Le projet final des Shinayaka

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Dresser une Gaikotsu et bien .. Je ne sais pas qui est cette femme mais elle semble avoir le même destin que moi, servir. Certes, nous allions probablement servir de manière différente, je m'attends à combattre, il s'agit-là de mon plus grand talent. En quoi allait-elle être utile ? Mystère. Honnêtement, vous vous en doutez probablement, mais la réponse ne m'importe que très peu. Yomei semblait avoir acquis encore plus de pouvoir avec le temps, ce qui n'était pas très surprenant, cet homme était remplit d'ambition. Un autre Shinayaka était avec lui, peut-être était-ce celui qui avait proposé ces services tout comme moi et que Raikage-Sama m'a parlé plus tôt ? Peu importe. Nous étions si nombreux à avoir été formé, je me demande si je pourrai reconnaître ce type.

Dialogue de personnage
« Merci, Raikage-Sama. »


Toujours très formel, je m'inclina devant sa puissance. Quelques instants plus tard, j'avais déjà quitté la pièce pour me diriger vers l'aile gauche en direction du bureau de Yomei. Une fois devant la porte, j'ai cogné deux coups, pour indiquer ma présence.

Publié le 30 Novembre 2017 vers 00h

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Depuis combien d'années étais-je là ? Depuis le début je le crois. D'aussi loin que ma mémoire me porte, j'ai toujours été cet homme à la solde du clan, et par delà même, j'ai donné ma vie pour ce que j'estimais être la cause la plus juste. D'échelon en échelon, j'ai gravi d'ascension, au point de me hisser aux plus hautes strates hiérarchiques du village. Les confiances des générations d'hier et d'aujourd'hui m'honorent à chaque jour, et je ne peux masquer mon contentement. Du père au fils, j'ai essayé de transmettre les valeurs d'un bon règne. Le jeune garçon que j'ai connu est aujourd'hui un Raikage digne. Mais ses méthodes sont parfois encore brouillonnes, je ne suis guère plus âgé, mais mes heures m'ont accordé une sagesse qui se clôt à la vision bafouée de ce monde. Chose à laquelle Masashi n'a pas accès.
Je suis aujourd'hui l'être de consultation, le père des Shinayaka. Des jeunes garçons dérobés depuis longtemps, et auxquels on m'a désigné la lourde tâche de les éduquer. Choichiro était mon compagnon jusqu'à ce que la traîtrise l'emporte vers d'autres fonds. Il n'y a plus que moi, à l'heure actuelle, pour dominer ces hommes, dont le lavage cérébral s'est effectué depuis leur plus tendre enfance. Je leur ai appris la profondeur d'un sentiment protecteur envers le village, je leur ai appris la souveraineté absolue et incontestable du Raikage, il n'existe à leurs yeux aucune dissidence. Mais quelque part en tout homme réside la conviction d'une ambition. J'ai formaté alors l'esprit des Shinayaka de sorte à hiérarchiser leurs préférences, leurs dévotions. La protection du village est absolue, mais elle en réfère à la parole du Raikage. La parole du Raikage est incontestable, mais elle se soumet à ma propre parole, à ma propre diction. Je suis la puissance absolue et supérieure à toute chose dans ce monde aux yeux de ces pauvres gamins, je suis supérieur à Kumo, je suis supérieur à Masashi. La moindre faille dans l'esprit de ces jeunes n'existe pas...


Yomei était installé derrière le bureau de cette pièce, un couloir réservé aux affaires internes. Se tenait face à lui un Shinayaka qui avait fait preuve d’un peu trop « d’initiatives » face à un débordement des masques rouges. Il s’agissait là de Shinayaka Dohuko, l’un des premiers Shinayaka à avoir été amené à Kumo. Le silence régnait dans la pièce.
Le silence était une source de réflexion et de colère, il était porteur d’une lourdeur qui résonnait dans le cœur du fidèle. Il se savait fautif, ses excuses étaient sincères et profondes. Il avait pensé « bien faire ». Mais il avait pensé.
Il était temps de briser le silence, fracturer la sanction pour infliger des mots encore plus brûlants, des mots qui iraient s’enraciner profondément dans l’esprit de l’homme. Un sermon donné par Hattori Yomei était la pire des épreuves à endurer pour un Shinayaka. L’intervention divine du maître s’ancrait comme la pire punition à recevoir. Il avait déçu.

Dialogue de personnage
« Dohuko… »


Dialogue de personnage
« Yomei-sensei, pardonnez-moi… »


Dialogue de personnage
« T’ai-je donné l’ordre de me supplier au pardon Dohuko ?
Non, alors tais-toi et écoute bien les mots qui vont suivre Dohuko.
Je t’ai élevé comme un fils, je t’ai aimé comme un fils, je t’ai éduqué comme si tu étais la chair de ma chair. J’ai porté en toi tous les espoirs d’un père envers son enfant. »


Dialogue de personnage
«»


Dialogue de personnage
« Dans le monde il existe deux formes de pensées. Il y a ceux qui réfléchissent, et il y a ceux qui agissent. Toutes les sociétés qui se sont construites depuis des temps immémoriaux en sont arrivés à la même conclusion : les penseurs sont ceux qui dirigent et dictent le bon sens des acteurs. Toutes les civilisations qui se sont inscrites dans l’ordre contraire n’ont été que des peuples barbares irraisonnables, irraisonnés, ayant sombré dans les murmures de l’oubli.
Dans la mémoire ancienne, il est une vérité qui décrit l’existence à la naissance du don de la pensée. Et d’aussi loin que je m’en souvienne, un homme sur mille en privilégie. Il en est ainsi à l’injustice de notre monde. Le comprends-tu Dohuko ? »


Dialogue de personnage
« Je le comprends Yomei-sensei. »


Dialogue de personnage
« Alors Dohuko, peux-tu me dire à quelle catégorie appartiens-tu ? Et peux-tu me raconter ton sens ? »


Dialogue de personnage
« J’appartiens à la catégorie des acteurs. La puissance de mon corps est une force inépuisable qui sert à protéger de toutes ses forces les bien-penseurs. Il n’existe aucune projection d’avenir favorable à l’action irraisonnable d’un mauvais-penseur. Je suis un mauvais-penseur, et il appartient à mon maître Hattori Yomei de juger de chacun de mes actes pour un avenir meilleur. »


Dialogue de personnage
« Dohuko, tes actions ont mené à la mort deux hommes, deux masques rouges. Tes intentions étaient louables, mais tes actions ont mené au désordre dans le village, et à une panique politique qui tendait à s’endormir. Il est absolument intolérable que tu aies pu agir sans avoir reçu d’ordre de la part du Raikage lui-même, ou à fortiori de ma propre voix.
Je ressens une déception pour laquelle je ne saurais trouver les mots. Tu étais l’un de mes favoris. »


Dialogue de personnage
« Yomei-sensei... »


Dialogue de personnage
« Comprends-bien qu’il est impossible pour moi de te laisser vaquer sans punition envers ton comportement. Mais, ta vie est précieuse, et malgré toute la déception que tu m’infliges aujourd’hui Dohuko, je garde quelques espoirs pour toi. »

Dialogue de personnage
« Tu seras condamné à 3 mois de cachots, sans autorisation de visite, sans autorisation de sortie. Je serais le seul à venir te voir.
Tâches de redevenir le Dohuko que tu étais autrefois, car à la prochaine erreur de ta part, je veillerai à mettre un terme définitivement et brutalement à ton existence. J’y veillerai par moi-même Dohuko. L’entends-tu ? »


Dialogue de personnage
« Votre bonté m’honore Yomei-sensei. »


Toc toc…

Dialogue de personnage
« Maintenant tu peux disposer Dohuko, rends-toi de toi-même au cachot et expliques leur la situation, je passerai un peu plus tard peaufiner les conditions de ta punition. Pour l’heure, prends ceci pour te restaurer, et tâches de faire entrer la personne qui frappe à la porte. »


Yomei tendit une boule de riz assaisonnée d’épices locales. Dohuko l’attrapa et témoigna d’un geste simple, le poing posé sur son sternum, de la reconnaissance envers la « bonté » de son maître. Il ouvrit la porte, laissant apparaître le visage de Kaemon, et lui glissa un mot avant de disparaître dans le couloir.

Dialogue de personnage
« Le maître est prêt à te recevoir.
Le maître s’est montré d’une indulgence propre à lui-même. Ma vie est sauve, je n’ai que trois mois de cachots. »

Publié le 01 Décembre 2017 vers 01h

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Une fois avoir cogné à la porte, je n'ai pas eu à me faire prier pour entrer. Un homme m'ouvrit et il s'agissait du Shinayaka, un homme je me souvenais vaguement avoir vu au temple, mais sans plus. Selon ces dires, Yomei-Senseï venait de lui assigner 3 mois dans les cachots, mais que pouvait-il bien avoir fait, la réponse allait probablement rester secrète pour le moment car je ne suis pas du genre à poser des questions, je sais très bien que les maîtres détestent les questions. Qu'est-ce que cet homme pouvait bien croire que ça me fasse qu'il ait reçu trois mois de prison? Je n'en ai strictement rien à faire, tout autant que la personne qu'il est, il aurait pu recevoir la peine de mort que j'aurai eu la même réaction. Le point intéressant dans tout ça, c'est que c'est enfin à mon tour d'allez converser avec maître Yomei. Je me suis donc approché de lui, la tête bien haute comme à mon habitude, fier. Je me suis ensuite incliné devant cet homme que je respectais énormément, celui à qui je devais presque tout depuis le tout début de mon entrainement. Toutefois, ça faisait quand même quelques années que nous nous étions vu, je me demandais s'il me reconnaîtrait.

Dialogue de personnage
« Yomei-Senseï, Shinayaka Kaemon, je viens accomplir ma destinée. »


Dis-je en me relevant, le poing sur le torse.

Publié le 01 Décembre 2017 vers 03h

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L'homme qui entra avait un pas assuré, peut-être trop. Une démarche talonnante, laissant à l'oreille de l'aveugle un son de plomb à chacun de ses pas. Ils étaient quelques uns à avoir une démarche aussi percutante, c'était une chose qui démarquait les Shinayaka talentueux des Shinayaka plus ordinaires. Mais un impact aussi marqué ne pouvait être accordé qu'à l'un des deux prodiges auquel eu à faire. L'homme semblait se dresser désormais devant le bureau. Il prit la parole tout en s'inclinant, c'était une coutume à laquelle aucun d'entre eux ne pourrait couper.

Dialogue de personnage
« Shinayaka... »

Dialogue de personnage
« Kaemon ? »


Parmi les deux prodiges qu'il eut entraîné, Kaemon était celui de rigueur. Depuis sa plus tendre enfance Yomei avait perçu une qualité qu'aucun autre ne présenta. Chaque enseignement se révéla 'une facilité déconcertante, et il était peut-être même le Shinayaka promis à la plus grande courbe d'évolution. Depuis la guerre contre Kiri, le Hattori avait accordé délibérément moins de temps à cet homme qu'il avait façonné à l'image même de ce que l'on pouvait attendre d'un Shinayaka. Une droiture et une loyauté infaillible. De plus, ses talents au combat n'avaient cessé de croître avec les années. Il était pour le maître et pour l'élève d'entrer à nouveau en contact proche.

Dialogue de personnage
« Kaemon, c'est une bonne chose que tu sois venu aujourd'hui.
Je suppose que Masashi ne t'a pas informé de la raison pour laquelle j'ai demandé après toi.
Le temps est passé, mais les prouesses dont tu as fait preuve lors de la guerre contre Kiri m'ont conforté dans l'idée de t'emmener avec moi, j'ai une mission très spéciale pour toi. »


Une mission spéciale qui emmènerait Yomei loin du village, une première depuis de très nombreuses années. Le monde avait changé, mais il n'avait aucune crainte de l'extérieur.

Publié le 01 Décembre 2017 vers 04h

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Je n'avais pas remarqué en pénétrant la pièce, mais le vieux Yomei ne semblait plus posséder le don de la vue puisque deux grandes cicatrices trônait sur son visage. À l'époque, ces cicatrices n'étaient pas là. Surpris, je pris la parole.

Dialogue de personnage
« Shinayaka ... Kaemon? »


Dialogue de personnage
« Yomei-Senseï .. Vos yeux .. »


Je repris le silence lorsque mon maître reprit la parole, m'expliquant légèrement d'avantage la situation qui m'attendait ici, à Kumo.

Dialogue de personnage
« Kaemon, c'est une bonne chose que tu sois venu aujourd'hui. Je suppose que Masashi ne t'a pas informé de la raison pour laquelle j'ai demandé après toi. Le temps est passé, mais les prouesses dont tu as fait preuve lors de la guerre contre Kiri m'ont conforté dans l'idée de t'emmener avec moi, j'ai une mission très spéciale pour toi. »


Ce combat contre les deux Kaguya était donc vraisemblablement resté dans l'histoire. Ce fut un combat éprouvant et difficile, mais j'en étais sortis vainqueur, pour mon Raikage. Cet homme ne me connaissait même pas à l'époque, mais déjà je savais que je lui devais allégeance. J'étais très intrigués par rapport à cette fameuse mission. Accompagné Yomei était un honneur pour moi et ces paroles équivalaient à celles d'un Dieu à mes yeux.

Dialogue de personnage
« Nous partons à votre commandement, Maître. Je suis prêt. »


À peine arrivé et déjà j'allais quitter ce village. J'allais donc faire la visite plus tard. Ça m'arrangeait bien car je suis un homme d'action, de combat et de terrain. Rester et protéger m'ennui quelque peu, malgré le fait que je sois en mesure de le faire lorsqu'on me le demande. Je regardais toujours en direction de Yomei-senseï, la tête bien haute et le corps bien droit, j'attendais ces prochaines instructions, prêt à toute éventualité.

Publié le 01 Décembre 2017 vers 04h

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Shinayaka Kaemon sembla surpris par la cécité de Yomei, il témoigna d'une surprise sincère lorsqu'il découvrit les yeux de son maître, ornés chacun d'une immense cicatrice. La vérité était que ces cicatrices étaient anciennes. Elles dataient d'une époque sombre pour Kumo, et pour le Hattori, une époque où les ténèbres obscurcissaient le ciel chaque jour un peu plus, une époque où les nuits se couvraient de sang. Il y avait deux causes à ces cicatrices. La première avait été une mesure de prudence, une histoire qui ne serait contée dans aucun livre de Kumo... Yomei avait fait face un jour à une rébellion, un seul être de génie qui lut les manigances du vieil Hattori et qui entreprit de dévoiler au grand jour la mascarade. Un combat s'en suivit lorsque Yomei le découvrit. Un combat à mort, qui se solda par la victoire de Yomei, une victoire non méritée au prix d'un combat acharné. Ce fameux jour, c'était le destin qui bascula en faveur du Hattori et qui lui offrit la victoire. Au travers de toute cette histoire, il découvrit sa faiblesse honteuse envers le genjutsu, et pour y remédier, il décida de s'ôter la vue, pour ne plus jamais se laisser emporter dans des visions trompeuses et irréelles. La seconde raison est une décision plus personnelle, attaché au caractère du personnage. Le monde évoluait en une tragique époque... Pour ne plus voir le malheur tout autour de lui, il décida de sacrifier ses yeux. L'écoute du monde se promet d'une mélodie plus douce que l'image qu'il en dégage.

Dialogue de personnage
« Gwahaha !! Kaemon n'y avais-tu jamais prêté attention ? Je me suis moi-même coupé de la vision de ce monde il y a de nombreuses années désormais. Mais je dois dire que de ne pas pouvoir voir ton visage à cet instant m'attriste beaucoup gwaahahaha !! C'est à croire que tu es encore plus aveugle que moi Kaemon GWAHAHAHA ! »


L'homme riait de bon cœur. Son disciple semblait s'être peu soucier de l'apparence physique de son maître depuis de nombreuses années. Des larmes coulaient désormais sur le visage du vieil homme. Définitivement, il se moquait.
Il reprit son sérieux quelques instants plus tard, pour poursuivre sur la raison de la venue de Kaemon aujourd'hui.

Dialogue de personnage
« Bien, profites de ta soirée pour parcourir les rues de Kumo. Demain, dès l'aube, rejoins-moi aux portes du village. J'ai encore des affaires à résoudre avant que nous ne partions. Je te donnerai les informations nécessaires sur le chemin.
Veille à ne pas arriver en retard. »


Effectivement, il y avait quelques affaires dont Yomei devait s'occuper, de la paperasse tout ce qu'il y a de plus standard. Mais il devait également se rendre au cachot pour vérifier et informer les gardiens de la sanction qu'il avait infligé à Dohuko. Il avait confiance en la loyauté de l'homme, mais prudence est mère de sécurité, il fallait qu'il s'assure de l'obéissance de son sujet.


HRP : j'ouvre un nouveau post aux portes du village, mais tu peux tout de même répondre ici également si tu le veux :)

Publié le 03 Décembre 2017 vers 02h

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Je ne savais comment réagir, j'étais à la fois gêné d'avoir oublier un détail aussi important et aussi attristé de me rappeler ce pourquoi Yomei avait posé ce geste irrévocable. Il semblait trouver le tout bien amusant mais à ce moment même, je n'avais aucune autre envie que de disparaître. Il me rendit donc service lorsqu'il m'indiqua que j'avais la soirée pour moi alors que demain, nous partions à l'aube. Je ne dis donc aucun mot et je lui ai tourné le dos après l'avoir salué. J'ai ensuite poussé la porte et quitté le bâtiment du Raikage en direction du village, j'allais tout d'abord me trouver une chambre pour me reposer pour la nuit mais avant j'allais assurément accomplir mon entrainement quotidien. Demain allait être une journée importante pour moi et je me devais d'être en grande forme car la dernière chose que je voulais qui arrive était que je déçois mon maître.

Publié le 06 Décembre 2017 vers 04h