Douloureux Réveil

J'écoutais ce gosse avec attention, malgré son jeune âge il semblait avoir engendré pas mal d'expérience, son regard, lorsqu'il passa la tête par la fenêtre, trahissait ses émotions, pourtant je n'arrivais pas à cerner si cela était de la colère ou encore de la tristesse, aussi je ne répondis pas de suite à sa question, lui faisant signe de continuer, ainsi je posais mes mains et ma tête sur mon genou tout en continuant de l'écouter. Nul besoin d'être un génie pour comprendre que ce voyage n'était pas ce qu'il laissait penser aux premiers abords : un voyage serein, non loin de là, il semblait l'avoir fait par obligation. Contrairement à mon père lui qui avait voyagé de ville en ville, d'auberge en auberge, ce gamin m'appris qu'il était capable de survivre à l'extérieur, ça n'était pas surprenant, pourtant je me demandais s'il avait dû traverser tout cela seul. Je baissais légèrement les yeux et m'adressa à lui



Il parraissait surprenant qu'un gosse puisse survivre seul dehors. Le froid, la faim, des animaux ou encore des brigands, le monde regorgeait de merveilles mais possédait tout autant de dangers, difficile pour un gamin de survivre à cela seul.
Je relevais la tête, plaça mes doigts sur mon menton puis me mis à réfléchir.



Je lâcha un sourire qui pouvait surprendre, qui pourrait sourire en parlant de son père disparu ? Aussi repris-je aussitôt la parole en affichant une expression beaucoup plus neutre.



J'esquissa à nouveau un sourire, tout cela faisait parti d'une période de ma vie que je considérais comme morte, cette enfance je préfèrais prétendre qu'elle n'avait pas existé. Pourtant c'était bien le cas.



Je ne lui en dit pas plus, cela était bien suffisant pour le moment. Nous marquions une pause, celui-ci me proposa d'aller vérifier mon courrier, je poussa un ricanement puis lui fis comprendre de "laisser tomber" d'un signe de la main.



Je poussa un gros soupir, l'idée de devoir retourner demander asile chez ma mère m'exaspérait au plus haut point.

Il était seul, il passerait bien les détails, enfin ce n'était pas charmant de dire qu'il était seul car sa famille fut tuée sous ses yeux, mais bon, il allait effectivement passé les détails, ça ne servirait à rien à part recevoir une avalanche de questions...



Il fit une petite pause, si il parlait trop en bloc, sa gorge allait se serrée et il n'aimait pas ça du tout.Il était revenu à Konoha pour se réfugier, il n'allait pas resté dehors à la merci des loups et autres carnivores, mais un jour il y retournerait et deviendrait un ermite, enfin c'était ce qu'il voulait faire en tout cas. C'était un objectif, aller quelque part et ne plus en sortir, se faire une petite maison dans les arbres et simplement aimer sa vie sans être obligé de travailler chaque jour. Mais en attendant il devait évoluer et grandir, il passerait Jounin avant de faire ça, enfin au minimum...



Il aimait bien parler des origines des gens, lui ne savait pas trop, mais il était heureux pour les gens qui savaient, les gens qui savaient d'où ils venaient savaient souvent vers où aller. Lui ne savait ni l'un ni l'autre mais avait sa ligne conductrice à lui. Enfin il savait pour son père, c'était un Kitto, sa mère en revanche il n'en avait pas la moindre idée, il le verrait surement dans le futur mais il n'était pas sur de pouvoir savoir...



Il le verrait bien aller chez lui, enfin si ça pouvait le dépanner, mais il ne voulait pas qu'il découvre pas mal de truc, donc il pourrait, mais pas de suite, il avait des choses bien plus importantes à faire premièrement. Il avait presque planifié la date, il devait attendre quelques évènements puis tout sera en place.



Effectivement, son père avait fuit mais pas sa mère mais il ne voulait quand même pas aller chez elle, elle ne devait vraiment pas être quelqu'un de bien pour qu'il ne le veuille pas, il le découvrirait au fil de la conversation de toute façon...

J'avais vu juste, ce gamin avait bien voyagé seule. Je ne pouvais m'empêcher de me demander comment cela avait été possible ? Si jeune, puis qu'en était-il de ses parents ? Malgré mes questionnements, je préféra ne pas en demander plus, en effet bien qu'il semblait me raconter tout ça de bon cœur, je sentais que le sujet n'était pas des plus agréables pour lui, je resta alors silencieux en continuant d'écouter l'histoire du blondinet.
Ainsi il avait finit par atterrir dans notre village après avoir voyagé une dizaine d'années, il compris que l'extérieur devenait de plus en plus dangereux et mentionna une attaque aux alentours de Kiri, plus précisément les ruines de celle-ci, cela ne manqua pas de m'interpeller, j'attendis que le blondinet finisse ce qu'il avait à dire avant de lui poser à nouveau des questions tel un enfant qui découvre le monde.



J'avais du mal à comprendre, dans mes souvenirs le village était dirigé par les Kaguya, et malgré quelques tensions le village était bel et bien là, nul question de ruines.
Le jeune Daiki était bien aimable de me proposer l'hébergement, mais ma fierté me poussait à refuser cette offre, je sortais du coma mais je n'en étais pas pour autant devenu un incapable. Aussi, il voulait en savoir plus sur mon père, la vérité était que moi même je n'avais pas énormément d'informations.



Je marquais une courte pause, je baissa légèrement les yeux avant de reprendre.



Je soupira alors, ces souvenirs d'enfance étaient peu appréciable, mais j'avais pris l'habitude d'oublier le passé.



Je fus alors pris d'un rire inattendu, il était ironique pour quelqu'un comme moi qui avait tendance à tout prévoir, de me retrouver dans le coma pendant si longtemps suite à un "accident".

Il savait juste qu'il s'était fait attaqué par des ninjas de Kumo en raison de leur bandeau frontal, mais il n'en savait pas plus, il avait simplement eu peur et couru pendant une heure ou deux avant de s'accorder une pause. Mais il ne s'était pas du tout renseigné sur cette incident, il avait assez de mal à apprendre l'histoire de Konoha pour s'intéresser à celle des autres villages.



Il n'y connaissais pas grand chose, Daiki ne s'y connaissais pas à 100% non plus cela dit, mais depuis qu'il était orphelin rien n'était aller dans son sens, naitre orphelin ne devait pas être une bonne chose, du tout. Enfin il ne pouvait que le déduire, mais étant donné qu'il était orphelin il pouvait se faire une petite idée.



Il devait s'attacher à quelqu'un, c'était bien, ça donnait une raison de vivre, mais après tout dépendait de la personne à qui il s'était attaché, lui n'arrivait à s'attacher à personne, mais en soit il y avait du bon là dedans, il ne pouvait pas s'attacher à quelqu'un de mauvais au moins. Enfin il était mieux de s'attacher à personne plutôt qu'à une personne de mauvaise tel que la prêtresse, Gekido ou encore l'Eisenin maudite.



Il se plaignait beaucoup, enfin il ne se plaignait pas vraiment, simplement Daiki en plusieurs années de clavaires ne se plaignait pas souvent, en tout cas le moins possible, sa vie n'était pas facile, mais il se rassurait en disant qu'il y avait pire, ce que son interlocuteur ne semblait pas vouloir faire, mais il était néanmoins sympathique.



Il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase que Hiro, son collège, venait prendre la suite, il avait effectivement une séquence d'observation, il aimait le faire car ça le formatait et lui permettait d'utiliser certains jutsu médicaux, si ce n'était pas trop compliqué, il pourrait intervenir si ce n'était pas une intervention trop au dessus de son niveau, enfin il verrait bien.



La particularité de cet infirmier et qu'il était un civil, il utilisait parfaitement les bandages, les plantes et autres, mais ça impliquait une maitrise parfaite. Une perfection qu'il avait, il le surpassait vraiment dans beaucoup de domaine, enfin chacun son domaine.

Le blondinet était en désaccord avec moi. Le sujet n'était probablement pas des plus plaisants pour lui. Aussi lui pensais que j'aurais regretté d'être né sans mes parents, pourtant quelle différence avec maintenant ? Etre considéré comme une erreur n'est pas plus plaisant qu'une vie emplie de questionnement. Mais c'était une question de point de vue.



Et ce n'était pas le seul point de vue sur lequel notre avis différait. Kazami, Gekido, la Prêtresse. Trois personne qu'il considérait comme néfaste. Pas de chance pour lui, j'avais passé une grande partie de ma vie à apprendre ses enseignements, aussi bien pour m'enseigner l'art des jutsu que pour la théorie. Je l'observais cette fois d'un regard bien plus froid, ce n'était pas un sujet sur lequel il fallait me confronter. Mais nous n'eurent pas le temps d'en discuter plus. Son collègue, un certain Hiro venait de nous interrompre, le jeune Daiki était attendu ailleurs. Il parti très vite, si bien que je le salua seulement sans adresser le moindre mot pour le remercier. Tant pis me dis-je.

Je soupira alors, puis je leva la tête vers ce Hiro.