Un lanceur plein d'ambition

Tu voyais qu’il était en plein débat interne et qu’il n’arrivait pas vraiment à s’enlever ce blocage de la tête. Tu ne savais pas si ce que tu venais de dire lui avait plus fait de bien que de mal, mais en attendant, il était sûr que ce n'était pas l'option que tu prévoyais. Il bégaie, il n’arrive pas à dire sa phrase et tu es surpris de l’entendre s’excuser.



Il t’explique qu’il est incapable de faire comme toi, est-ce mal ? Il te fait part de ce qu’il pense et tu es plutôt impressionné de voir qu’il réfléchit autant. Il semble vraiment inconscient, mais c’est loin d’être le cas.



Tu t’avances vers lui et pose ta main sur son épaule.


Tu sens que ce garçon doute trop de ses propres capacités, sa peur d’échouer le freine dans sa progression et qu’il ne sera capable de véritablement montrer son potentiel qu’à force de travail acharné. Tu vois son regard et tu sais qu’il est déterminé. Tu prends le kunai qu’il a dans la main.



Tu enlèves ta main de son épaule et fais un pas en arrière avant de faire un léger sourire.



Tu savais que cela allait être difficile, mais le chemin du garçon n’allait pas être de tout repos. Tu avais vécue une période sombre dans ta vie et tu espères au fond de toi ne pas avoir à la subir de nouveau. Tu ne le savais pas encore, mais la noirceur te rattrapera et tu seras encore pris au piège de tes propres pensées. Tu prends une respiration et plante le kunai de Ki dans le sol et décide de lui changer les idées.



Tu recules de deux mètres en dégrafant ta veste que tu jettes sur le sol. Tu te retournes vers le jeune Uzumaki et lèves la main et lui fais signe de venir pour le provoquer. Il semble retenir les kata convenablement, tu ne seras pas à l'abri d’une surprise.

Du taijutsu... un duel de taijutsu... après mon monologue sur mon envie de changer je peux pas décliner... Franchement, bravo Ki ! Tu t'es auto-piéger... Tu le sais pourtant que faire un monologue dramatique annonce systématiquement qu'un des protagonistes vas en prendre plein la tronche et au vue de ton karma c'est plus que logique que ça soit pour ta pomme.

Bon, si j'estime mes chances là à froid... je dirais... un bon zéros pour cent. Et encore c'est parce qu’on est dans le cadre d'un duel amical, sinon on tomberait direct dans les valeurs négatives.

Concentration !

C'est juste un exercice, pas un duel, pas un match à mort, c'est juste un simple et bête exercice. On vas échanger quelques passes voilà tout. Donc, on garde une respiration calme, on observe bien son adversaire et surtout... surtout... on évite d'être ridicule. Je part sur quoi ? Le Zenkutsu Dachi ? Ça fait débutant, mais bon... lui je le maîtrise et c'est une valeur sûr quand on ne connaît pas son adversaire ou que l'on cherche à cacher sa spécialité

On se met en position, jambe avant plier, jambe arrière tendu. Je dois répartir environ soixante-dix pour cent de mon poids sur ma jambe avant. On ne force pas pour éviter de se casser les lombaires... ça j'ai déjà donné, alors on vas éviter de se blesser au premier mouvement. Parfait, hormis une légère tension au niveau des quadriceps... je vais devoir continuer les étirements pour régler se problème. Une fois la posture entamer, je vérifie que mes pieds sont bien dans l'axe de mon corps, comme ça je garde ma mobilité pour réagir à ses attaques. Et bien sûr on ne crispe pas les doigts de pieds, sinon adieux les ligaments croisé. Pour la tronc on reste bien droit, histoire d'empiler les vertébrés et les épaules elles doivent rester détendues et basses.

Parfait ! La posture est impeccable.

L'alignement est là, je sent mon chakra s'écouler en moi, comme un flot calme qui irrigue mon organisme. Je dois diminuer se flux, emmagasiner la majeur partie de l'énergie dans mon bas ventre. Elle doit être prête à jaillir sur demande, à la moindre de sollicitation. Je dois visualiser une soupape... une soupape qui maintien mon chakra comme on maintien la vapeur dans une chambre de combustion... Mince, la déperdition est encore trop importante... Et puis ça me demande encore un trop gros effort de concentration... Dommage, je sens que je tiens le bon bout... mais la pratique me fait encore cruellement défaut... je dois être à approximativement trente... non plutôt vingt-cinq pour cent de perte, c'est encore trop... surtout pour un combattant qui mise sur la défense comme moi. Tempi, je vais faire avec ça pour aujourd'hui.

Il me reste plus qu'à attendre mon adversaire... attendre patiemment son premier mouvements afin de le contrer ou de l'esquiver. Dans le cas peut probable que je puisse le asséner un coup en réponse, je dois me tenir prêt... Je dois minimiser les risques, j'ai un plan pour au moins l’impressionner légèrement. Ça vas être chaud mais pas infaisable.

Il n'a pas l'air à l'aise non plus dans cette discipline. Tu rigoles intérieurement et te souviens de tes propres débuts. La seule différence devait être le fait que tu laisses place à ton instinct plus qu'à ton cerveau dans ce genre de situation. Il est en bonne position cela dit. Tu penses simplement que s'il se vidait la tête et laisser les choses se faire. Mais ta manière de faire n'est pas véritablement adaptée à tout le monde non plus et il fallait que tu te fasse une raison. Tu te demandais tout de même ce qui pouvait se tramer dans sa tête. Tu te doute que chacun des mouvements qu'il fait sont calculés avec une grande précaution. Tu commences à te poser des questions en ce qui concerne la tienne. Pourtant, elle est bonne. L'expérience parle d'elle même. Tu te permets même de le provoquer en laissant une ouverture. Une chose que tu ne fais pas d'ordinaire, mais la confiance avait pris le dessus pour une fois. Tu te dis qu'il fallait que tu n'en abuse pas trop car tu pourrais très bien être surpris par le jeune genin.

Il ne semble pas prêt à vouloir attaquer et attend que tu attaque. Très bien, tu vides tes poumons et fermes les yeux pour faire le vide dans ton esprit. Tu les ouvres et fixes ton regard sur le jeune Uzumaki devant toi. Tu ne cherches pas à faire une technique particulière, il risque de prévoir tes mouvements de toutes façon. Tu t'élances comme une fusée vers lui et quand tu est assez proche de lui tu n'attaques pas de face totalement. Tu serres le poing pour lui faire croire à un coup direct, tu espères qu'il tente de bloquer ton coup, mais au lieu de ça tu décide de faire un tour sur toi-même et tu vas pour le frapper avec ton coude à la place.

Il y a pas à dire, il est confient... en même temps, je ne fait pas partis des adversaires que l'on a tendance à prendre au sérieux. Mais quand même... même moi j'ai vue l'ouverture dans sa garde. Un piège peut être ? Non, impossible. On ne pause pas un piège dans la garde avec un débutant qui plus est quand on il s'affiche aussi clairement dans une position défensive. C'est belle et bien la preuve qu'il est persuadé de mettre supérieur au corps à corps. Donc il faut en déduire qu'il vas certainement passé rapidement à l'attaque. Reste à savoir comment ? J'en connais si peux sur Hikaru... Si je pouvais avoir le moindre détail sur son style de combat, ça serrai un début, mais là...Réfléchie Ki, souvient toi du moindre détail, sa posture, ses cicatrices, son type de vêtement, ses armes... ses armes ! Il utilise des Kunais Asuma donc il doit avoir tendance à utiliser ses mains en priorité, je vais me manger un coup de poing pour commencer, il vas porter une attaque direct.

Non, ça ne vas pas se limiter à une simple attaque frontale, il va vouloir prouver sa maîtrise donc forcément feinter au dernier moment pour porter une attaque plus spectaculaire. Un uppercut ? Pas pratique avec sa posture... une retournée ? Plausible... C'est un mouvement classique pour un utilisateur d'Azuma, profiter d'une parade de l'adversaire pour asséner un coup direct avec la pointe acérée.

Je perd trop de temps en réflexion là il est quasiment au contact... tempi je me lance.

Mouvement visible du coude pour faire croire à un blocage haut de coup de point. Profiter que mon adversaire soit connecter sur ma garde qui monte pour transférer trente pourcent de mon poids sur l'autre jambe. Après je...je...

Une fois de plus mes pensées entremêles et la peur d'avoir mal commence à prendre le pas sur mon envie de me battre. Cette boule d'angoisse, cette peur de la douleur, et s'insinue en mois comme un poison qui engourdirait mes muscles et mes pensées...

Moins d'un mètre, entre nous. Vite ! Je dois bouger ! Je vois dans son regard toute son assurance... mais aussi une pointe de prudence ? Pourquoi ? Personne à l'académie ne se pause de questions ou n'hésite face à moi ?

C'est encore plus effrayant au final. Si nous nous battions vraiment Hikaru pourrait me tuer... me tuer... me tuer... Jamais !

Pourquoi je suis aussi proche de lui ? Il à foncé ? Non je sent que mon centre de gravité a changé ? C'est moi qui me suis jeté sur lui ? Et pourquoi mon chakra se concerte dans ma main droite, on dirait qu'elle vas libéré un sceau ? Enfin plutôt que je vais libérer un sceau... Aussi proche de lui ? Bordel ! Je vais lui porter une attaque direct durant son mouvement et il est trop tard pour empêcher ça ! La peur à diriger mes actions et d’instinct j'ai voulue porter un coup décisif à mon adversaire. En anticipant ça rotation j'ai voulue contrer son attaque et en profiter pour lui enfoncer une lame dans le cœur.

Je vois le nuage de fumer apparaître... j'ai libéré ma lame. Son poids n'est pas si lourd au final, c'est juste un morceau de métal, ça serrai si simple de gagner, si simple de me défendre.

Lâche ça !

*Bruit de métal heurtant le sol*

Tu approches ton coude de plus en plus quand une sensation te parcourt le dos. Tu ressens un frisson, tu ne sais pas pourquoi ni comment, mais ton instinct te dit de fuir et la simple idée te ralentis dans ton mouvement. Ton bras se trouve bloqué par la réaction de Ki. Tu restes figé un instant et tournes la tête pour comprendre ce qui est en train de se passer. Tu ne reconnais plus la personne que tu affrontes. Le temps semble s'être arrêté pour toi, tu n'arrives pas à bouger tes jambes, il te serait pourtant facile de te défaire de son blocage et de partir en faisant un pas en arrière ou en sautant tout simplement. Mais rien de cela ne se fait. Tu le regardes, sans bouger, sans respirer. Son regard reflète sa pensée. Il est effrayé, non, plus que ça. Il semble te voir comme un véritable danger alors que tes intentions sont loin d'être les plus meurtrières. En revanche, tu sens que quelque chose ne va plus pour lui.

Probablement pris de panique, le jeune Uzumaki s'avance vers toi. Tu pourrais bouger, mais tu ne le fais pas, tu ressens au creux de ton ventre une boule se former. Est-ce de l'angoisse ? Ce serait bien la première fois que tu ressens cette sensation en te battant pendant un entrainement. Pourquoi tu ne réagis pas, les poils de tes bras se hérissent et tes muscles se tétanisent. Ce n'est pas le moment d'avoir une crise de panique. Il s'approche de plus en plus et tu restes droit comme un piquet. Tu n'avais pas pris le garçon à la légère, mais tu ne pensais pas que tu allais avoir affaire à un genin à l'aura meurtrière dû à la panique. Tu ressens du chakra se concentrer. Est-ce qu'il va renforcer une attaque en le mettant dans son poing ? Non, tu vois son regard changer de nouveau. Il semble prendre conscience de quelque chose et c'est de nouveau de la peur que tu vois dans ses yeux.

Tu regardes sa main et vois une lame apparaître, tu veux fuir, mais ton corps lui n'arrive pas à suivre l'appel de la raison et reste planté encore et toujours. Tu regrettes d'avoir arrêté ton mouvement. Il te suffisait de lui mettre un coup de coude et l'affaire était réglée. Mais ton instinct avait repris le dessus. Il approche la lame de ton torse, il va te donner un coup dans le cœur et tu sais que s'il touche, tu ne pourras rien faire qu'attendre la fin. Tu concentres toute ton énergie et tente de te protéger, tu te dis qu'il vaut mieux perdre un bras que la vie au final. Tu peux de nouveau bouger. Ton esprit a pris le dessus ? Où est-ce le sien qui a faibli ? Tu ne le sais pas et tu ne veux pas le savoir, ta vie en dépend. Tu positionnes tes bras devant ton torse à toute vitesse et fais apparaître des tonfas en chakra pour encaisser le coup. Tu fermes les yeux par réflexe.

Tu es sorti de tes pensées par le bruit du métal qui touche le sol. Tu n'as pas ressenti le moindre coup. Tu ouvres les yeux et le vois. Il ne semble pas dans son état. Il était sur le point de te tuer, ne te voile pas la face. Son instinct de survie a réveillé son talent. Tu ne sais pas véritablement comment, mais c'était le cas. Il est loin d'être le faible pleurnichard qu'il semble. Mais a-t-il peur de se blesser ou de blesser les autres au final ? Tu te demandes s'il est conscient de son potentiel et s'il n'essaie pas inconsciemment de le réduire pour son bien et ceux des autres. Tu baisses les bras pour défaire ta garde et tu défais ton jutsu de protection.



Tu regardes Ki, de vous deux celui qui à l'air de subir le plus est probablement lui. Tu sens qu'il va s'en vouloir et encore se prendre la tête.



Tu préfères faire comme si de rien n'était pour ne pas l'affoler. Mais tu as le pressentiment que ça ne changera rien à la situation. Tu regardes le sol et constates tout de même que tu as échappé de justesse à un coup mortel. L'adrénaline s'occupe de toi pour l'instant, mais tu te sentiras moins bien en rentrant chez toi. Et cela te servira de leçon aussi pour ne pas sous-estimer une personne en manque de confiance. Tu ne sais jamais véritablement ce qui peut se cacher derrière. Tu le sais et tu ne te serais jamais permis cette faute en mission. Tu t'en veux un peu, car sans ça, il n'aurait peut-être pas paniqué autant. Mais il aurait aussi pu réagir encore plus violemment au contraire. Tu ne le sauras pas et pour être franc, tu n'as pas envie de le savoir.

Tu voulais pas quoi ? Le tuer ?

Menteur !

Si...je le voulais... je voulais me défende, je voulais éliminer la menace et mon corps savait comment faire. C'était pas de l'ordre du reflex, mais plus comme une connaissance enfouie, quelque chose que je tairai en moi. Une sorte de part sombre de mon être et qui ressurgis parfois. Aujourd'hui c'était la troisième, si je me trompe pas, cette fois ci c'était différent. Normalement quand je sur réagis, je n'engendre que des dommages matériels... mais là j'étais vraiment partis pour tuer mon adversaire. Je n'étais pas en colère, je n'étais plus apeuré, j'étais calme, froid, méthodique, un mot, j'étais un assassin quand à mon adversaire c'était une proie à éliminer.

Mon dieu que se serait-il passé si je n'avais pas repris le contrôle ?

Et bien il serrait mort tous simplement.

Les shurikens, le fils ninja, la lame au sol, le mur doton et pour finir l'étranglement jusqu'à la suffocation... un enchaînement mortel, digne d'un assassin, mais pas de moi...non ?

Et je fais quoi maintenant ? Je fuie ? Je pleure ? Je m’excuse ? C'est quoi la bonne approche face à une personne qu'on voulais poignarder à mort quelques instants au auparavant ? En plus il était si sympa avec moi, il me prodigue des conseils alors que je viens le perturber pendant son entraînement.

C'est impardonnable de ma part...

Ki tu dois te mettre à genoux et faire de plates excuses.



Pourvue qu'il accepte... pourvue qu'il passe l'éponge...

Tu voyais qu’il n’était pas bien et tu te doutais d’un monologue interne dans sa panique. Tu voulais qu’il se détende mais ça ne semblait pas véritablement compatible avec l’ambiance actuelle. Tu recules d’un pas pour t’éloigner de lui et avoir plus de recul pour le voir. Tu constates à sa position qu’il est loin d’être si mauvais qu’il le pense encore une fois. Tu ne comprends pas d’où provient cette espèce de seconde personnalité dont il peut faire preuve en combat. Tu es quasiment certain que la personne qui t’attaquait n’était pas la même que celle devant toi actuellement. Mais tu trouves l’idée complètement improbable et décides d’effacer cette option de ta tête.

Il te lâche un tas d’excuses, il a paniqué et a réagi par réflexe. Tu n’allais pas lui en tenir rigueur, tu n’y étais pas allé de main morte non plus. Tu lui fais un léger signe de la main pour lui dire que ce n’était rien.


Tu comprends la panique, mais en général en entraînement, on ne manque pas de commettre un meurtre de sang froid. En mission c’est une autre histoire. Le risque réel de mourir peut nous faire perdre nos moyens. Là, il ne risquait pas grand-chose. Tu préfères ne pas penser à ce qui peut se passer en cas de tournois ou de combat réel. Tu sembles intrigué par un élément de sa phrase.



Il n’est pas rare d’entendre parler d’une explosion des suites d’un mauvais lancer de grande ou d’un récit de Genin blessé en se mettant un coup de bâton ninja lui-même. Mais tu n’as vraiment pas souvenir d’un incident plus grave. Peut-être pendant ton année de césure ?
Tu réalises qu’il n’a peut-être pas envie de faire étalage de son dossier scolaire en ce qui concerne ses échecs.



Ce n’est pas comme si il te suffisait de le demander à quelqu’un d’autre à l’académie de toute façon. Tu restes un peu bête en le regardant et te baisse pour ramasser la lame qu’il avait invoquée un peu plus tôt. Une lame classique, mais qui peut s’avérer bien plus dangereuse si on la maîtrise avec talent et agilité.

Je lui dois des explications, mais par ou commencer ? Et surtout comment ne pas passer pour un fou ?



C'est bien la première fois que je vide mon sac.

A l'école, on a rapidement mis l'incident sur la faute de ma balourdise. Les professeurs... les autres élèves... personnes ne pouvait imaginer que le pleurnichard de service avait fait ça volontairement.



Cette fois ci pas de larme, pas le moindre tressaillement d'émotions. Juste un constat... froid et glacial. Je suis dangereux, c'est un fait, ça devrait être une marque de fierté pour un futur ninja. Être dangereux ce n'est pas se que recherche chacun de mes condisciples ? Alors pourquoi je le vit si mal ? Pourquoi je suis comme ça ? Pourquoi je suis si différent ? Ce n'est pas la tristesse qui parle là … c'est juste un interrogation... un amère constat.

Il t’explique la situation en détail en ce qui concerne l’incident du hangar. Il est vrai qu’il est difficile de croire qu’il puisse vouloir faire du mal à quelqu’un quand on le regarde tout tremblant. Il n’a pas l’air d’être dangereux à première vue, mais tu commences à remettre ce jugement de côté quand tu repense à l’incident qui vient de se passer. Il est clair qu’il n’est pas faible, mais il n’est pas fort non plus. Enfin, d’apparence. Il semble véritablement se cacher ses propres facultés à lui-même. Il est intelligent et sait très bien où frapper pour ôter une vie et ce n’est pas un mal en sachant qu’il tient à devenir ninja, mais son manque de contrôle pendant une panique n’est pas des moindres. Tu l’écoutes sans dire un mot et tu le laisse parler, ça ne fera pas de mal. Tu sais que vider son sac peut soulager un esprit et permettre de changer bien des choses sur un comportement.

Il te demande si tu le prends pour un fou. Tu ne sais pas vraiment, mais il semble avoir un soucis de personnalité vu la manière dont il te parles. Tu n’avais pas la même personne en face de toi quand il essayait de te poignarder. Mais son alter ego n’est pas vraiment quelqu’un que tu as envie de recroiser. Capable du pire? Probablement… Tu espères simplement qu’il ne se prendra pas d’une folie meurtrière à la Gekido. Il y avait déjà eu assez de sang sur la place de Konoha, tu n’avais pas envie de voir un second génocide en aussi peu de temps.

Ne pas savoir sur quel pied danser n’a rien de surprenant quand on est aussi jeune, toi-même ne sais pas encore ce que tu vas devenir et si une fois rentré dans les rangs Shinobi tu ne vas pas lâcher l’affaire. Tu es enclin à tellement de doutes que parfois tu ne reconnais pas ton propre reflet ou le simple fait qu’on parle de ton passé. Tu changes au gré des jours. Mais c’est un cas différent. Il peut être pratique s’il se contrôle, mais ce n’est pas le cas pour l’instant. Il est dangereux, pour lui et les autres tant qu’il ne sera pas en mesure de contrôler cette pulsion de haine quand il est dans ses retranchements.



Tu n’avais que les grandes lignes du fonctionnement des jutsu Uzumaki. Mais tu savais que certains sceaux permettent de contrôler aussi bien le corps que la psyché.

Enfermer mes sentiments ? Sceller mes peurs, mes doutes... mais surtout juguler à jamais les pulsions qui me font si peur...
je n'y avais jamais penser... pourtant il a raison, c'est une pratique, je ne dirais pas courant au sein du clans, mais disons plutôt que ce n'est pas si rare que ça. De mémoire, c'est un sceaux qui est souvent utilisé soit pour contraindre une cible dans le cadre d'un interrogatoire soit à des fins thérapeutique pour juguler la souffrance émotionnelle.

Juguler la souffrance... juguler ma souffrance...

J'avais jamais pris vraiment conscience de ça avant aujourd'hui... je souffre... je souffre tellement.

Je souffre du regard des autres, je souffre d'être aussi faible... et ses souffrances qui m'accompagne depuis tant d'années sont commence à prendre le pas sur moi. Elle commence à se muer en rage, une rage sourde qui parfois me fait perdre tout contrôle sur mes actes... et si ça continue... je risque de mal finir.

En plus pourquoi personne du clans me là proposer avant ? Pourquoi papa ne m’a jamais proposer de mettre fin à tout ça ? Il n'a pas vue comment ma vie est un enfer ? Il m'a jamais entendue pleurer le soir en rentrant de l'école ? Je sais que j'ai fait semblant que tout aller bien... mais je ne suis pas bon acteur à se point.

Je sent monter la colère à nouveau...

Alors comme ça il existe un moyen de mettre fin à mon calvaire, un moyen propre à mon clan, ma famille et c'est un Chikara que je viens de rencontrer qui me l’apprend ! Du coups à quoi bon toutes ces histoires de respects, de devoirs envers le clan... la famille ?

Je les vois déjà me dire que ce n'est pas une solution... que les jutus du clan ne sont pas la pour apaiser les souffrances stupide d'un enfant... que souffrir c'est un passage obliger pour grandir...

Qu'il aille au diable !

J'en peu plus ! Je suis à bout !

Amer constat... les seules fois ou je suis fort, ou je ne suis pas le pleurnichard de Ki, c'est quand la pire partie de moi prend le contrôle... du coup je deviens quoi si je scelle mon seul potentiel ? Et surtout, il resterait quoi de moi à la fin ? Je me définis tellement sur mes défauts que je ne vois que ça en moi...

Qui serrait se nouveau Ki ? Serrait-il encore moi ?

Tu le regardes encore subir un débat interne et restes simplement là sans rien faire. Tu ne penses pas pouvoir l'aider ou l'aiguiller d'avantage. Tu n'étais pas capable d'imposer un sceau de toute façon. Tu pourrais lui apprendre à maitriser son chakra si là était le problème, mais il est tout autre. Il exprime le fait de ne pas avoir songer à la technique de scellement que tu viens de lui donner. C'est pourtant une idée qui te semble logique au vu de son clan, mais il y avait peut être des conditions pour pouvoir se faire poser un sceau. Tu estimes simplement que ce n'est plus de ton ressort et qu'il va devoir se débrouiller pour la suite.
Te déranger dans ton entrainement? Oui et non, c'est toujours intéressant de se battre en face à face. Mais ce n'était vraiment le système de pensé de tout le monde, tu étais particulièrement obsédé par ce détail dans ta vie et tu laisser rarement une occasion de te battre, que ce soit un entrainement ou par simple provocation et trouver une excuse pour te défouler.
Tu fais un léger sourire et le salut de la main quand il commence à partir.



Il pense aux autres, c'est bien mais il devrait vraiment d'abord penser à se gérer lui-même. Tu vois ça comme une petite leçon pour toi au passage et reprend ton entrainement. Le fait qu'il puisse te surpasser avec autant de facilité ne t'avais pas du tout fait plaisir. Ce n'est pas la possible mort que tu à frôlé, mais bien le simple fait de ne pas avoir pu réagir plus vite qui te chagrine le plus. Il en va aussi pour toi d'apprendre à gérer tes priorité. Tu prends ta veste sur le sol et va pour changer de terrain et passer sur un plus adapté au taijutsu qu'au Kenjutsu. Être appeler "jeune prodige" n'est vraiment pas un compliment pour toi. Tu ne passes pas des journées entières à t'exercer pour que les gens pensent que tout ce que tu connais est fait sans efforts. Un prodige ne né pas, il le devient.

Tu arrives enfin sur le terrain et tu commence à frapper les mannequins sans attendre. Tu n'es pas satisfait de la première session et décides d'aller chercher des poids que tu attaches à tes poignets et tes chevilles. Il fallait que tu devienne plus habille. Il fallait que tu sois plus rapide, aussi bien dans tes gestes que dans ta pensée. Tu n'étais pas prêt de rentrer chez toi avant un petit moment. Il allait encore falloir que ta sœur vienne te trainer par le col car tu auras préférer t'endormir complétement à bout de force sur le terrain.

J'ai repris la route de la maison par réflexe, ne faisant pas attention à se qui m'entourai. J'avais qu'une envie, prendre un bon bain chaud... et pourquoi pas pleurer un peux... histoire de vider une fois pour tous le trop plein.

Cette idée de seau... je ne savais pas trop quoi en penser. Certes, l'idée de ne plus subir mes craintes était attrayante, mais si je n'étais plus moi même après ça ?

J'ai mal au crane... et je suis crevé...

En même temps, entre la dépense intense de chakra pour mon attaque et le contre coup émotionnel, rien d'étonnant.

Je sais pas si je dois parler de tout ça à quelqu'un... peut être papa ou maman... non mauvaise idée, ça ne ferai que les inquiéter... quand à en parler aux professeurs... autant laisser tomber l'idée tout de suite, à chaque fois que j'ai voulue avoir une conversation avec eux ils ont systématiquement botté en touche. Donc pas le choix je vais devoir faire des recherches par moi même pour mieux connaître ce jutsu et l'apprendre. Et quand j'aurai toutes les cartes en mains je pourrai enfin prendre la bonne décision.

Je sais pas si je serrai amené à recroiser Hikaru... Mais en tout cas je lui dois un grand merci... c'est la première fois que je me rend compte de tous se qui me perturbe. Il a accomplie en quelques minutes à révéler ce que des années de psychothérapie auraient eu bien du mal à effleurer.

Tiens c'est la maison... j'ai déjà traversé le village ?