusement, je n'avais pas l'argent nécessaire... Je décidais donc de l'annoncer au reste du groupe en espérant qu'une âme charitable se manifeste.



Hinae pourrait enfin se sustenter. En imaginant qu'un sang animal suffise...