Trouvailles et retrouvailles

Une phrase au sens plus que compliqué. Néanmoins, c'était la pure vérité. Sugishi n'aimait guère être trop entouré. Deux ou trois camardes, c'était tout ce qu'il supportait. Au delà, il ne se sentait plus en sécurité. Il savait que les gros groupes étaient amené à se scinder, se séparer ou pire à s'affronter.

Soudainement, Hinae lui demanda si, dans les alentours, il n'y avait rien d'autre. Alors souhaitant répondre le mieux possible à la jeune femme, Sugishi se détacha quelques instant d'elle. Cherchant un point en hauteur, il se mit ensuite à regarder autour de leur position. Devant eux, la lisière de la forêt et un immense désert rocheux. Seul une ferme, semblant abandonné, pourrait apporter de l'espoir à la jeune femme.

Redescendant de son perchoir, Sugishi s'approcha de la jeune femme et lui expliqua ce qu'il avait puis lui demanda:

Elle en frémissait d'impatience. Elle le voulait. Son sang. Oui, elle le voulait.



Son corps ne semblait lui répondre que partiellement, elle se concentrait sur son entourage. Le terrain était favorable, les alentours aussi.. Oui, elle pouvait l'abattre.. Du sang ninja.. Du Chakra.. Elle prit fermement la main du supposé Gaikotsu.

Hinae ne semblait guère enchanté à l'idée de s'aventurer dans ce désert rocheux qui se présentait non loin d'eux. Evidemment, il leur aurait fallut encore minutes de marche avant de rentrer au porte de ce désert mais le jeune Uzumaki comprenais la vampire. Il comprenait qu'elle préfère regarder dans cette ferme plutôt affronter ce désert. D'ailleurs, en y repensant, Sugishi comprit qu'il était préférable pour lui-même qu'ils se rendent dans cette ferme et non dans ce désert. Après tout, s'il avait pénétrer dans ce désert, ils n'auraient été que deux. Elle, une vampire devant se nourrir et lui, un sac de sang ambulant.

Alors, sans insisté, il dirigea la jeune femme vers la ferme. Il n'en était pas bien loin. Bientôt, il pourrait de nouveau vaquer à de nouvelle occupation. Tel que le mercenariat.



Cependant, il eut à peine terminé sa phrase que Hinae se mit à le saisir par le bras. Avec poigne et force elle réussit à se stopper net. Une pression démesuré -surtout pour une fille- se faisait sentir autour de son poignet. Il lui était impossible de partir sans emmener la jeune avec lui. Elle semblait comme attaché à lui.

Ouvrant grandement la bouche, l'envie de le mordre fut grande, elle aurait pu profiter de l'effet de surprise... Malgré tout, elle se limita à prendre de sa main droite son Kunai et le posa de manière à percer son propre cœur.



Elle ne souhaitait pas mourir. Mais, elle était encore consciente et il était inimaginable de tuer pour se nourrir au sein de son esprit.



Hinae ne s'inquiétait plus de l'avenir, elle était immortelle. Elle s'inquiétait plutôt pour Sugishi. Il n'agissait pas assez rapidement... Un autre aurait déjà pu l'achever.

Une main puissante mais féminine retenait toujours Sugishi par le poignet, l'empêchant de bouger. Dans l'impossibilité de s'extraire de cette situation, il ne lui restait plus qu'à implorer le ciel que la jeune vampire lui face goûter la douceurs de ses lèvres plutôt la dureté de ses dents. Cependant, les cieux ne semblaient guère s'intéresser au sort du jeune Uzumaki. En effet, il put observer la jeune femme ouvrit la bouche en grand, dévoilant par la même occasion les longues canines de la jeune femme.

Une torpeur commença prendre naissance au cœur de l'estomac du jeune homme. Il allait bientôt devenir un mort sans once de sang ou une créature de la nuit suçant le sang de ses victimes. Quoi qu'elle face, sa vie changerait. Mais, alors qu'il commençait à compter dans sa tête ses dernières secondes d'être humain, la jeune femme déposa un Kunai dans la main qu'elle tenait et le plaça devant son cœur -à elle.

Sugishi avait donc dans sa main un Kunai dirigé vers le cœur de la vampire.Il avait sa vie entre les mains. Néanmoins, il n'avait aucunement envie de la tuer. Elle lui permettait de fuir alors qu'elle avait soif. Alors que lui, verre de sang sur patte qu'il était, pouvait étancher sa soif. Reconnaissant, il lui dit:



Puis, sans attendre la réponse de la jeune femme, Sugishi lâcha l'arme au sol et s'en alla en courant. Il pouvait sentir sur son dos la sueur coulé à flot...

Tout s'était enchaîné vite, bien trop vite à mon goût de petit homme. Rapidement lors du combat, peu après que la brume crée par Bakura fut créer, je me pris un coup mal placé en pleine tête qui me fit perdre contenance très rapidement. Il s'agissait de grandes puissances qui se livraient bataille aujourd'hui. Et j'étais bien trop faible pour rester debout face à tout ça. Je m'étais fais mené en bateau facilement, trop facilement, de tel sorte que lorsque je fus conscient, tout le monde était déjà parti. Même les vampires n'avaient pas pris soin de me transformer. Je parcourus un long trajet en direction de Konoha. J'étais fatigué de fuir, trop fatigué, et n'avais plus la moindre force ni envie de repartir. J'allais rentrer au bercail, et ainsi retrouverais sérénité.

Après une longue course, je vis une scène qui m'horrifia. Hinae demanda à Sugishi de partir ou de le tuer. Ce dernier opta pour le second choix et s'apprêtait à partir. Après qu'il est fait quelques pas, je décidais de montrer le bout de mon nez. Tellement de questions se bousculaient dans ma tête ! Contre toute attente, seulement une sortie du bout de mes lèvres.

Hinae n'était plus elle même. Son état de vampire assoiffé commençait peu à peu à prendre le-dessus sur elle. Bientôt, la douce et naïve jeune femme que j'avais côtoyé se verrait changer en un monstre disgracieux à la recherche de vermine aux sangs chauds. Et, mon sang, je le préférais dans mon organisme plutôt que dans le sien. Courant à vive allure afin d'échapper à cette sangsue en costume de femme, je ne fis pas attention à ce qui m'entourait. Déboulant de nul part, Saï refit son apparition dans le monde des vivants. Où avait-il traîné tout ce temps ?

Tandis que je courrais afin d'échapper au sort -tragique- qu'Hinae m'avait laissé entre apercevoir, j'entendis Saï posé la seul question au monde que je ne voulais pas qu'il me pose. Qu'est-ce qui se passe ? Comment pouvais-je résumer le départ de Bakura pour un endroit inconnu -mais que je supputais être Kiri, la soif de sang d'Hinae ainsi que l'abandon de cette dernière par Bakura ? C'était impossible. Et, par ailleurs, connaissant le jeune homme -naïf- qui me suivait, il ne me croirait sans doute pas. Néanmoins, je lui devais bien la vérité. Il avait été un partenaire d'entrainement...



Pas un mot sur Bakura. J'ignorais si elle n'étais pas de nouveau dans le coin. Peut-être qu'à l'image de Saï, le jeune femme ferait de nouveau son apparition.

La personne avec qui j'avais échangé quelques mots me sembla bien embêter lorsque je lui demandais ce qu'il c'était passé. Je m'en voulu à ce moment là. Pourquoi diable m'étais-je fait avoir si facilement ? Je ne pensais pas qu'une seule technique adverse suffirait pour me mettre hors-d'état de nuire. Heureuement que le brouillard m'avait camouflé. Dans le cas contraire, je serais très certainement mort en ce moment. Il me répondit cependant qu'il fuyait Hinae, que les instincs de vampire de la belle jeune femme prenait le dessus sur elle, et qu'elle avait menacé de boire notre sang. Celà n'enchantait pas mon ami qui avait fuis pour ne pas se faire transformer en suceur de sang. Je comprenais sa réaction, d'autant plus que c'était certainement elle qui lui avait demandé de partir. Cependant, je n'entendis rien sur Bakura. Ne désirait-il pas me parler d'elle ? Avait-t-elle fait quelque chose de mal ? Je n'en pouvais plus. Je ne pouvais plus lutter indéfiniment comme ça.



Malgré mes airs de dur à cuir, il ne fallait pas oublier que je n'avais que quatorze ans. J'étais un petit garçon assez jeune et je n'avais jamais subis autant d'atrocité en si peu de temps. Mes nerfs commençaient à lâcher. Hinae et Bakura… Elles m'avaient abandonnées ! Il ne restait plus que Sugishi, et je doutais qu'il était capable de s'occuper d'un ninja si jeune. Je me laissa glisser sur le tronc d'un arbre derrière moi, les larmes coulant à présent à flot.

Je venais à peine de prononcer ma phrase que le jeune Uzumaki s'arrêta net, bouleversé. Je sentais le jeune Saï faiblir. Défaillir. Il s'adossa alors à un arbre et, sans signe précurseur, fondit en larme. Il ne s'arrêtait plus. Et, tandis qu'entre deux flots continue de larme il essayait de parler, je dû tendre l'oreille -et user de mes talents de traducteurs- afin de comprendre ce qu'il essayait de me dire.

Il semblait être fatigué. Mais de quoi ? Fatigué de marcher ? Ou fatigué de suivre des personnes qui -au fur et à mesure- l'abandonnait. Ne sachant comme arrêter cette fontaine, je ne vis qu'une seul chose à dire:



Je ne savais vraiment pas quoi lui dire en faite... Peut-êtes devait-il faire comme Hinae. Peut-être devait-il se trouver un endroit calme et reposant où couler une vie simple.

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !

Un cri en sourdine provenant de la ferme se fit entendre. Hinae. Oh... Elle ne s'était pas fait mal, elle venait de réaliser. Face à elle, du sang... du sang ... et ... du sang.. Elle venait de s'attaquer naturellement à un vieil homme. Les pulsions sont des choses bien étranges... Après coup, les regrets semblent bien souvent s'y ajouter.

Les larmes continuaient de couler. Seulement, Sugishi était un homme très débrouillard, trop débrouillard : il ne savait pas comment faire avec les enfants. Il s'approcha de moi et me dis que la vie était faîtes comme ça et que épreuve après épreuve, il faut savoir avancer. Mais il me dit que je n'avais qu'à retourner à mon village. Je m'arrêtais de pleurer nstantanément. Je devais être plus fort que ça, plus fort que de céder à la panique. Puis un long cri. Hinae. Avait-elle tuée quelqu'un ? Avait-elle été tuée ? Je fonçais en direction de la plainte silencieuse.Je ne pourrais supporter de la perdre elle aussi.

Sans plus attendre, Hinae sauta sur Sai, tentant d'enfoncer ces dents dans le cou du pauvre Uzumaki. Il était faible. En bien peu de secondes, elle fut capable d'estimer que sa vie était trop instable pour pouvoir lui appartenir. Le roux devait mourir. Il ne pouvait vivre éternellement dans un monde d'horreur. Il était bien trop faible.



La Chikara se satisfaisait d'un sang bien étrange. Peu imprégné de Chakra, il s'en révélait pas pour autant mauvais. Elle comptait le vider. Le vider jusqu'à qu'il ne puisse même plus réagir. Sugishi était sûrement là, à les regarder. Oserait-il agir ? N'en était-il pas conscient lorsqu'il avait laissé le Uzumaki partir ? Il le savait sûrement. Il était dorénavant trop tard. Elle se retira.



Elle replanta ses dents dans son cou abîmé.